Steven Martens « pas là pour empocher autant d’argent que possible »

© Belga / Bruno Fahy
Stagiaire Le Vif

Le CEO de la Fédération belge de football, accusé de mal gérer l’organisation et d’en profiter pour se remplir les poches, répond aux critiques, en marge du tirage au sort des 1/16 de finale de la Coupe de Belgique.

« Cela me touche personnellement beaucoup d’être accusé de mal gérer l’Union Belge de football et parfois même en des termes très violents« , a confié Steven Martens, CEO de la fédération belge de football à l’agence Belga. « Les erreurs rapportées par la presse ont effectivement été commises, mais croyez-vous qu’on serait en mesure d’augmenter chaque année notre budget si la maison de verre était aussi mal tenue que certains l’ont prétendu ?« , interroge l’ancien capitaine des équipes belges en Coupe Davis et en Fed Cup, qui avait succédé à Jean-Marie Philips le 1er mai 2011.

Parmi les dossiers présumés mal ficelés qui ont incité les médias à remettre la gestion du CEO en cause, il y a évidemment l' »oubli » d’annuler la réservation d’un hôtel pour l’hébergement des épouses des Diables Rouges lors du récent mondial brésilien. Il en aurait résulté une perte sèche de 300.000 euros, qui s’ajoutent aux 100.000 euros pour des « suppléments » divers et pas toujours justifiés.

« Une très regrettable affaire« , convient Steven Martens. « Une enquête interne est d’ailleurs en cours pour en découvrir les responsables. Je n’étais personnellement même pas au courant de cette histoire, ce qui ne diminue en rien sa gravité. Ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable. Mais le Mondial n’en demeure pas moins une opération également réussie au plan financier. Le bénéfice est cependant moindre que prévu à cause de ce couac dont il s’agit maintenant de définir les causes. L’Union Belge ne manquera pas de publiquement les révéler lorsqu’elles auront été établies…« 

Très coûteux de mettre fin au contrat de Wilmots, pour l’Union… et pour le sélectionneur

Steven Martens se dit également touché par l’accusation d’exigences démesurées en matière de bonus. « On me présente comme un requin alors que toutes les entreprises opèrent de la même manière ou à peu près. Je ne suis pas là pour empocher autant d’argent que possible, mais au contraire pour en faire rentrer un maximum dans les caisses de la fédération. C’est aussi au moins en partie grâce à moi que les clubs des divisions inférieures ont bénéficié ces dernières années d’une diminution des charges de 2,2 millions, sans compter que leurs amendes seront de moins en moins nombreuses avec la digitalisation (des feuilles d’arbitre, ndlr) ».

Le Comité Exécutif de la semaine prochaine se penchera précisément sur le budget. « Comme il était prévu« , souligne Steven Martens. « Ce n’est pas la conséquence des récentes révélations dans la presse…« 

Martens ne dramatise pas non plus le départ du porte-parole Stefan Van Loock, qui aurait vécu un enfer auprès de Marc Wilmots. « Il avait en réalité simplement d’autres opportunités qu’il n’a pas voulu laisser passer, comme cela arrive dans toutes les sociétés« , explique-t-il. « Notre seul souci c’est de trouver maintenant la bonne personne pour assurer la succession« .

Concernant les déclarations de Wilmots qui ne promet pas d’aller au bout de son contrat de quatre ans, Steven Martens souligne que s’il serait très coûteux pour l’Union Belge d’y mettre fin, « l’inverse est également vrai…«