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« L’Union Saint-Gilloise doit trouver la parade face aux blocs bas, cela fait partie de son processus de croissance »

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Notre rédacteur en chef Jacques Sys revient sur le week-end footballistique écoulé en Jupiler Pro League.

L’Union a été surprise à domicile par Saint-Trond alors que le Club de Bruges semble trouver son rythme de croisière.

JACQUES SYS : « En soi, la défaite de l’Union n’est pas un désastre, bien sûr. Il est clair qu’ils éprouvent plus de difficultés contre les équipes difficiles évoluant avec un bloc bas. Leurs prochains adversaires risquent également de copier le schéma de jeu adopté par Saint-Trond, sauf Charleroi, où se rendra le leader de la compétition le week-end prochain. Eupen et Courtrai devraient évoluer plus défensivement lorsqu’ils joueront contre l’Union. Ces équipes qui ferment la boutique, c’est un évidemment un défi dans le processus de croissance de l’Union Saint-Gilloise. Mazzu doit trouver des solutions pour que son équipe contre ces dispositifs tout en continuant à jouer avec la même intensité. L’Union reste un bloc collectif, une chaîne dont aucun maillon ne peut faillir. Samedi contre les Zèbres, ce sera un match important et compliqué car les Unionistes s’y déplaceront sans Casper Nielsen, suspendu. Le Danois est certainement l’un des footballeurs les plus sous-estimés de notre championnat. »

« Au FC Bruges, on a sans doute beaucoup parlé la semaine dernière. Alfred Schreuder aura compris que ses changements fréquents n’aident pas l’équipe. Il a cependant de la chance que le gardien de but Simon Mignolet ait retrouvé un excellent niveau entre les perches après un premier tour de piètre facture. Sans quoi, les dégâts auraient été encore plus importants. Maintenant, il semble que le FC Bruges ait enfin une ossature. Je suis cependant toujours étonné par la sobriété avec laquelle Schreuder analyse les matches au coup de sifflet final et la maturité dont il fait preuve pour répondre aux critiques. C’est un trait de caractère typique des entraîneurs néerlandais. Je me souviens de Ruud Krol à l’époque avec le FC Malines. Les médias ne cessaient de l’accabler dans leurs articles, mais il a continué à parler à tout le monde de manière amicale. »

Alfred Schreuder est toujours très sobre à l'interview.
Alfred Schreuder est toujours très sobre à l’interview.© iStock

Le KRC Genk a annoncé un boycott de la presse en raison de son mécontentement concernant l’arbitrage de ces dernières semaines.

SYS : « C’est incompréhensible, je me demande qui a eu cette idée. Le Racing Genk a toujours été un club chaleureux et très accessible. Maintenant, ça ressemble à un puits de frustrations. Est-ce que les résultats plutôt décevants expliquent cet agacement ? Genk ne devrait normalement pas jouer les Play-offs 1, alors que c’était l’ambition en début de la saison. Mais même dans les moments difficiles, vous devez garder une certaine dignité. Comme le club l’a toujours fait par le passé. Le Racing Genk ne doit pas perdre son image. Il est logique que la presse se sente menacée par cette décision. Apparemment, l’attaché de presse n’a pas pu l’empêcher. Même s’il vient du monde du journalisme. »

Pour son retour à Ostende, Yves Vanderhaeghe a connu la défaite.
Pour son retour à Ostende, Yves Vanderhaeghe a connu la défaite.© iStock

Yves Vanderhaeghe est de retour comme entraîneur à Ostende cinq ans après son licenciement.

SYS : « C’est un changement de style que je ne comprends absolument pas. Je ne dis pas ça contre Yves Vanderhaeghe, qui est un travailleur acharné, même s’il a été licencié prématurément quatre fois dans ses quatre derniers clubs. Et pas toujours avec élégance et correction. Quand un club engage Vanderhaeghe, il sait ce qu’il a mais aussi ce qu’il n’a pas. Au Cercle Bruges, il a été renvoyé parce que, disait-on, il avait des difficultés à travailler avec les datas. Maintenant le voilà à Ostende, un club qui considère aussi cet aspect comme important. On dit que les dirigeants côtiers suivent Vanderhaeghe depuis un certain temps, mais si c’est réellement le cas, on n’attend pas un mois pour le recruter. On peut sans doute penser qu’il n’y avait tout simplement personne de disponible à ce moment-là qui correspondait à leur philosophie de travail. Je crains pour Vanderhaeghe qu’il ne finisse à nouveau à la porte et qu’au fond de lui il en soit conscient. Mais apparemment, il avait surtout envie de retrouver un poste. »

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