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Rob Schoofs: « La poisse s’est acharnée sur Malines alors qu’on jouait bien »

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Le milieu de terrain malinois, âgé de 26 ans, deviendra papa pour la première fois le 9 avril. Ce sera une petite fille, mais le capitaine a encore d’autres projets.

1. Vous avez été nettement battus par Genk en quart de finale de la Coupe de Belgique (4-1) et avez donc loupé une demi-finale intéressante contre Anderlecht. Le coup a-t-il été dur à encaisser?

Quand même, oui, car on ne s’attendait pas à une telle défaite après notre belle série en championnat. Ça a été une soirée cauchemardesque. Surtout à cause de la manière avec laquelle on a offert deux buts dans les dix premières minutes. En première mi-temps, on n’était pas bons du tout. Contre une bonne équipe comme Genk, ça se paie cash. On était deuxièmes sur tous les ballons, et offensivement, on parvenait difficilement à imposer notre jeu. J’en garde beaucoup d’amertume, car la Coupe était un objectif important pour nous. Personne n’a oublié la victoire conquise dans cette compétition il y a deux ans. Cette défaite démontre que tout le monde doit être à 100% pour réaliser un exploit.

2. En juin de l’an passé, tu as prolongé ton contrat jusqu’en 2024. Les observateurs sont désormais unanimes à ton sujet: tu es devenu le moteur de l’équipe.

Disons que je me sens bien. Je prends plaisir à jouer dans cette équipe, avec beaucoup de Belges et une bonne ambiance. Ça se reflète dans mes prestations, qui sont assez régulières, je pense. J’étais déjà devenu important les saisons précédentes, mais j’ai effectivement grandi dans ce rôle de capitaine et de moteur de l’équipe. Le monde extérieur le remarque sans doute davantage aujourd’hui. J’essaie simplement, à ma manière, d’être important pour le groupe. Je n’ai pas besoin de beaucoup crier dans le vestiaire pour ça. J’ai de bonnes relations avec tout le monde, j’essaie que le groupe reste uni et je me rends compte de l’importance du collectif dans les bons résultats. La première exigence du club reste cependant de faire preuve d’engagement.

Malines a obtenu de bons résultats et n’a pas cessé de grandir.

Rob Schoofs

3. Après Sandy Walsh (2025), l’expérimenté Onur Kaya a également été prolongé pour une saison supplémentaire. Ça démontre son importance dans le vestiaire, où il incarne la culture du club. C’est un facteur important dans le football moderne?

Tout à fait. Je trouve que la direction a donné un bon signal. Même s’il joue moins cette saison, Onur Kaya continue à avoir un rôle important par son impact sur le groupe et ses prestations sur le terrain, au même titre qu’Igor de Camargo. Ils sont tous les deux très appréciés, restent toujours positifs et enthousiastes. Voilà déjà quelques années qu’ils jouent à Malines, ils ont déjà vécu beaucoup de choses dans ce club. Ça crée des liens. C’est bien de pouvoir compter sur eux dans le groupe, car ils peuvent transmettre la philosophie du club aux plus jeunes et au reste du noyau. On a toujours besoin de gens expérimentés pour construire l’avenir, ils montrent la voie à suivre.

4. Gert Verheyen, consultant pour les chaînes flamandes, estime que le rôle du coach Wouter Vrancken est plus significatif que celui d’Alexander Blessin à Ostende, révélation de la saison. Tu partages cet avis?

Oui, car on ne peut pas se contenter de regarder uniquement les derniers mois. Il faut voir l’évolution sur plusieurs années. Malines a obtenu de bons résultats et n’a pas cessé de grandir. Et puis, l’équipe pratique un football offensif et attractif, selon un système reconnaissable. On essaye de produire le même jeu partout, même si ça ne réussit pas toujours. Mais on joue toujours en fonction de nos propres qualités. Et on veut gagner le plus souvent possible. Cette mentalité a été adoptée par le groupe. L’entraîneur met bien le système en place, tactiquement. Il sait ce dont ce groupe a besoin pour être performant. Son rôle pour motiver et stimuler les troupes n’est pas négligeable.

5. Ce serait quand même une déception de ne pas terminer dans le top 8, après la remontée que vous avez effectuée ces derniers mois?

Oui, certainement. Je pense qu’on a les qualités pour disputer les play-offs 2. On ne peut cependant pas oublier qu’on revient de loin. On a bien réagi et on a veillé nous-même à rétablir la situation. Au final, on verra l’influence qu’auront les points stupidement perdus à domicile en début de saison, contre le Cercle Bruges, Courtrai, Waasland-Beveren et le Beerschot, sur notre classement, mais aussi la poisse qui s’est acharnée sur nous alors qu’on jouait bien. Mais il faudra retenir le positif, car on a toujours produit un football attractif.

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