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Les stages vont-ils changer le visage de nos clubs ?

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Le Standard et Charleroi ont, notamment, travaillé sur un nouveau système en Espagne.

La Pro League n’a pas le temps. Trop de matches et trop peu de semaines, qui obligent le calendrier à dicter un rythme infernal, et les entraîneurs à penser trop souvent à court terme. La trêve hivernale a été un moment privilégié. Le premier, peut-être, depuis que la fin du mois d’août a constitué les noyaux, lors duquel les coaches ont pu travailler durablement leur système, ses automatismes, ses subtilités. Faire naître les équipes qui devront faire la différence dans le sprint final.

Privé de Milos Kosanovic pendant l’essentiel du premier tour, Aleksandar Jankovic a profité du retour de son compatriote pour travailler sans relâche la défense à trois en Espagne. Parce que la jeter trop tôt sur la pelouse de Sclessin aurait forcé la dose d’improvisation, souvent fatale à une organisation à trois derrière. Le coach des Rouches bosse les détails d’un système où la présence d’un milieu de terrain créatif est moins indispensable, quand il y a du talent devant et de bons pieds derrière. Si Alexander Scholz n’est sans doute pas capable de sauter régulièrement une ligne, Kosanovic et Konstantinos Laifis pourront éviter le trafic de la ligne médiane pour alerter directement le trident offensif.

Felice Mazzù, lui, a bossé en 4-4-2, profitant de l’arrivée d’Hamdi Harbaoui pour intégrer rapidement sa recrue majeure à un système de jeu qui doit lui permettre de marquer des buts. Depuis plusieurs saisons, Charleroi a toujours un coup d’avance, grâce à un noyau dont la base reste solide au fil des mercatos. La recette d’un ensemble de joueurs qui ressemble à une équipe. Les Zèbres travaillent également dans un système où le milieu de terrain n’assume pas de grande charge créative, permettant à Damien Marcq et Christophe Diandy de penser presque exclusivement à leur rôle défensif. Charleroi passera par les côtés pour tenter de finir sa course dans le top 6.

Ces deux idées en chantier sont le résultat d’un championnat qui pense très peu à gagner la bataille du milieu en s’armant de ses pieds. Même Anderlecht travaille surtout la vitesse de ses reconversions, comme l’a expliqué l’entraîneur-adjoint David Sesa :  » En Belgique, tu as des difficultés à gagner des matches si tu ne joues pas vite.  »

Par Guillaume Gautier

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