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Oulare : « Je me suis fait rouler »

Quand Obbi Oulare se lance dans quelque chose, c’est avec l’intention de progresser rapidement. A moins de 21 ans, il a déjà assuré sa descendance, il vient d’acheter un penthouse à Gand et a joué en Premier League. Retour sur une année agitée.

Malgré le manque de rythme de match, Obbi Oulare (20 ans) est affuté en ce début de saison à Zulte-Waregem. Et ce n’est pas grâce aux méthodes d’entrainement anglaise, au contraire : « A Watford, à un certain moment, je pesais 105 kg. Du muscle, hein! Pourtant, sur le terrain, je me sentais mou. Et quand j’en parlais aux entraîneurs, ils rigolaient. En Angleterre, on a une vision très particulière des séances de musculation. A Bruges, j’évitais la salle de fitness parce que j’ai tendance à prendre rapidement du poids. Lorsque je suis arrivé à Watford, j’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté mais on nous obligeait à boire des jus et j’ai grossi. Je me suis disputé à quelques reprises avec les membres du staff afin qu’ils m’écoutent. Depuis, j’ai déjà perdu pas mal de kilos mais je dois encore en perdre pour arriver à mon poids de forme: 98 kg ».

En un an en Premier League, l’attaquant n’a joué que 50 minutes. « J’avais 18 ans et mon agent m’avait dit que Watford me donnerait du temps de jeu en Premier League. J’ai sauté sur l’occasion, évidemment. Ça me fait rigoler quand on me dit que j’ai choisi l’argent. Aujourd’hui, je comprends que je me suis fait rouler par cet agent. Il ne m’a pas dit la vérité. De plus, au moment des négociations, certaines choses ne m’ont pas plu. Des discussions au sujet des commissions sur lesquelles je n’avais aucune emprise ».

Obbi est également revenu sur les circonstances de son départ du Club Bruges : « C’était la conséquence de plusieurs incidents. Après le 7-1 face au Standard, j’ai fait le point. J’étais encore jeune, il me restait trois ans de contrat et je me sentais bien à Bruges. Je me suis donc dit que j’allais y rester. Le 31 août, j’étais en stage avec l’équipe nationale espoirs et je n’arrivais pas à m’endormir. J’avais comme un pressentiment. Soudain, j’ai reçu une alerte sur mon GSM: Bienvenue à Leandro Perreira et Jelle Vossen. Puis quelques appels inquiétants de managers qui m’avertissaient que je serais désormais quatrième attaquant derrière Diaby, Perreira et Vossen. A Bruges, personne ne m’a rassuré. Il aurait suffi d’une phrase de l’entraîneur ou de la direction pour que je reste. Il suffisait de me dire: Si tu le mérites, tu seras notre numéro un. Mais personne ne m’a pris par l’épaule ».

Par Alain Eliasy

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