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Voici pourquoi Proto n’est plus à Anderlecht

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Il part gratuitement mais Anderlecht peut l’empêcher d’aller à Ostende, par exemple…  » Drôle de politique « , conclut-il.

 » Quelqu’un a posté sur Facebook un commentaire qui dit que j’étais arrivé de La Louvière comme un petit loup et que je pars comme un lion « , nous dit Silvio Proto.  » Ça m’a fait rire et ça m’a fait plaisir. J’ai gagné beaucoup de titres. Je n’en ai pas perdu un seul : tous ceux qu’on n’a pas eus, c’est parce qu’on ne les méritait pas. Le seul point négatif de toutes mes années à Anderlecht, c’est ma déchirure des ligaments croisés.  »

Voilà pour le côté pile du départ du gardien. Mais ce départ forcé, il ne le comprend toujours pas très bien lui-même. A-t-il été trop gourmand au moment de négocier une prolongation ? Il est ferme :  » On ne peut pas dire que je n’ai pas trouvé d’accord puisqu’il n’y a pas eu de proposition, donc pas de discussion, pas de négociation. C’était clair pour la direction : soit Anderlecht était champion cette saison, soit je m’en allais. J’y étais préparé. J’accepte totalement leur décision, même si je ne comprends pas tout… Pourquoi fallait-il le titre pour qu’on me prolonge ? Pour moi, ça n’a rien à voir. C’est une drôle de politique, une drôle de logique. Mais je n’ai jamais envisagé de la contester ou de poser des questions. J’ai ma fierté, je ne voulais pas aller gratter à leur porte pour leur demander un nouveau contrat.  »

En parlant de ce titre manqué…  » Finir à la deuxième place avec les qualités qu’on avait, ce n’est pas si mal ! Bruges avait plus de qualité, un meilleur banc, et quand j’apprends aujourd’hui tout ce qu’ils ont fait en dehors des entraînements pour souder le groupe, je me dis qu’on aurait aussi dû le faire, que ça aurait pu faire pencher la balance. Ils se sont, plus que nous, donnés les moyens de réussir.  »

C’est Ostende qui est le plus souvent cité comme nouvelle destination pour Silvio Proto. On devrait y voir plus clair dans quelques jours, dès son retour de vacances en Corse.  » On va voir si ça s’arrange. C’est une opportunité qui peut me convenir parfaitement. Mais il n’y a pas que le club et moi qui déciderons. J’ai encore un an de contrat à Anderlecht, ils m’ont dit que je pouvais partir gratuitement pour services rendus mais ils peuvent s’opposer à certaines destinations. L’étranger, je laisse tomber. On a pesé le pour et le contre, on a mis dans la balance l’aspect sportif, le financier, le familial : je veux rester en Belgique.  »

Juste ceci : à coup sûr, ce ne sera pas chez un ennemi historique d’Anderlecht.  » J’ai trop de respect pour les supporters. Quand tu as joué aussi longtemps pour le plus grand club belge, tu ne peux pas aller au Standard qui est l’ennemi numéro un. J’étais mauve, je ne pourrais jamais virer au rouge. Au bleu et noir non plus ! Le Standard et Bruges sont les deux clubs où je sais que je ne jouerai jamais. « 

Par Pierre Danvoye

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