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Les confidences de Venanzi pourraient avoir des conséquences pour le Standard

Les remous provoqués par la déclaration du patron du Standard de Liège prennent petit à petit l’ampleur d’un véritable tsunami.

Lundi, au cours d’une longue interview au micro de l’émission, « Rien à foot » de la web-TV « Carrément Steph », le nouveau président des Rouches s’est laissé aller à quelques confidences. « J’ai appris que la saison dernière il y a un joueur qui a payé un entraîneur pour le faire jouer. Et l’entraîneur avait accepté d’être payé », a-t-il notamment déclaré en fin d’émission.

Les trois entraîneurs qui se sont succédés à la barre du bateau rouge la saison dernière – Guy Luzon, Ivan Vukomanovic et José Riga – se sont défendus de tout acte du genre. Le premier a même menacé de saisir la justice s’il n’était pas officiellement blanchi.

Depuis le club se tait dans toutes les langues, et les supputations se multiplient tandis que des noms commencent à apparaître dans la presse.

Mercredi matin, la polémique franchissait un pas supplémentaire lorsque Sudpresse, sur son site internet, pointait du doigt un joueur (Jonathan Legear), un entraîneur (José Riga), et un mobile: en obtenant du temps de jeu lors des playoffs Legear pouvait demander à sa direction de réévaluer son contrat.

Le joueur n’a pas tardé à nier via Twitter. « Rien rien rien à me reprocher. Moi aussi je suis supporter du Standard! » a-t-il écrit. De son côté José Riga, aujourd’hui entraîneur du FC Metz (D2 française) précisait la veille à SudPresse ne pas se « sentir du tout concerné par cette polémique ».

Sous l’aire Riga, Jonathan Legear, engagé fin février, est monté au jeu à 3 reprises, disputant en tout et pour tout 63 minutes de jeu au cours desquelles le sulfureux attaquant a inscrit un but.

Ouverture d’une enquête

Le parquet de l’Union belge de football a expliqué avoir ouvert une enquête après les propos tenus par Venanzi et ce afin de déterminer si la compétition aurait pu être falsifiée. Ce qui ne sera probablement pas facile à mettre en évidence mais qui démontre que la sincérité de Bruno Venanzi pourrait bien avoir, pour le Standard des conséquences que le président du club n’envisageait certainement pas.

« Nous avons ouvert une enquête mardi pour être certain que la compétition n’a pas été faussée », a commenté Marc Rubens. « Si le joueur a été performant, il n’y a pour moi rien à redire, mais dans le cas contraire, nous devons faire attention à ce qu’il ne s’agisse pas, par exemple, d’un dossier de paris truqués ».

La procédure peut prendre plusieurs semaines, a précisé Marc Rubens. Bruno Venanzi sera d’abord invité à faire une déclaration officielle auprès de l’Union belge.

Si les faits sont avérés, le joueur et l’entraîneur impliqués risquent une suspension et/ou une amende. Le club, par contre, serait à l’abri d’éventuelles sanctions dans la mesure où ni Bruno Venanzi, ni le président du Standard à l’époque, Roland Duchâtelet, n’aurait été au courant au moment des faits.

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