Rencontre avec les Scandinaves de Genk: « La chaleur des gens d’ici va nous manquer »

Genk adore les joueurs scandinaves. Dans le noyau, on trouve deux Danois (Marcus Ingvartsen et Joakim Maehle), un Norvégien (Sander Berge) et un Finlandais (Jere Uronen). Que pensent-ils de la vie en Belgique et dans le Limbourg?

Les Scandinaves de Genk à propos…

…de la langue :

JERE URONEN : Pas besoin d’apprendre le néerlandais ou le français : ici, tout se passe en anglais.

MARCUS INGVARTSEN : Je ne m’attendais pas à cela mais c’est vrai que ça facilite les choses. Le néerlandais n’est pas une langue facile à parler mais j’arrive à le lire car de nombreux mots sont similaires aux nôtres.

…du jeu :

INGVARTSEN : En Scandinavie, on joue en bloc, c’est l’équipe qui compte. Ici, chaque joueur est responsable d’une zone et de son adversaire direct. Chacun joue un match dans le match.

JOAKIM MAEHLE : C’est la grande différence, en effet. C’est plus du un contre un.

SANDER BERGE : C’est également ce qui m’a tout de suite frappé. Maintenant, je trouve ça cool. Ça nous rend plus forts physiquement mais au début, il faut s’y habituer.

…de ce qui leur manque :

BERGE : Ce qui me manque, c’est le bon lait frais.

MAEHLE : Je n’arrive pas à comprendre comment les Belges peuvent boire du lait qui se garde un an.

BERGE (étonné): Votre lait, il est horrible. Mon père adore le lait mais quand il vient en Belgique pour dix jours, on le voit décliner de jour en jour.

INGVARTSEN : Moi, ce qui me manque, c’est un bon boulanger qui fasse de bons petits pains comme les nôtres.

…de ce qu’ils regretteront quand ils partiront :

BERGE : Ce qui va me manquer, c’est la chaleur humaine. Ici, j’ai l’impression de toujours pouvoir être moi-même. Les gens sont ouverts, sympas, respectueux, accueillants, relax, gentils. Les différentes nationalités vivent en harmonie. Pour le reste, la façon de vivre des Belges n’est pas très différente de la nôtre. Ito et Lucumí, qui viennent de beaucoup plus loin, ne pensent sans doute pas la même chose.

MAEHLE : Au début, j’ai eu un peu de mal à trouver ma place. Maintenant, je me sens mieux ici qu’au Danemark. Il n’y a pas de clans, pas de barrières entre les différentes nationalités. On est facilement accepté. La chaleur du vestiaire va me manquer. Si nous demandons à un Belge de nous montrer ce que la Belgique a de meilleur, ça se termine sur une terrasse. Pour nous, Belgique = terrasse.

URONEN : J’emmènerais le livre de recettes du Pastabar G&G. C’est un endroit où les joueurs de Genk sont comme chez eux et sont toujours les bienvenus. Ça va me manquer. A moins que j’ouvre une filiale à Turku, si le chef veut m’aider.

Par Geert Foutré

Retrouvez l’intégralité de l’interview des Scandinaves de Genk dans votre Sport/Foot Magazine

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