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Xavier Mercier: « Pourquoi serais-je parti d’OHL ? »

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Malgré un début de saison difficile, le capitaine et stratège français d’OHL vise toujours une place dans le top 8.

1. Sur quelles bases avez-vous prolongé votre contrat à Den Dreef jusqu’en 2023?

Parce que je me sens comme chez moi ici. Je suis tombé dans un club familial où on me fait confiance. J’avais tout simplement envie de poursuivre l’aventure. Il ne me restait qu’un an de contrat. Pourquoi serais-je parti? La direction était au courant, l’idée était de repartir sur un nouveau contrat. Mieux valait penser à long terme. Je vis de sensations. Quand on est apprécié quelque part, on veut continuer. De plus, j’ai l’impression que je peux encore évoluer, tant sur le plan humain que sur le plan sportif. Le compte était vite fait.

2. Le préparateur physique Bart Van Lancker est décédé début juillet d’un cancer des ganglions lymphatiques. Pourquoi a-t-il joué un rôle déterminant dans votre intégration, à Courtrai puis à Louvain?

À Courtrai, nous avons connu des moments difficiles tous les deux lorsque nous avons été écartés du groupe. Nous nous entraînions à part, loin du centre d’entraînement. Dans ces moments-là, on apprend ce qu’est le véritable soutien. Il avait une philosophie très particulière. Quand on le suivait, on était plus fort physiquement, mais aussi mentalement. Humainement, nous étions aussi sur la même longueur d’ondes. Cela s’est logiquement poursuivi ici, avec un beau résultat. Il m’a appris à mieux connaître mon corps et j’ai joué 34 matches sans blessure.

Nous avons suffisamment de talent pour faire mieux.

Xavier Mercier

3. Vous avez perdu Kamal Sowah et Thomas Henry, vos deux relais dans l’équipe. Qu’est-ce que ça vous fait?

Bah, disons que nous restions sur une super saison, mais ça ne sert à rien de s’appesantir là-dessus. Je préfère m’intéresser à ce qu’il se passe actuellement. Si je les ai aidés à relancer leur carrière, c’est tant mieux et j’en suis fier, mais je n’ai pas l’impression de me sentir seul parce qu’ils sont partis. Le défi, c’est de trouver le déclic avec Siebe Schrijvers ou Kaveh Rezaei. Ce serait bien si on n’avait pas besoin de se parler, s’il suffisait d’un appel ou d’une action pour se comprendre. Ça doit venir naturellement.

4. La saison dernière, vous avez inscrit dix buts et délivré quinze assists. De quelles statistiques vous contenteriez-vous cette saison?

Je sais que dans le football moderne, on accorde beaucoup d’importance aux chiffres, mais je ne ressens pas le besoin de m’y accrocher. Mon rôle au sein du groupe et du vestiaire dépasse celui de buteur ou de passeur. Je dois aider les jeunes à avancer, faire en sorte qu’il y ait une osmose entre nous et que chacun soit plus efficace. Je dois prendre plus de responsabilités, être un leader. Et tout ça commence par se montrer sur le terrain.

5. L’objectif du club était de faire mieux que la onzième place de la saison dernière. Cela veut-il dire que vous visez une place dans les play-offs Europe?

On ne se tracasse pas. On ne construit pas une nouvelle équipe du jour au lendemain, il faut du temps. C’est pourquoi nous ne devons pas faire une fixation sur le classement. Nous avons suffisamment de talent pour faire mieux. Ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne série de résultats. Le staff technique et les joueurs veulent faire quelque chose de bien. Nous jouons toujours pour gagner. Les supporters attendent de beaux mouvements, des actions et un jeu attractif. Je suis optimiste de nature et je pense donc que nous terminerons parmi les huit premiers.

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