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Stade national : avec ou sans piste d’athlétisme ?

Stagiaire Le Vif

La déclaration d’intention pour la construction du nouveau stade national a été signée mercredi par les trois gouvernements (bruxellois, fédéral et flamand) et on se dirige vers un stade avec piste d’athlétisme, tribunes et toit rétractables

L’organisateur du Memorial Van Damme, Wilfried Meert, s’est dit soulagé de la question du futur nouveau stade national. Il est en effet question d’un stade avec une piste d’athlétisme, ce qui ne mettrait pas en danger l’organisation du meeting d’athlétisme.

« C’est une victoire du bon sens », a-t-il déclaré. « Je veux féliciter les initiateurs. L’Union Belge a lancé le débat, et c’était nécessaire. Nous savons tous que le Stade Roi Baudouin offre trop peu de confort. De plus, Bruxelles, en tant que capitale de l’Europe, ne peut absolument pas être absente des villes hôtes de l’Euro-2020. Mais le soleil doit briller pour tout le monde. Ce doit donc être un stade où d’autres sports doivent avoir leur maison », estime Wilfried Meert.

L’enthousiasme tempéré du côté de l’Union belge de football car les gouvernements ne financeront pas la construction, des investisseurs sont donc recherchés.


Le prix de ce nouveau stade est variable selon ses fonctionnalités : 270 millions pour un stade de football de 60.000 places avec un toit classique, 300 millions pour un stade avec toit rétractable, entre 305 et 310 millions pour une enceinte avec piste, tribunes rétractables et un toit classique. Un stade avec piste d’athlétisme, tribunes rétractables et toit rétractable est « impayable » selon Steven Martens. « C’est presque impossible à réaliser, les coûts sont colossaux », a déclaré le secrétaire de l’URBSFA.

Le Vlaams Belang prêt à tout bloquer

Le Vlaams Belang a promis d’offrir une résistance juridique à la construction du stade sur le site du parking C, à Grimbergen, en région flamande.

Selon le sénateur Bart Laeremans, par ailleurs conseiller communal à Grimbergen, et le chef du groupe Vlaams Belang au parlement flamand, Joris Van Hautem, ce stade n’a pas sa place à Grimbergen, mais sur le site de Schaerbeek-formation ou ailleurs à Bruxelles.

Les élus nationalistes formulent plusieurs griefs contre le projet, à commencer par son incompatibilité « flagrante », selon eux avec le plan régional flamand d’aménagement du territoire. D’après eux, une modification de ce plan nécessitera plusieurs procédures, ce qui bloquera la situation pour au moins deux ans. Les deux élus s’attendent à ce que les procédures intentées par la suite au Conseil d’Etat contre le nouveau plan d’aménagement du territoire soient couronnées de succès, et « même si l’autorité flamande l’emporte, nous serons trois ans plus tard ».

Le Vlaams Belang craint aussi un surplus de nuisances pour les environs, dû à l’organisation d’au moins 60 à 80 grands événements par an pour être rentable.

Enfin, le parti d’extrême-droite redoute enfin une atteinte au caractère néerlandophone de la commune de Grimbergen par « une grande influence francisante ».

Georges Xouras (st.)

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