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Siebe Blondelle : habiter à Bruges, jouer à Eupen !

Le week-end prochain, Siebe Blondelle (30 ans) et Eupen affrontent Bruges. Une expérience spéciale pour un Brugeois qui habite toujours la Venise du Nord et a jadis porté le maillot du Club.

Ce week-end, Eupen croise le fer avec votre ancien club alors que, Brugeois, vous avez aussi joué pour le Cercle. Enfant, vous étiez supporter du Club ou du Cercle?

Siebe Blondelle: Du Club! C’était difficile à l’occasion des derbies car j’ai d’abord joué au Cercle. Je me rappelle qu’avant le premier entraînement au Cercle, j’avais enfilé un maillot du Club et que mon père était intervenu. Après quelques années au Club, je l’ai quitté car le projet de Vitesse Arnhem me semblait intéressant. Il m’avait déniché dans les équipes nationales d’âge. La formation néerlandaise était très intéressante, à cette époque. Défenseur, j’ai appris à jouer tout autrement. Là-bas, un arrière est plus souvent en contact avec le ballon et il doit prendre plus de décisions qu’en Belgique. A l’époque, du moins. De ma génération au Club, seul Tom De Sutter est resté au plus haut niveau. J’ai houé avec Bart Buysse (ex-Club et -Cercle) ainsi qu’avec Jason Vandelannoitte. Au Club, je ne connais plus que Björn Engels. Il habite à deux maisons de chez moi.

Justement. La semaine passée, on a beaucoup parlé du long voyage en car d’Ostende à Eupen: 250 kilomètres. Comment faites-vous pour gérer de tels déplacements un week-end sur deux et personnellement, quelle est la vie d’un Brugeois qui joue à Eupen?

Aux Pays-Bas, si on doit se rendre avec Venlo ou Roda JC à Heerenveen ou Groningue, ça représente aussi quatre heures de route. Aller. Celui qui joue en dehors de la Belgique sait que deux heures de route, ça n’a rien de terrible. Normalement, je passe la majeure partie de la semaine à Eupen, où j’ai un appartement. La veille d’un match, Eupen va à l’hôtel. Je retrouve mes coéquipiers là-bas, vendredi soir, à Bruges. Après le match, je suis le car en auto jusqu’à Eupen car nous nous entraînons le dimanche matin.

Vous vous coulez parfaitement dans le football tiki-taka de l’école espagnole, qui inspire Eupen. Çà surprend beaucoup de gens. Avez-vous regardé beaucoup de matches de Barcelone ou êtes-vous devenu un meilleur footballeur grâce à Eupen?

J’ai surtout changé aux Pays-Bas. J’y suis allé en tant que défenseur qui disputait de nombreux duels, devait souvent intervenir en perte de balle et j’ai découvert une culture au sein de laquelle la possession du ballon était une norme. J’y entrais donc plus fréquemment en contact avec le ballon et je devais chercher des solutions. Ce passé néerlandais me vient bien à point dans le style de jeu d’Eupen.

Par Geert Foutré

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Siebe Blondelle dans votre Sport/Foot Magazine

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