Laurent Depoitre à coeur ouvert: « À Porto, j’ai peut-être été un peu faible mentalement »

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Après une année noire, il a retrouvé ses sensations. Et oublié ses douleurs. Entretien avec Laurent Depoitre 3.0.

Tu auras bientôt 33 ans. Plus on approche de la fin, plus on profite du moment présent? Parce qu’on se dit que ça diminue très fort?

LAURENT DEPOITRE: J’y pense un peu, oui. J’essaie de profiter à fond de chaque match, de chaque victoire.

La saison dernière a été très compliquée à cause d’une blessure. Tu jouais peu, forcément tu marquais peu. Dans des moments pareils, tu te dis que tu perds une saison alors que tu n’en as plus dix devant toi?

DEPOITRE: Mentalement, c’était très difficile. J’avais envie de jouer, je revenais par moments dans l’équipe, mais je n’étais jamais rétabli à fond. J’essayais de forcer. Je n’avais pas ce plaisir que j’ai retrouvé aujourd’hui, celui de jouer complètement libéré. En plus, les résultats ne suivaient pas.

Une année de merde, quoi…

DEPOITRE: On peut dire ça, oui. Une année à oublier. Le seul point positif, c’est que j’ai eu la force de m’accrocher.

Tu as consulté un psy du club pour tenir le coup?

DEPOITRE: Non parce que je n’en ressentais pas le besoin. Ça peut être utile quand tu es en manque de confiance, quand tu cherches un déclic pour te relancer. Mais quand tu as un souci physique, ce n’est pas un psychologue qui va te guérir. Je me suis forcé à rester positif.

Tu as manqué de punch, de force mentale? Tu ne te dis pas que ton aventure à Porto aurait pu tourner autrement si tu avais été plus fort dans la tête?

DEPOITRE: Oui, je pense. J’ai peut-être été un peu faible mentalement. Je découvrais une pression que je n’avais jamais connue. Un grand club avec des gros objectifs. Tout le monde mettait la pression: le club tout entier, les supporters. Pour une première, c’était difficile à gérer. Ça n’a pas bien commencé et j’ai complètement perdu la confiance. Dans les matches où on me faisait rentrer, je n’étais pas bien dans la tête.

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