Jacques Sys

Les entraîneurs ne font pas toujours preuve de collégialité

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Jacques Sys, rédacteur en chef de Sportfoot Magazine, revient sur les nombreux changements de coachs.

Waasland-Beveren présentera bientôt son nouvel entraîneur. Et celui-ci ne manquera pas de crier à qui veut l’entendre que le club obtiendra avec lui de meilleurs résultats qu’avec son prédécesseur. Ce genre de déclarations sont inhérentes à la venue de nouveaux entraîneurs, du moins quand le changement se fait au cours d’une saison. Prenez Cedomir Janevski à Mons. Tout allait être mieux que sous la houlette d’Enzo Scifo mais entre-temps le club n’a obtenu un point sur quinze. Pareil pour Mircea Rednic à la Gantoise. Le Roumain avait également critiqué le travail de son prédécesseur, la condition était lamentable, tout devait rapidement changer. On peut se demander si un entraîneur qui change quinze fois de club en treize ans doit donner des leçons de football ou si une telle personne peut garantir le succès ? Plus d’un mois après, la Gantoise a obtenu deux points sur quinze. Il est curieux que la plupart des entraîneurs ne fassent pas preuve de collégialité, même s’il y a des exceptions comme l’illustre très bien Michel Preud’homme.

Il ne l’a pas fait au Club de Bruges. Il sait où il veut aller, il voit qu’il n’a pas les joueurs pour ça et en attendant de nouveaux transferts en janvier, il tente de redynamiser l’équipe. Pas un mot inconvenant sur le travail de son prédécesseur Juan Carlos Garrido. Cette attitude est tout à son honneur. Si Preud’homme bout parfois de colère pendant les matchs (ce que les médias lui pardonnent), il y a peu d’entraîneurs qui évitent aussi facilement les critiques que lui. Il faudra attendre encore un peu avant que Michel Preud’homme marque le Club de Bruges de son empreinte. Comme lors de chaque changement d’entraîneur, il faut revoir la vision du club et implanter de nouveaux joueurs. Et en attendant, les anciens maux continuent à exister. Neuf points sur dix-huit, quatre buts en six matchs, c’est un moins bon bulletin que Garrido, tout comme Janevski et Rednic obtiennent de moins bons résultats que leurs prédécesseurs. L’époque où les nouveaux entraîneurs lançaient de nouvelles impulsions dès leur engagement semble passée, hormis aux Pays-Bas avec Dick Advocaat à l’AZ. En trois matchs, il a mené l’équipe de la huitième à la première position en changeant quelques positions notamment. C’est la main du maître qui a travaillé un temps en Belgique et y a posé le fondement de la période mémorable vécue actuellement par les Diables Rouges.

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