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Makhtar Gueye, un artificier à la Côte: « Avec les défenseurs, c’est la guerre chaque week-end »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Entre buts, pressing et coups de sang, Makhtar Gueye veut confirmer sur la Côte. Entretien avec une armoire qui ne se laisse pas démonter.

Makhtar Gueye étend son interminable carcasse dans la salle où Alexander Blessin explique ses idées tactiques brillantes aux joueurs d’Ostende. Un écran TV grand format, un tableau blanc, des marqueurs de plusieurs couleurs, le matos est toujours à portée de main pour l’entraîneur révélation de 2020-2021. Mais il y a parfois des étincelles entre le coach et cet attaquant sénégalais de 23 ans qui a fait une toute grosse saison pour sa première année chez nous: treize buts. Et depuis la reprise du championnat, son ratio est encore meilleur. L’arrière-arrière-arrière-petit-fils d’une espèce de prophète connu par les musulmans du monde entier – on va y revenir – nous déclame pendant une heure son bonheur de jouer sur nos pelouses et de courir sur nos plages. Go.

Saint-étienne, c’est mon équipe, mon club. Une ville où j’aimerais tellement réussir. » Makhtar Gueye

Prêts pour la saison de confirmation, l’équipe et toi, en sachant que vous êtes attendus au tournant et qu’il n’y aura plus l’effet de surprise?

MAKHTAR GUEYE: Prêts, oui. Tout le monde est prêt. On ne voit pas pourquoi ça ne fonctionnerait plus aussi bien que l’année passée. Parce que tous les ingrédients sont toujours là pour que ça continue à marcher. Un coach qu’on écoute, qui est sévère mais qui peut aussi être un papa avec ses joueurs. Et surtout un système qu’on aime beaucoup. Ce jeu avec un pressing haut nous convient. C’est la première fois que je pratique un football pareil mais ça me va bien.

Qu’est-ce qui explique votre petit effondrement en fin de phase régulière? Sans ça, vous alliez aux play-offs.

GUEYE: Il y a eu quelques blessures. Et Dieu. Il a décidé qu’on ne les jouerait pas, ces play-offs. C’est lui qui prend les grandes décisions. Il faut l’accepter.

Tu ne crois pas que vous avez joué en surrégime pendant plusieurs mois et que ça devait finir par craquer?

GUEYE: Sans doute, oui. Je sentais que l’équipe était de plus en plus fatiguée, de semaine en semaine. Quelques semaines avant la fin de la phase classique, je me suis dit qu’on n’allait pas tenir jusqu’au bout. On donnait tout, à tous les matches. Je n’avais jamais couru autant de ma vie. Avec Nancy en Ligue 2, je courais déjà beaucoup. Mais ici, c’est encore autre chose. Ce jeu basé sur le pressing haut est épuisant. Oui, je crois qu’on a fini par le payer.

Blessin, ce n’est quand même pas qu’un pressing haut, rassure-moi…

GUEYE: Évidemment. C’est aussi une très bonne gestion du groupe, avec des vieux qui tirent et des jeunes qui poussent. Et tout le monde qui applique exactement ses consignes. Il nous fait des séances vidéo qui peuvent durer une heure, deux heures, il explique tout en détail. Après, voilà, basta, on n’a plus qu’à appliquer.

Des séances tactiques aussi longues, ça ne doit pas plaire aux joueurs.

GUEYE: Ah parfois tu t’endors, hein… (Il rigole). Même moi, parfois, j’ai les yeux qui font comme ça. Mais on tient le coup, on sait que c’est pour notre bien. Blessin a envie de nous voir progresser et de nous donner un style de jeu qui est en train de rentrer dans le monde du foot moderne.

Avec son sens de la discipline, il ne doit pas apprécier que des joueurs s’assoupissent pendant ses séances tactiques.

GUEYE: Ah mais s’il voit que tu flanches, il va te réveiller directement. Comment il te crie dessus…

« J’aurais bien aimé m’installer en Ligue 1 »

En lisant des reportages sur toi et des interviews, je conclus que tu es un attaquant costaud, fort dans les duels, efficace, plutôt limité techniquement et un peu tête brûlée. C’est un bon résumé?

GUEYE: Oui, je pense. Je suis costaud, je fais 1m90 et je pèse 95 kilos. Dans les duels, j’y vais, je n’ai peur de personne. Et tu as raison quand tu dis que je suis limité techniquement. Mais ça ne m’ennuie pas parce que ce n’est pas spécialement utile à mon poste. Je n’ai pas besoin d’être technique, technique, technique comme les excentrés ou un numéro 10. Je dois juste pouvoir caler et être sérieux dans mes remises. Ce que je dois améliorer au niveau technique, ce sont les combinaisons avec les excentrés, pas mon dribble. Je n’ai jamais été un dribbleur et je n’ai jamais eu l’occasion de le devenir.

Tu as hérité du numéro 9 cet été. C’est important pour toi, c’est symbolique ou tu t’en tapes?

GUEYE: Quand je suis arrivé l’année passée, j’ai demandé si je pouvais avoir le 9 mais il était déjà pris par Sindrit Guri. Pas de souci. En plus, c’était un bon pote. Ici pendant l’été, le président m’a dit que le 9, c’était mon numéro.

Avec le recul, tu te dis que tes années à Saint-Étienne ont été un tremplin idéal ou tu gardes plutôt un goût de trop peu?

GUEYE: J’aurais bien aimé m’installer en Ligue 1, c’est clair. J’y ai un peu goûté avec Saint-Étienne, mais pas assez, alors je suis parti en prêt à Nancy. Quand je suis rentré à Saint-Étienne, j’ai vite compris que Claude Puel ne comptait pas trop sur moi, alors j’ai changé de pays. Mais peut-être qu’un jour viendra où je m’imposerai en France. Je garde un goût de trop peu, c’est clair. Parce que Saint-Étienne, c’est mon équipe, mon club. Une ville où j’aimerais tellement réussir. Là-bas, il y a un président papa, des gens que j’aime trop et un chaudron mythique. C’est un stade de fou, qui a une histoire dingue.

Makhtar Gueye:
Makhtar Gueye: « Si tu sais qu’un joueur peut te rendre des services, tu le mets sur le terrain, même si tu ne lui adresses jamais la parole. »© NICK DECOMBEL

Ta première réaction quand on t’a parlé d’Ostende?

GUEYE: Déjà, je ne regarde quasi pas de foot. Donc, sur le championnat de Belgique, je ne connaissais rien du tout. Et Ostende, je n’en avais jamais entendu parler, forcément. Mon agent m’a parlé du club, j’ai écouté et j’ai trouvé le projet sympa. Même à Shanghai, si on me propose un beau projet, j’y vais. Enfin, façon de parler… Et j’ai tout de suite trouvé la ville agréable. C’est un peu comme là où j’habite au Sénégal, près de Dakar, il y a la mer juste à côté.

« Si Sakala et Hjulsager étaient restés, ça aurait fait du feu »

Et puis un attaquant s’éclate plus en Belgique qu’en Ligue 1 ou en Ligue 2 où c’est plus fermé, non?

GUEYE: Pour résumer, je dirais que la Ligue 1 est tactique, la Ligue 2 est tactique et physique, et ici, c’est 100% physique. Tu me dis que c’est ouvert? Pas avec moi en tout cas. Les défenseurs me laissent zéro liberté. Avec eux, c’est la guerre chaque week-end.

Il y a des défenseurs que tu n’aimes pas affronter?

GUEYE: Je peux te dire que je vais affronter tous les défenseurs! Il n’y en a pas un qui me fatigue, je n’ai peur de personne.

Tu visais entre dix et quinze buts la saison passée, tu as calé à treize. Qu’est-ce qu’il t’a manqué?

GUEYE: J’ai eu des pépins physiques en fin de saison. Sans ça, c’était faisable. Ici, je vais essayer d’arriver à dix buts en décembre, puis je verrai si je dois viser quinze ou vingt. C’est Dieu qui décidera.

Et un peu toi aussi, non?

GUEYE: Ouais…

Maintenant que Sakala et Hjulsager sont partis, tu sens que tu as plus de responsabilités?

GUEYE: S’ils étaient restés, ça aurait fait du feu. Mais bon, c’est le foot, un jour, je partirai aussi. On a maintenant Thierry Ambrose et Kenny Rocha, c’est très fort aussi. Ça doit marcher entre Rocha et moi, on se connaît très bien, on s’est rencontrés à Saint-Étienne, on était tout le temps ensemble, puis on s’est retrouvés à Nancy.

Comment tu expliques que ta collaboration avec Sakala était aussi bonne? Tu ne parles pas anglais, il ne parle pas français mais vous étiez super complémentaires.

GUEYE: Je jouais dans sa tête… Je n’avais pas besoin de pouvoir parler avec lui. Pour moi, le foot, ce n’est pas une langue. Si on commence à trop parler sur le terrain… ça va me fatiguer. Je regardais sa position, tout le temps. Et je m’adaptais.

Mais il paraît que même en dehors du terrain, vous étiez potes. Sans pouvoir discuter…

GUEYE: Mais si, on communiquait. On avait nos téléphones, on discutait en utilisant Google traduction. Par contre, quand on dansait dans le vestiaire, pas besoin de parler. On était tranquilles, on mettait nos musiques, c’était fun.

C’était moins fun quand vous vous preniez la tête en public pour tirer un penalty.

GUEYE: À ce moment-là, il pensait qu’il pouvait partir, alors il voulait marquer le plus possible pour se faire remarquer. Le coach avait bien dit que j’étais le tireur mais Sakala aimait trop marquer. Avant, c’était lui qui les tirait, mais il en raté un contre Bruges, alors le coach a dit que c’était pour moi. Je trouve ça normal. Tu te plantes, même une seule fois, tu passes ton tour. Et moi, je n’en ai pas raté un seul.

Il est maintenant aux Rangers, ça te fait rêver? En plus, tu as le profil pour le championnat d’Écosse par exemple.

GUEYE: Je ne sais pas comment ça joue en Écosse, je n’ai jamais vu un match de ce championnat, je ne regarde pas le foot.

« Le ramadan, c’est une question d’habitude, comme les cyclistes qui montent des cols »

Après ta première bonne saison ici, tu ne t’attendais pas à recevoir des offres?

GUEYE: Mon objectif, c’est d’abord de confirmer ici en marquant plus que la saison passée. Et ce qui doit arriver après, c’est entre les mains de Dieu. Il n’y a que lui qui décide. Je bosse, il me donne la tête pour réfléchir et le corps pour travailler.

Tu es musulman pratiquant, tu fais les cinq prières par jour, tu fais le ramadan. Ce n’est jamais compliqué?

GUEYE: Mais non! Je faisais déjà le ramadan au Sénégal, c’était autre chose, dans d’autres conditions, avec la chaleur et tout ça. Et même quand ce n’était pas le ramadan, je le faisais parfois parce qu’on n’avait pas d’argent pour manger. On avait l’habitude. C’est comme les cyclistes, ils arrivent à monter des cols parce qu’ils ont l’habitude…

Mais les cyclistes, ils mangent…

GUEYE: OK, mais ils ont l’habitude de rouler en montagne, alors c’est moins difficile pour eux… Pour moi, faire du sport sans m’alimenter, ça n’a jamais été un problème. C’est dans la tête, aussi. Je suis même plus fort quand je ne mange pas. Je cours plus, j’arrive à faire plus d’efforts, je suis plus chaud. Je n’ai jamais de coup de fatigue, c’est dans la tête.

Tu as eu une enfance difficile?

GUEYE: Non. Il y avait des moments où on manquait de moyens pour acheter de la nourriture, mais globalement, je n’étais pas à plaindre. Ce qui était le plus dur, ce n’était pas le manque de moyens mais l’absence de mon père. Toute sa vie, il a voyagé pour travailler. Et il combinait son boulot avec le foot. Il a été en Italie, en Tunisie, etc. Il quittait le bled pour deux ou trois ans, et il faisait un peu de tout. Il a été mécanicien, chauffeur, marchand de tableaux. Il revenait à Dakar pour quelques semaines puis il refaisait sa valise.

Comment ça se passe pour ton frère à Mouscron? Il y est arrivé au pire moment.

GUEYE: Il se plaît bien là-bas. Lille l’avait prêté la saison passée, maintenant il a été transféré. Je pense qu’il peut éclater cette saison. Il doit arriver à faire ce qu’il n’a jamais su faire l’année passée: enchaîner des matches. C’est mon petit frère mais il a failli signer en Europe avant moi. Il avait passé un test à Lyon puis il est rentré au bled. Moi, je suis allé au Havre puis je suis aussi rentré. Au final, je me suis retrouvé à Saint-Étienne, et lui, il a abouti à Lille.

« Un carton jaune, ce n’est pas de l’eau, tu vois? »

On parle de tes stats en cartes jaunes? Huit la saison passée, surtout pour des coups de coude, et tu as recommencé ta collection cette saison.

GUEYE: Peut-être que les arbitres ici ne tolèrent pas certaines choses qui sont autorisées en Afrique. Et puis, je trouve qu’il y a beaucoup d’influences sur eux. Ils se laissent un peu manipuler, il suffit que plusieurs joueurs aillent vers eux et réclament une carte, et ils la donnent. Mais pour moi, un carton jaune, ce n’est pas de l’eau, tu vois? Un carton jaune, tu le donnes quand il y a une faute grave. Tu vois? La saison passée, j’en ai pris plusieurs… Je me demande toujours pourquoi. Je n’ai jamais eu l’intention de donner un coup à un adversaire. Je saute et je me protège, c’est tout. Si je ne me protège pas, les défenseurs vont me rentrer dedans. Regarde-moi, je ne suis pas un gars méchant… Et je ne veux faire de mal à personne. Je sais que les gars qui sont en face de moi, ils ont aussi leur famille, leur vie, leur carrière, je ne veux pas toucher à ça. Si je blesse quelqu’un et qu’il a des problèmes toute sa vie, qu’est-ce que je vais m’en vouloir!

Dieu décide tout. Il me donne la tête pour réfléchir et le corps pour travailler. » Makhtar Gueye

Contre Beveren, tu as été exclu parce que tu as perdu tes moyens.

GUEYE: J’ai juste repoussé le gars qui m’avait marché dessus. Je voulais juste lui dire: Regarde ce que tu as fait. Je ne voulais pas le taper. Mais j’ai pris deux matches de suspension. Il m’a niqué la fin de ma saison, lui.

Et puis il y a eu ton coup de sang contre l’entraîneur adjoint le jour du match contre Gand.

GUEYE: Frustration… On était baladés. Je rentre à la septantième minute, on est menés 0-4, je ne pouvais pas digérer ce que je voyais. On me lance à ce moment-là, qu’est-ce que je peux faire? Je ne suis pas Messi non plus. Une fois que je suis sur le terrain, le staff commence à me crier dessus. Même quand on n’a pas le ballon, ils me hurlent que je dois courir. Franchement, ça m’a soulé. Une défaite aussi lourde, jouer aussi peu, me faire engueuler, c’était trop. Oui, je m’en suis pris à l’adjoint. Oui, j’ai continué dans le vestiaire. Le coach m’a dit que je ne pouvais pas faire ça, je lui ai répondu que j’avais bien le droit de dire ce que je ressentais.

Ça a été vite aplani?

GUEYE: Évidemment. On est des hommes, on est des pros. Qu’est-ce que l’entraîneur aurait pu faire? Me suspendre? Toi, tu suspendrais un joueur qui peut te rendre des services? Si tu sais qu’un joueur peut te rendre des services, tu le mets sur le terrain, même si tu ne lui adresses jamais la parole.

C’est facile pour un Sénégalais de travailler avec des Allemands?

GUEYE: Ah, il y a parfois des étincelles. Et il y a trop d’amendes ici. Tu arrives une minute en retard au repas, tu laisses une chasuble ou un ballon sur le terrain… Tu passes à la caisse. Alors que nous, en Afrique, on a l’habitude de rester cool, tu vois? J’ai déjà payé beaucoup. Et si tu ne verses pas directement, c’est doublé. L’année passée, j’ai payé deux fois 1.300 balles. Rien que ma carte rouge, c’était 300.

Makhtar Gueye, un artificier à la Côte:
© NICK DECOMBEL

En hommage à Serigne Touba

Sur Wikipedia, on lit ceci:  » Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, dit Serigne Touba, né en 1853 et décédé en 1927, était un musulman sunnite, théologien asharite, juriste maléquite, fondateur de sa propre voie soufi. Il est l’une des figures les plus importantes du soufisme de la région (Sénégal) en qualité de fondateur de la confrérie des Mourides. Il fut également un poète. Il marqua l’histoire de son pays dans le contexte de la colonisation française. »

Le rapport avec Makhtar Gueye? Il a « Serigne Touba » inscrit sur un t-shirt qu’il porte sous son maillot lors de certains matches et il l’exhibe après avoir marqué. « C’était mon arrière-arrière-arrière-grand-père, il est très connu au Sénégal et dans le monde entier. Ce n’était pas un prophète, pas un Dieu, mais il luttait pour l’Islam. J’ai lu ses livres, et quand je montre mon t-shirt avec son nom, c’est ma façon de promouvoir l’Islam. »

La CAN dans un coin de la tête

Tu parles d’une sélection pour la prochaine Coupe d’Afrique en janvier, tu penses que c’est réalisable?

MAKHTAR GUEYE: Franchement, oui. Je n’ai jamais été appelé, je n’ai jamais eu de contacts avec la Fédération mais j’y crois. De toute façon, un jour, ça doit venir. Si ce n’est pas pour la prochaine CAN, ce sera pour plus tard. Je n’irai pas chercher la sélection, c’est la sélection qui viendra me chercher… C’est Dieu qui décide. Mon père serait trop content, il voudrait tellement que je devienne international. Ma mère, je ne t’en parle même pas. Elle a trop peur. Elle ne me regarde même pas jouer, elle a peur qu’on me casse les jambes. Tu vois, les femmes… Je lui dis: N’aie pas peur Maman, je suis un grand garçon. Mais elle n’y arrive pas.

Nom de code: Bierhoff. Pourquoi on te surnomme comme ça?

GUEYE: Ah ça, ça vient d’un tonton au Sénégal. Je mettais presque tous mes buts de la tête, même quand le ballon était à un mètre du sol. J’adorais ça. Et il paraît que Bierhoff marquait beaucoup de la tête aussi.

Quels attaquants d’aujourd’hui t’inspirent?

GUEYE: Le premier, c’est Samuel Eto’o pour sa mentalité. Puis Karim Benzema pour ses contrôles et ses enchaînements. Puis Robert Lewandowski parce qu’il n’en a jamais assez. S’il marque quinze buts dans un match, il va s’arracher pour en mettre un seizième. Puis Romelu Lukaku pour sa façon de garder le ballon.

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