Pro League: la grande analyse du premier tour de Seraing, d’Eupen, de Charleroi, du Standard et d’Anderlecht

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Avec une stat’ décryptée par club, tour d’horizon de la première moitié du championnat belge. Aujourd’hui, on se concentre sur les clubs wallons ainsi qu’Anderlecht. L’Union Saint-Gilloise sera évoquée plus tard dans notre analyse du top 4.

Standard (6e) : 34,1 dribbles par match

Si la folie s’est à nouveau emparée de Sclessin après des années pauvres en spectacle, c’est sans doute parce que Ronny Deila a très vite saisi les ingrédients qui font bouillir le chaudron. Un jeu vertical, animé par des profils techniques capables de combiner en se projetant vite vers l’avant. Avec des joueurs comme William Balikwisha, Cihan Canak, Denis Dragus, Nicolas Raskin ou Philip Zinckernagel, les Rouches multiplient les crochets au cœur du jeu pour fissurer le bloc adverse. Une recette qui fonctionne : en matière d’expected goals, seuls Genk et Bruges font mieux que les Liégeois cette saison.

Grâce à un joueur du profil de Cihan Canak, le Standard multiplie les crochets au cœur du jeu pour fissurer le bloc adverse. (Photo by BRUNO FAHY/BELGA MAG/AFP via Getty Images) © Belga

Anderlecht (12e) : 407 passes par match

Si la moyenne de circulation du ballon maintient encore les Mauves dans le top 6 du championnat en la matière, difficile de mieux illustrer le contraste avec la saison passée. Inspirés par les idées de Vincent Kompany, les Bruxellois naviguaient à un rythme de croisière de 535 passes par rencontre, loin devant la concurrence. Le mariage prévisiblement raté avec les idées de Felice Mazzù a jeté la possession mauve aux oubliettes, et le successeur attendu de Robin Veldman devra certainement retourner sur les traces d’un jeu trop vite délaissé.

Felice Mazzu a jeté la possession des principes de jeu acquis par les Mauves sous Vincent Kompany. (Photo by VIRGINIE LEFOUR/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Charleroi (13e) : 107 possessions de plus de 45 secondes

Taillée par Mazzù, tout juste de retour, comme une redoutable équipe de transition depuis son retour en D1, Charleroi a manqué la deuxième saison de sa mutation vers un jeu dominant sous les ordres d’Edward Still. Le plus jeune coach de l’élite a fait les frais d’une possession importante, mais souvent stérile devant (la faute à l’absence d’un buteur de standing, après avoir successivement fait briller Shamar Nicholson puis Vakoun Bayo) et perméable derrière. Charleroi gardait le ballon, faisait jouer un maximum des milieux qui représentaient le meilleur secteur de jeu de l’équipe, mais peinait à être dangereux. Les Zèbres concédaient peu, mais ont souffert des contres adverses (cinq encaissés) et de la méforme d’Hervé Koffi. Pour retrouver de la confiance, les voilà de retour dans le passé.

Les Zèbres concédaient peu d’occasions, mais souffraient des contres adverses et de la méforme d’Hervé Koffi. (Photo by Jeroen Meuwsen/Orange Pictures/BSR Agency/Getty Images)

Eupen : 37,77 expected goals concédés

En confiant leur équipe à Bernd Storck, les dirigeants des Pandas misaient sur une saison tranquille, drivée par l’un des experts nationaux de la mission survie. L’Allemand n’a hélas jamais pu installer la rigueur défensive de ses expériences passées dans les Cantons de l’est. Un noyau déséquilibré, très faible derrière et mal protégé par des milieux souvent désorganisés : le cocktail fait des ravages, et fait d’Eupen l’équipe qui concède le plus d’occasions en Pro League cette saison.

Lennaert Moser n’a jamais pu profiter d’une équipe qui avait acquis les principes de rigueur défensive exigés par Bernd Storck. (Photo by KRISTOF VAN ACCOM/BELGA MAG/AFP via Getty Images) © belga

Seraing : 10,18 ballons amenés dans la surface adverse par match

Malgré des chiffres défensifs plutôt corrects, hérités de la bonne organisation mise en place par José Jeunechamps avant son licenciement, les Métallos occupent la lanterne rouge à la trêve. Conséquence logique d’un manque flagrant de qualité offensive, avec une triste moyenne de 1,07 expected goal par rencontre et une difficulté gigantesque à pousser les portes de la surface adverse, même quand l’adversaire pousse et laisse de grands espaces en transition. Sans injection de qualité offensive, n’importe quel coach installé sur le banc sérésien souffrirait des mêmes ennuis.

Marius Mouandilmadji et ses partenaires offensifs n’amènent pas assez de ballons dans la surface adverse. (Photo by BRUNO FAHY/BELGA/AFP via Getty Images)

*Tous ces chiffres proviennent du site Wyscout

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