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Qui est Amine Benchaib, la nouvelle recrue des Zèbres?

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Le milieu offensif de Lokeren est le premier transfert de l’été de Charleroi. Il y a quelques mois, il était pourtant dégoûté du football. Explications.

Il ne manque que l’officialisation, sujette aux formalités d’usage. Mais l’arrivée d’Amine Benchaib dans le Pays Noir est une certitude depuis de longues semaines déjà, retardée par des problèmes administratifs entre le joueur et son ancien club de Lokeren.

Libre de tout contrat suite à la faillite du matricule waeslandien, le milieu offensif est donc le coup parfait pour les Zèbres: jeune, Belge et gratuit, dans un secteur où le club manquait d’un joueur au style de meneur de jeu, surtout depuis la blessure de Massimo Bruno. Benchaib est un véritable numéro 10, même s’il peut également partir du flanc gauche pour rentrer sur son pied droit et distribuer le jeu entre les lignes.

Condamné au banc de touche en début de saison dernière, le talent de Lokeren se posait des questions sur son avenir. La hype née de son but spectaculaire à Sclessin, au bout de l’année 2017, était rapidement retombée, et quelques mois avaient suffi pour en faire un remplaçant en D1B. Dégoûté par le football, il avait même réclamé un transfert dans le bureau de ses dirigeants car il se sentait délaissé par Glen De Boeck. L’arrivée à Daknam de Stijn Vreven, qui l’a relancé sur les pelouses en décembre dernier, a rebattu les cartes.

Charleroi poursuit son recrutement belge, une carence qui a souvent obligé les coaches des Zèbres à jongler pour faire leur sélection par le passé.

Titulaire lors des onze derniers matches de la saison, dans un Lokeren à l’agonie, Amine Benchaib a claqué trois buts et offert une passe décisive. Il a surtout rappelé tous ses atouts, exacerbés par une puissance nouvelle sortie de cuisses mieux préparées au dynamisme du football actuel. S’il manque toujours d’explosivité, son calme ballon au pied, sa technique et sa vista lui permettent de se démarquer et de faire jouer ses coéquipiers. La crise sportive et financière qui planait sur Daknam n’a pas éteint ses qualités, preuve d’une personnalité qui ne demandait qu’à retrouver l’élite pour s’y exprimer. Toujours à l’affût des bons coups à bas prix dans l’antichambre de l’élite, Charleroi – qui avait notamment lorgné sur Faïz Selemani, encore à l’Union, l’été dernier – a décroché la timbale.

Cerise sur le gâteau, il permet aux Carolos d’augmenter leur contingent de joueurs belges, déjà dopé l’hiver dernier par les arrivées dans le Pays Noir de Joris Kayembe et Lazare Amani (Ivoirien mais présent depuis assez longtemps en Belgique pour être considéré sportivement comme Belge). L’alignement de six joueurs belges dans les dix-huit, parfois un casse-tête pour Felice Mazzù puis Karim Belhocine, deviendra plus naturelle chez les Zèbres.

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