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Wilmots s’est-il tiré une balle dans le pied ?

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

En taclant à nouveau la fédé, dans une émission de télé flamande, il a pris le risque de ne pas recevoir les 24 mensualités prévues dans le contrat de rupture de son contrat…

Marc Wilmots a fait du Marc Wilmots sur VTM, la semaine dernière. Dans un long entretien, il s’est posé des questions sur la gestion financière de la Fédération, il rappelle qu’il est anormal de connaître des soucis de trésorerie alors que ses Diables n’ont pas arrêté de remplir le Stade Roi Baudouin et d’attirer des sponsors.

Du Wilmots pur jus, qui semble oublier que son contrat de rupture contient une clause de non-agression.  » Les deux parties se sont engagées à ne pas dire du mal de l’autre « , nous dit-on à la fédé. Si l’ancien coach ne la respecte pas, il s’expose à ne pas toucher la totalité de son indemnité de départ. Et il a accepté qu’elle soit payée en 24 mensualités.  » On comprendrait déjà mieux qu’il nous attaque s’il avait déjà tout reçu, mais là, ce n’est pas très malin de sa part « , continue la fédé.

Clairement, les responsables de l’Union Belge réfléchissent à la possibilité de cesser les paiements. Ils y avaient déjà pensé après la toute première sortie médiatique de Wilmots dans Le Soir et Sudpresse. Mehdi Bayat estimait alors qu’il fallait peut-être envisager une action en justice. Bart Verhaeghe avait calmé le jeu.

Le temps passe et on en apprend un peu plus sur le C4 de Wilmots. C’était un debriefing de l’EURO et des sujets chauds sont arrivés sur le tapis. Comme le refus du coach de laisser monter Chris Van Puyvelde (directeur technique de l’UB) et Tom Borgions (directeur financier) dans l’avion transportant les Diables de Bordeaux à Nice. Certains patrons de la fédé auraient voulu les imposer mais ça ne s’est pas fait : il a été décidé que c’était dangereux de froisser le coach à ce moment.

La fédé a aussi abordé la décision de Wilmots de ne pas assister à un meeting des coaches nationaux, à Paris. Il avait préféré y envoyer Piet Huys, le secrétaire fédéral. Mais on a expliqué là-bas que deux cartes jaunes étaient synonymes de suspension pour un match, et ça a échappé à Wilmots. Quand il a appris que Vermaelen ne pourrait pas jouer contre le Pays de Galles parce qu’il avait été averti à deux reprises, il a pété un câble.

Sur VTM, Marc Wilmots explique aussi qu’on lui a demandé de rester en place, mais en lui imposant des choses qu’il ne pouvait pas accepter. Version de la fédé :  » On ne lui a jamais demandé de rester. On lui a seulement dit qu’on voulait organiser l’amical contre l’Espagne dont il ne voulait pas. Que les Diables iraient désormais loger à Tubize, ce dont il ne voulait pas non plus. Et que son staff allait devoir être réduit. « 

Par Pierre Danvoye

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