Pierre Bilic

Van den Brom et Luzon: même combat ?

Les coaches d’Anderlecht et du Standard vivent des moments difficiles…

Anderlecht a fait preuve de bonne volonté contre Benfica (2-3). L’analyse est la même dans tous les médias. Les Portugais ont joué plus vite, pris le contrôle des opérations au sein de la ligne médiane, misé sur leur métier et un capital technique bien plus important. L’équipe mauve de la saison passée aurait pu lutter pour un succès. Elle détenait ce qui fait défaut à la formation actuelle : de l’expérience.

Le public semble l’avoir mieux compris que bon nombre de consultants qui canardent sans cesse John Van den Brom. Le Néerlandais plonge trop souvent dans sa caisse à outils que ce soit en championnat ou en Ligue des Champions (5 matches, 0 succès) mais, on le néglige, la tâche est gigantesque avec ses teenagers. Et d’autres que lui, à des époques différentes, ont échoué avec Anderlecht sur les scènes européennes. Il ne faut pas oublier que Benfica, finaliste de l’Europa League la saison passée, présente une des meilleures formations européennes. C’est à la fin du bal qu’on paye l’orchestre et on constatera au terme de la saison si Van den Brom avait une vision ou pas, travaillait assez ou pas.

Luzon a eu tort de négliger ses rendez-vous européens

Le climat est un peu le même autour de Guy Luzon. Il a eu tort de négliger ses rendez-vous européens en exagérant dans son « turn over » qui a fini par énerver ses joueurs. Des consultants, surpris par son style, qui en ont fait le futur champion en septembre, le qualifient désormais de « bulle d’air ». Le Standard cherche son deuxième souffle depuis un bon mois. N’est-il pas normal de vivre des périodes creuses au fil d’une saison ? On lui reproche un fléchissement de la qualité du jeu, On remarquera que le Standard mise sur la meilleure défense de D1 : cela exige une organisation et un style de jeu fait de contres, une tradition liégeoise.

Vanden Brom et Luzon: même combat ? Marc Wilmots a avancé le constat le plus intéressant: le niveau technique de la D1 a sérieusement baissé depuis l’instauration des PO. Cela se paye cash en matches européens. Van den Brom et Luzon n’ont pas inventé cette formule qui n’a donc rien de magique, sauf pour la trésorerie des clubs.

Pierre Bilic

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