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Mogi, le nouvel agent-maison du Standard

Thomas Bricmont

Mogi Bayat, son fidèle Herman Van Holsbeeck, et Emilio Ferrera comme interface entre l’Académie et les pros : voici les nouveaux influenceurs du Standard de Michel Preud’homme.

Mogi Bayat a été imposé par Michel Preud’homme lors des négociations, cet été, du passage d’Obbi Oularé de Watford au Standard. Cet hiver, il a ramené le jeune Nicolas Raskin (18 ans) après l’avoir fait transiter d’Anderlecht à Gand. Au rayon jeunes, l’ancien dirigeant de Charleroi vient de mettre la main – grâce à Roberto Bisconti dans le rôle de rabatteur – sur plusieurs talents de l’académie dont Flavio Traubia (milieu de terrain U15) et Matteo Godfroid (gardien U15).  » Tout était pourtant négocié avec le Standard et puis Mogi s’est amené et a signé ces deux joueurs. Il a surement dû obtenir de meilleures conditions « , raconte fataliste leur ancien agent, Franco Iovino.

Il n’y a pas si longtemps, du temps de la  » splendeur  » d’Herman Van Holsbeeck à Neerpede, Mogi Bayat était là-bas chez lui, les pieds posés sur le bureau de l’ex-directeur général. Aujourd’hui, Bayat n’a pas encore les pieds posés sur le bureau de Bruno Venanzi, mais il y est de plus en plus chez lui. Qui d’autre, parmi les agents, pourrait se permettre de s’introduire en semaine dans le vestiaire des pros, lieu réservé à quelques privilégiés, et interdit à une grande majorité des employés du Standard ? Cet hiver, Mogi Bayat a également tenté de mettre la main sur la destinée de Paul-José Mpoku. Sans succès. Mais son empreinte est de plus en plus visible et tenace.

Le Standard d’aujourd’hui n’a plus grand chose avoir avec la structure de l’an dernier.  » La volonté de Bruno a toujours été de ne pas être un président plénipotentiaire », avait déclaré Alexandre Grosjean. Il y a peu de risques que ce soit le cas.

Au coeur du football belge, le statut de Michel Preud’homme est unique. Il est bien plus qu’un entraîneur, mais un vice-président, administrateur et directeur sportif, qui occupe tous les pouvoirs et décide de tout.  » Il n’a pas toutes les clefs du club mais tous les trousseaux « , paraphrase un membre du Standard. Difficile donc de trouver meilleure porte d’entrée pour Mogi Bayat dans un milieu ou business et copinages font toujours bon ménage. D’autant plus que MPH n’est pas son seul soutien. Mogi est également soutenu par des hommes de l’ombre.

Emilio Ferrera n’a pas oublié la main tendue d’Herman Van Holsbeeck quand il l’a introduit à Neerpede.  » Emilio l’ambitieux  » aimerait prendre les rênes de l’Académie pour la remodeler totalement à sa façon. Actuellement coordinateur, sorte d’interface entre les jeunes et les pros, ses préceptes et son style de jeu ont été imposés en début de saison aux entraîneurs de jeunes. Mais l’homme ne veut pas s’arrêter là, lui qui a déjà fait venir d’Anderlecht le jeune Nelson Azevedo, contrat à l’appui et qui a intégré le noyau pro, alors qu’il avait été refusé quelques semaines plus tôt par la direction du club principautaire. Un manque de clarté qui ne freine pas l’ex-entraîneur des U21 d’Anderlecht, qui ambitionne de mettre sur pied à Alost une académie labellisée  » Standard  » dont le but est d’attirer les meilleurs jeunes de Bruxelles dans les filets rouge et blanc.

Par Thomas Bricmont

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