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Peter Maes : « Les coaches étrangers poussent les belges à se sublimer »

Le mentor de Lokeren, Peter Maes, est aujourd’hui l’entraîneur avec les plus longs états de services en D1 belge. Un statut qui lui confère une grande légitimité lorsqu’il s’agit d’aborder la question des coaches étrangers en Jupiler League.

Pourquoi les entraîneurs belges sont-ils si défensifs ?

Nous ne le sommes pas mais quand un étranger pose ses conditions, les clubs les acceptent. Les entraîneurs belges, eux, réfléchissent avec leur club ! Dury et Vanhaezebrouck ne travaillent-ils pas bien ? Et moi ?

Et Van den Brom ?

Si. La nationalité ne m’importe pas, c’est la qualité qui compte.

Vous aviez dit qu’il devrait s’adapter aux réalités belges et opter pour des valeurs sûres. Or, il aligne Praet et Bruno.

Les Belges ne le font pas, sans doute ? Combien de jeunes trouve-t-on à Zulte, à Courtrai, à Malines ? Mais au fond, ces étrangers nous subliment et nous incitent à montrer ce que nous valons. Dury et moi sommes dans le top six, Hein n’en est pas loin. C’est chouette.

Le cliché veut que les Belges pensent à la transition alors que les étrangers veulent dominer le jeu.

Et que se passe-t-il si on joue haut avec une équipe qui en est incapable ? Mario Been s’est adapté : Genk ne joue pas à la hollandaise.

Pourriez-vous développer un jeu dominant ?

Dominer, c’est créer quelque chose dans chaque secteur. Cela peut être haut ou bas. Ça ne doit pas nécessairement être dans le camp adverse. J’estime que nous jouons suffisamment haut mais nous redescendons vite en perte de balle. J’ai mes raisons et je ne vous les dirai pas.

Geert Foutré

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