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Mazzù :  » J’ai été très surpris de lire ce qui s’écrivait au sujet d’Harbaoui « 

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Débarqué à Charleroi il y a quelques semaines, Hamdi Harbaoui a déjà charmé son coach qui croit plus que jamais en la qualification des Zèbres en PO1.

Hamdi Harbaoui est présenté comme un gars difficile dans le vestiaire, pourtant on a l’impression qu’il est déjà comme chez lui à Charleroi. C’est quoi, ton secret ?

Je n’ai pas vraiment de secret. Hamdi est arrivé ici dans de très bonnes dispositions, à tel point que j’ai été très surpris de lire ce qui s’écrivait à son sujet. Évidemment, je lui ai parlé un peu du mode de fonctionnement du club, et de l’état d’esprit de notre vestiaire, parce que c’est quelque chose de très important à Charleroi. Mais au-delà de ça, j’ai pour l’instant droit à un garçon tout à fait charmant : il est toujours souriant, jamais en retard, et son état d’esprit est résolument positif. Et sur le terrain, il abat un travail défensif très conséquent lors de chaque rencontre. Il n’y a pas le moindre reproche à lui faire depuis son arrivée. Il s’est entièrement fondu dans la mentalité du vestiaire de Charleroi.

2016 s’était terminée avec deux défaites, 2017 commence par un revers à Gand : il a fallu trouver les bons mots pour relancer l’équipe ?

Ce n’était pas tellement nécessaire, parce que l’équipe était bien consciente du fait que ces défaites ne rimaient pas spécialement avec de mauvaises prestations. Si on prend l’exemple de Gand, on prend l’unique but du match sur une erreur de positionnement et une perte de balle, mais on aurait très bien pu égaliser en fin de rencontre, même si les Gantois méritaient leur victoire. Ce n’était pas une défaite catastrophique : on a seulement montré un peu trop de respect à l’égard de Gand, mis à part en début de match, puis dans le dernier quart d’heure où on s’est libéré. Bien sûr, quand la fin de saison approche, il faut parfois remettre quelques coups de collier, mais je ne dirais pas que remobiliser les troupes a été difficile.

La lutte fait rage pour les places dans le top 6. Il y a un concurrent que tu crains particulièrement ?

Je crois que trois équipes sont assurées de disputer les play-offs 1 : Bruges, Anderlecht et Zulte Waregem. Pour Ostende, la donne est relancée. Je ne l’aurais pas dit il y a un mois, mais aujourd’hui il faut bien constater que vu leurs derniers résultats, il reste trois places à prendre et qu’il y a six candidats. Parmi ceux-là, je respecte absolument tous nos adversaires, tout en ne craignant personne, parce qu’on a montré la semaine dernière que Charleroi ne devait pas affronter ces équipes-là avec la peur au ventre.

Le jeu de Charleroi a souvent été critiqué cette saison. Beaucoup d’observateurs le jugent trop défensifs. Ce sont des critiques qui te touchent ?

Oui, ça me touche. Parce que Charleroi est une équipe qui se reconstruit, qui veut devenir un plus grand club. On parle d’une équipe qui avait passé vingt matches sur vingt-deux dans le top 6 avant la défaite à Gand. Et pourtant, en début de saison, avec les départs de plusieurs joueurs, certains pronostics nous renvoyaient déjà dans le fond du classement. Même si on n’est pas toujours séduisant dans le jeu, il faut tout de même reconnaître que les résultats sont là. Et ces critiques, c’est comme si on se foutait du travail qui est effectué dans le club au quotidien, comme si on n’accordait aucune valeur à ce qu’on réalise. Donc bien sûr, elles me touchent, oui.

Tu étais nominé aux côtés de Francky Dury et de Michel Preud’homme pour le Trophée Raymond Goethals. Trois des entraîneurs qui sont en place depuis le plus longtemps dans leur club. Une belle reconnaissance pour les projets à long terme ?

C’est une belle reconnaissance pour un travail qu’on n’effectue pas seulement sur le court terme, oui. Ainsi qu’une forme de confiance et de respect, de la part de mon club, qui me permet de pouvoir avancer dans ce projet au fil des saisons. Mais il ne faut pas non plus être dupe sur la réalité de notre profession, et on peut facilement retourner la question : si on reste en place aussi longtemps, c’est peut-être aussi parce que les résultats sont là.

Par Guillaume Gautier

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