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Samatta : « Kane est extraordinaire, j’apprends beaucoup en le regardant »

Il aurait dû faire carrière à l’armée ou à la police mais il ne tire qu’au but. Avec tellement de précision qu’il est actuellement Taureau d’Or. Mbwana Ally Samatta (26 ans), l’attaquant de Genk, nous parle de sa jeunesse en Tanzanie et de ses rêves.

Mbwana Ally Samatta à propos…

…des attaquants qui l’inspirent : « La saison dernière, j’ai été longtemps blessé au genou. J’en ai profité pour faire le plein de football. J’ai regardé des vidéos d’autres attaquants : Mbaye Leye, Harry Kane, Thierry Henry, Luis Suarez et beaucoup d’autres dont je ne me souviens plus… Kane est un finisseur extraordinaire. Quand je le vois, je me dis que je vais l’imiter mais je sais que c’est trop difficile. Il parvient toujours à trouver le trou, même dans des situations extrêmes, avec beaucoup de défenseurs autour de lui. Et il a un pied gauche fantastique, on apprend beaucoup de choses en le regardant. »

…de son enfance en Tanzanie : « J’étais un enfant normal, le fils d’un agent de police. Je ne l’ai jamais vu à l’oeuvre car il était déjà pensionné. J’aimais le football mais il trouvait que ça ne servait à rien, il voulait que je me concentre sur l’école. Pour lui, je devais devenir quelqu’un, un policier ou un militaire. Le foot, ça ne menait à rien. Il n’était pas facile à vivre. Ma maman est morte quand j’avais huit ans. Elle m’a beaucoup manqué. Grandir avec un père et pas de mère, c’est comme grandir sans contrôle. Les relations père-fils sont différentes, les pères ne téléphonent pas pendant la journée pour demander où vous êtes et vous dire de rentrer à la maison. Les mamans de mes amis faisaient ça. »

…de son passage au TP Mazembe : « Le Congo, c’était formidable. Ça restait l’Afrique, bien sûr, c’était encore très différent de l’Europe mais c’était un grand club. Il n’y avait que des bons joueurs, la langue était différente… Leur swahili n’était pas le même que celui qu’on parle en Tanzanie mais, après un certain temps, nous avons commencé à nous comprendre. J’avais Christian Luyindama, Jonathan Bolingi et Merveille Bokadi pour équipiers. Luyindama était encore attaquant. J’ai été surpris de le voir jouer derrière ici. J’étais encore un enfant quand je suis arrivé au Congo mais j’y suis devenu un homme. J’y ai beaucoup appris: vivre seul, cuisiner, gérer de plus grosses sommes d’argent… A Simba, à la fin, je gagnais environ 300 euros. Au Congo, je touchais 5000 dollars. Parfois, le Congo me manque plus que la Tanzanie, c’est ma deuxième patrie. »

Par Peter T’Kint

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