Jacques Sys

Pro League: de la stabilité, SVP!

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Le championnat en est à mi-chemin et de nombreuses équipes sont toujours à la recherche de stabilité. L’Union est l’exception qui confirme la règle. Les Bruxellois ont magnifiquement réagi en allant s’imposer à Saint-Trond après avoir subi une surprenante défaite à domicile contre Louvain. Ils en sont à douze victoires en 17 matches avec la meilleure attaque du championnat et la deuxième défense derrière La Gantoise. Ils enrichissent carrément notre compétition. C’est aussi le mérite d’un Felice Mazzú qui refuse de poser de nouveaux objectifs, sachant que les succès de ses hommes ne sont que des instantanés.

Genk continuait à commettre les mêmes erreurs.

Un contraste total avec les exposés de nombreux entraîneurs après des matches perdus. On se plaint des arbitres, on cherche des excuses. Ces analyses tronquées finissent par nous fatiguer. Il est surprenant de constater que dans un club aussi turbulent que le Sporting d’Anderlecht, VincentKompany ne se laisse pas emporter par les émotions et garde toute sa sérénité, même s’il a parfois tendance à se répéter.

La régularité n’est pas ce qui caractérise le jeu des autres clubs. Après avoir battu Genk deux fois en une semaine et être sorti de la crise, Bruges a éprouvé les pires peines à prendre le meilleur sur Seraing. Malgré sa deuxième place, l’Antwerp a déjà perdu pas mal de plumes. La Gantoise a montré des visages très différents, mais vient d’enchaîner trois victoires. Anderlecht est toujours dans un processus de longue haleine. Malines trébuche au moment de se rapprocher du top. Genk avait le mérite de pratiquer en permanence un football offensif et élégant, mais sa défense continuait d’enchaîner les mêmes erreurs, et après sa série de deux points sur douze, JohnvandenBrom est passé à la trappe.

Ailleurs aussi, ça bouge pas mal. Comme à Saint-Trond, qui n’a pas su confirmer après une bonne série. Comme à Eupen, qui est retombé après un départ en fanfare. Un scénario vu aussi à Ostende. Courtrai et Louvain ne sont pas davantage capables d’enchaîner les prestations convaincantes. Le Beerschot reste tout dans le fond du classement après avoir opéré un bref sursaut. Quant au Cercle, il vient d’aligner deux victoires après avoir accumulé neuf défaites. On peut aussi s’interroger sur la chute de Zulte Waregem, où FranckyDury n’a pas les adieux qu’il avait espérés. C’est étonnant, finalement, que cinq entraîneurs seulement aient été limogés jusqu’à présent. Il y a un an, à la même période, il y avait déjà eu sept remplacements de coaches, et aux environs du Nouvel An, on en avait eu un huitième quand PhilippeMontanier avait pris la porte au Standard.

Un Standard qui reste un volcan. On l’a encore vu dimanche à l’occasion de la visite de Charleroi, quand des supporters furieux ont envahi le terrain. Le nouveau coach, LukaElsner, n’arrive pas à redynamiser les troupes. En sept matches, il n’a engrangé qu’une victoire. Bizarre que ce club reste en fusion et que la direction n’arrive pas à maîtriser la situation. Aujourd’hui, des supporters réclament la tête de BrunoVenanzi. On se souvient que des fans s’étaient autrefois introduits de force dans le bureau de RolandDuchâtelet pour réclamer la même chose.

C’est beaucoup plus calme à Charleroi où le nouveau coach, EdwardStill, a mené l’équipe à la quatrième place en modifiant son style de jeu. Le football proposé par Seraing n’est pas mal non plus. On condamnait pourtant les Métallos à batailler pour leur survie. Par moments, ils proposent un jeu bien agréable, même s’il y a des manquements en défense. Les propriétaires messins du club ont fait du bon boulot durant l’été en faisant venir un artiste comme YoussefMaziz et un opportuniste comme GeorgesMikautadze.

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