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Thomas Henry: « Cet été doit être un tournant de ma carrière »

Ses 21 roses en Pro League en ont fait l’une des attractions de la saison. Au repos forcé après la onzième place finale d’OHL en saison régulière, le Français a tout le temps de bûcher sur un départ devenu inéluctable.

1. Thomas, tu as vécu une fin de saison compliquée avec OHL et ce deux sur quinze final qui vous prive de PO2. Alors que vous rêviez encore des PO1 jusqu’au dernier moment…

C’est terrible. D’un coup, tout s’arrête. On a continué les entraînements jusqu’au 7 mai, mais on n’avait plus d’objectif. Je dois dire qu’on a tous pris un gros coup sur la tête. Individuellement, c’est une grosse déception parce qu’on n’a jamais envie qu’une saison comme ça s’arrête. Collectivement aussi, ça a été un coup de poignard terrible. En fait, on fait une super saison, mais on gâche tout sur la fin. Forcément, il y a un gros goût d’inachevé. Mais bon, je préfère me dire qu’étant promus cette saison, on aurait signé pour la même chose en début d’exercice. Donc voilà, maintenant, il faut passer à autre chose. Cela s’oublie vite, on est des pros.

2. Il subsiste en tout cas le rêve de réaliser un joli transfert. À bientôt 27 ans, on se dit que c’est un peu cet été ou jamais pour encore franchir un palier.

C’est exactement ça. Cela ne s’est pas fait cet hiver parce que je le voulais bien et que je trouve toujours que ces mercatos hivernaux sont étranges, mais cet été doit être un tournant de ma carrière. J’ai envie de découvrir ma prochaine étape. Après, on le sait, les aléas d’un transfert sont multiples. Cela ne dépend pas que de moi. Le club a évidemment son mot à dire, mais dans ma tête, c’est assez clair. À ce stade-ci, ça reste compliqué d’en parler, mais cela fait déjà quelques semaines qu’on est en discussion avec le coach et le directeur sportif pour trouver un accord. Ils savent très bien où j’en suis dans ma réflexion. Tout dépendra maintenant des offres et des appels que je reçois. Je ne parle même pas d’argent me concernant, surtout du projet sportif. Je veux avoir du temps de jeu dans un club ambitieux.

Soit il y aura un club belge qualifié pour une Coupe d’Europe qui se sera montré intéressé, soit ce sera dans un championnat plus huppé, ce qui reste ma priorité à ce stade.

Thomas Henry

3. Tu es arrivé à Tubize et en Belgique durant l’été 2018. Tu ne te verrais plus rester une saison de plus en Belgique?

Je n’ai pas dit ça. Je suis ouvert à tout, mais je veux juste aller le plus haut possible. Soit il y aura un club belge qualifié pour une Coupe d’Europe qui se sera montré intéressé, soit ce sera dans un championnat plus huppé, ce qui reste ma priorité à ce stade. Mais ce n’est de toute façon pas à moi de répondre à cette question. Je respecte le club. Le fait est que mon agent reçoit beaucoup d’appels de clubs qui se sont renseignés, mais il faut maintenant qu’un de ceux-ci aille au bout de la négociation avec Louvain. Je ne veux pas forcer les choses.

4. Tu parles aujourd’hui de vouloir « aller le plus haut possible ». Un discours radicalement différent de celui que tu tenais encore en début de saison, beaucoup plus réservé. Cette saison t’a changé?

On parle plus fort au sortir d’une première saison en D1 à 21 buts. Je suis quelqu’un de prudent, je n’aime pas trop parler de moi, mais après une saison comme celle-ci, j’ai évidemment d’autres attentes. Je veux saisir les opportunités parce que je sais qu’à 26 ans, il est temps. J’ai longtemps douté. Aujourd’hui, je sais que je veux profiter de ma carrière. Je ne suis plus ce petit jeune qu’on poussait à devenir pro un peu malgré lui parce qu’il empilait les buts. J’ai acquis quelques certitudes. Je ne doute plus d’être fait pour le haut niveau.

5. Il y a un championnat plus qu’un autre qui te fait rêver?

J’admire la culture tactique de l’Italie, la technique balle au pied des joueurs espagnols, j’ai une estime sans borne pour la Premier League. Mais je suis un attaquant complet, donc je pense que je pourrais m’épanouir dans plusieurs championnats. Je sais jouer dans les petits espaces, je ne suis pas si lent que ça. La France, par contre, ce n’est pas un objectif. La quitter il y a trois ans, ça a été le meilleur choix de ma vie. Je me suis rendu compte que j’étais plus épanoui en Belgique. C’est d’ailleurs en Belgique que j’ai appris l’anglais, que j’ai visité des villes comme Anvers, Gand, Bruxelles, que j’ai acquis tout un tas de connaissances. J’ai un feeling avec ce pays qui me fait dire que l’étranger me va bien. J’espère vraiment bouger le plus possible pendant ma carrière.

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