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Qui est Thomas Didillon, le nouveau gardien mauve ?

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Albert Cartier, Arnauld Mercier et José Riga ont bossé avec le nouveau portier français d’Anderlecht. Ils témoignent.

Thomas Didillon, 22 ans et 1m93, a été formé à Metz. Il a fait partie de différentes sélections nationales de jeunes, jusqu’en Espoirs, et il a une quarantaine de matches de Ligue 1 à son actif. Des arguments qui ont séduit Anderlecht. Trois entraîneurs que l’on connaît bien chez nous ont travaillé avec lui.

Albert Cartier lui a offert son tout premier match pro, en fin de saison 2013-2014, en Ligue 2.  » Anderlecht a transféré un excellent gardien, mais Didillon n’est pas qu’un footballeur. Il a plein de centres d’intérêt en dehors de son job de sportif. Avec lui, tu peux aborder beaucoup de sujets de conversation, il ne sera jamais largué. Il est ouvert, il est supérieurement intelligent, il a beaucoup de maturité alors qu’il est encore très jeune. Ce n’est pas le genre de gars qui écoute le dernier qui parle et qui lui donne systématiquement raison. Sur le plan sportif, il a un potentiel énorme, il possède toutes les qualités pour devenir un bon gardien de la nouvelle génération. Ce n’est pas le gardien purement instinctif, il réfléchit, il anticipe, il lit très bien le jeu de son équipe et de l’adversaire. Il a une vraie réflexion tactique et il n’est pas simplement concerné par son job à lui. « 

Pour la saison 2014-2015, Thomas Didillon a été prêté à Seraing, alors partenaire du FC Metz. Arnauld Mercier, qu’on a surtout découvert plus tard à Roulers, le club qu’il a failli faire monter en D1A, était alors le coach des Liégeois.  » Il cherchait du temps de jeu, c’est pour ça qu’il est venu en D1B. On le considérait comme un grand espoir du foot français, il fallait qu’il joue. Seraing, c’était un bon apprentissage parce que cette série est compliquée. Il a fait quelques erreurs en début de championnat, puis il est progressivement monté en puissance, à l’image de l’équipe. On a finalement fait une excellente saison en terminant à la quatrième place, et Didillon était un pilier de l’équipe alors qu’il n’avait que 19 ans. Il a fini le championnat en boulet de canon. Il a été une révélation de la saison. Je retiens de lui quelques arrêts saisissants sur des situations en un contre un. Après ça, c’était normal qu’il retourne à Metz. Aujourd’hui, je ne suis pas étonné qu’un club comme Anderlecht ait été séduit par son profil. Il est jeune, mature et efficace. « 

Rentré à Metz, Didillon a eu José Riga comme entraîneur, en Ligue 2. Le Liégeois se souvient :  » J’ai eu un entretien individuel avec chaque joueur quand je suis arrivé et j’ai été séduit par son discours. C’est un garçon qui sait faire passer des messages et je l’ai directement considéré comme mon titulaire indiscutable. Il n’a pas déçu. Il a de la prestance, une mobilité intéressante malgré son grand gabarit, des réflexes excellents, un bon pied gauche qui lui permet notamment d’être efficace dans ses relances. Il est relativement complet et agréable dans un groupe. « 

Le Français a peu joué durant cette année civile. En cause, une opération pour hernie discale en janvier dernier. Les derniers matches messins de la saison, qu’il a joués, semblent avoir montré que ce n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Pierre Danvoye

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