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Le fonceur mexicain : voici cinq choses à savoir sur le nouvel attaquant de l’Antwerp Vincent Janssen

L’Antwerp a réalisé son premier gros coup sur le marché des transferts ce samedi en officialisant l’arrivée de Vincent Janssen. Le Néerlandais a coûté 22 millions d’euros à Tottenham voici quelques années et a été le meilleur buteur de l’Eredivisie. Mais que faut-il savoir d’autre sur lui ?

1. Il nage comme un petit chien, malgré une famille de nageuses

Il était écrit queVincent Janssen deviendrait un très bon sportif. Le nouvel attaquant de l’Antwerp est né le 15 juin 1994 dans une vraie famille de sportifs. Sa mère, Annemarie Verstappen, a été médaillée aux Jeux olympiques de 1984, à Los Angeles. En tant que nageuse, elle a remporté deux médailles de bronze et une médaille d’argent en nage libre. Sa soeur Frédérique, l’un des quatre autres enfants du couple Janssen-Verstappen, a également été nageuse, mais son parcours fut beaucoup plus anonyme. Elle a seulement participé à quelques compétitions internationales dans les catégories de jeunes.

Si deux membres de sa famille semblaient s’épanouir dans les bassins, ce n’était pas vraiment le cas du jeune Vincent. « Il nageait comme un petit chien », racontait sa mère Annemarie au Volkskrant. « Il voulait seulement jouer au football. Il ne jouait qu’à ça. » Et finalement, Janssen est devenu footballeur. Via Top OSS et NEC, il a finalement atterri à Feyenoord à l’âge de 15 ans. Une grande carrière semblait se dessiner.

2. A six ans, il a perdu un frère atteint de leucémie

L’enfance de Vincent Janssen n’a pas toujours été facile. Et pour réaliser son rêve de devenir footballeur pro, il a dû consentir à certains sacrifices. Quand il est parti pour le Feyenoord, il a dû quitter la maison familiale et dire au revoir à ses parents. Au final pour rien… L’adolescent n’aimait pas du tout Feyenoord. Il s’est rendu compte que le palier vers un club de haut niveau était peut-être trop important à l’époque et qu’il ne supportait pas bien la pression. Finalement, il n’a pas été conservé par le club de Rotterdam après quatre ans. « J’ai peut-être été trop gentil », pense Janssen dans des confidences accordées au Volkskrant, où il revenait sur cet épisode de sa carrière. « Devoir quitter Feyenoord a été un très gros coup dur. Mais je n’ai jamais pensé à abandonner le football, mon attention était immédiatement portée sur l’étape suivante.« 

Le fait qu’il ait été capable de rebondir après cet échec montre à quel point il est déterminé, mais aussi à quel point il est capable de relativiser les choses. Cela s’explique par un drame familial qu’il a connu alors qu’il n’avait que six ans. Son frère Jan est décédé à seulement huit ans après un long combat contre la leucémie. « Jan est toujours dans mes pensées, de manière positive », a déclaré le nouvel attaquant anversois au magazine Helden. « Il fait toujours partie de notre famille très proche. Depuis cet épisode, je ne supporte plus que des coéquipiers se plaignent de ne pas vouloir s’entraîner parce qu’ils sont fatigués. Je leur dis alors d’être heureux avec ce qu’ils ont et ce qu’ils peuvent faire. Il y a des drames bien plus importants dans la vie. »

Vincent Janssen à Tottenham. Un échec dans sa carrière.
Vincent Janssen à Tottenham. Un échec dans sa carrière.© iStock

3. Révélé à l’AZ, alors entraîné par un ancien coach de Genk et d’Anderlecht

Après l’échec de Feyenoord, Janssen s’est battu faire son trou en deuxième division à Almere City. Ses belles prestations vont lui permettre de réaliser un transfert à l’AZ Alkmaar, où il s’affirme au plus haut niveau du football néerlandais sous la direction d’une bonne connaissance de la Jupiler Pro League, l’entraîneur John van den Brom. Il n’est resté à Alkmaar qu’une saison, mais quelle saison ! En 49 matchse, le jeune Néerlandais a marqué à 32 reprises et est devenu le meilleur buteur de l’Eredivisie avec 27 buts à son compteur.

On se demande à ce moment s’il ne pourrait pas devenir le nouvel attaquant vedettede l’équipe néerlandaise après le départ à la retraite des Robin van Persie et Klaas-Jan Huntelaar ? L’été suivant son titre de meilleur artificier de la compétition néerlandaise, de très grandes équipes frappent à la porte de l’AZ pour s’attacher les services de Janssen. Le PSG et Wolfsburg et les grands clubs néerlandais se disputent sa signature, mais le prix de 20 millions d’euros réclamés par le club d’Alkmaar semble trop élevé. C’est finalement Tottenham qui va offrir 22 millions pour l’attaquant batave, qui n’est alors âgé que de 22 ans. A Londres, il va entrer en concurrence avec Harry Kane.

4. Renaissance au Mexique

Après une saison exceptionnelle, c’était sans doute une marche trop haute à franchir. Lors de sa première saison en Angleterre, Janssen réussit à marquer six buts, mais l’année suivante, il est prêté à Fenerbahçe, où il ne laisse pas non plus une grande impression. Sa troisième saison dans le nord de Londres est probablement la pire de toutes, puisqu’une blessure au pied l’handicape et qu’il ne peut effectuer que trois petites apparitions sous le maillot des Spurs.

Sa porte de sortie sera étonnante puisque c’est au Mexique qu’il va alors tenter de rebondir. En 2019, Monterrey met sur la table des négociations une somme faramineuse pour lui, 9 millions d’euros, pour s’attacher les services de l’attaquant néerlandais. Janssen effectue des recherches sur le Mexique et décide de tenter l’aventure. « Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce pays et l’atmosphère dans les stades est incroyable. En Europe, c’est un pays de football qu’on ne connaît pas très bien, mais cela n’a pas d’importance pour moi », explique le nouvel avant-centre du Great Old.

Ce passage en Amérique du Nord lui permet d’enrichir son palmarès. Avec Monterrey, Janssen remporte un titre de champion, une coupe et même la Ligue des champions nord-américaine. Mais c’est surtout lors de ses deux premières saisons que El Toro, le surnom que lui ont donné les supporters, a vraiment épaté son club en signant 21 buts en 65 matches. Le dernier excercice a été beaucoup moins productifs avec seulement 3 roses plantées en 29 rencontres.

El Toro, comme on le surnommait à Monterrey avait signé deux belles premières saisons avant une troisième, plus anonyme, avec seulement 3 buts marqués en 29 duels.
El Toro, comme on le surnommait à Monterrey avait signé deux belles premières saisons avant une troisième, plus anonyme, avec seulement 3 buts marqués en 29 duels.© iStock

5. Un mariage Oranje

Au Mexique, Janssen n’a pas trouvé que le chemin des filets, mais aussi celui de l’amour, avec l’Américano-mexicaine Talia. Les deux tourtereaux se sont d’ailleurs mariés au début du mois de juin. Mais la fête est tombée à un très mauvais moment, puisque contre toute attente, l’attaquant a été convoqué en équipe nationale néerlandaise pour disputer les quatre dernières rencontres de Ligue des Nations. Le premier match contre les Diables Rouges avait lieu le lendemain du mariage. Cependant, la famille prend le pas sur le football et le sélectionneur national Louis van Gaal a donc accordé à Janssen quelques jours de vacances supplémentaires pour qu’il puisse profiter de la fête. C’est pourquoi, il n’était pas présent lors du Derby des plats pays.

Si la sélection de Vincent Janssen fut une grande surprise pour tout le monde, c’est surtout parce que l’attaquant n’avait plus été appelé chez les Oranje depuis 2017. Lors de ses 16 précédentes apparitions sous les couleurs néerlandaises, Janssen a inscrit 7 buts. Le Pélican voit dans le nouveau joueur de l’Antwerp un véritable « attaquant pour le style Van Gaal ». « Il correspond à mon style de jeu et je lui donne donc une chance », a expliqué le sélectionneur néerlandais. Finalement, Vincent Janssen n’a joué que lors du dernier match contre le Pays de Galles, où a donné à un autre joueur de Pro League, Noa Lang, une passe décisive sur l’unique but de la victoire. Un compatriote qu’il va plus souvent retrouver désormais sur les terrains belges à moins que l’ailier du FC Bruges ne s’envole sous d’autres cieux cet été.

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