Jacques Sys

Les anderlechtois sont-ils encore derrière leur coach ?

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Il y a quelques mois, après quelques prestations calamiteuses en Ligue des Champions, John van den Brom avait affirmé qu’Anderlecht n’avait rien à espérer à ce niveau, ce qui n’avait pas fait que des heureux. Le week-end dernier, au terme d’un match sans âme au Lierse, l’entraîneur des Mauves déclarait que l’équipe n’est peut-être pas aussi bonne qu’elle le pense. Un terrible aveu d’impuissance car comment est-il possible qu’une équipe qui possède autant de talent galvaude 25 points en 24 matches ?

Il y a un an, John van den Brom était considéré comme un entraîneur novateur et, bien qu’il n’ait pas convaincu tout son monde aux Pays-Bas, Anderlecht se demandait s’il pourrait le conserver longtemps. On vantait son football moderne mais vendredi, au Lierse, il s’est adapté au jeu de l’adversaire et ses joueurs semblaient tellement s’ennuyer sur le terrain qu’on peut se demander s’ils sont encore derrière leur coach. Le laxisme dont ils faisaient preuve témoigne, à tout le moins, d’un manque de conscience professionnelle. Et ça, c’est inquiétant.

Il arrive régulièrement qu’Anderlecht ait tendance à se surestimer. A chaque fois, cela provoque une crise mais cela semble inhérent à la culture du club. Cette fois, cependant, il n’est pas question de complexe de supériorité mais bien de manque d’intérêt et d’apathie. John van den Brom doit l’avoir constaté au cours de la semaine précédant la rencontre mais il n’a pas pu inverser la tendance. On dit alors d’un entraîneur qu’il a atteint ses limites. Et ce qui étonne, cette saison, c’est que malgré une série de faux-pas, tout soit resté relativement calme au Sporting.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire