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La Flandre aime Charleroi

Mauvais résultats, valses des entraîneurs, Abbas Bayat, conflits avec la ville… Longtemps, la Flandre a eu une mauvaise image du SC Charleroi. Depuis le changement de direction et les récents PO1, comment les Carolos sont-ils désormais vus au nord du pays ?

Le départ d’Abbas, la remontée et la stabilisation en D1, le charisme de Mazzu, la gestion de Mehdi… Nombreux sont les éléments qui ont renvoyé une meilleure image des Zèbres un peu plus au nord du pays.

« La représentation que nous avons de Charleroi a changé à 100% » glisse Peter Vandenbempt journaliste à la VRT. « En fait, tout le monde voit que c’est un club qui a un équilibre qui va rester pendant des années » relance Herman Wijnants, homme fort de Westerlo.

Pour Denis Odoi, c’est surtout sur le terrain que le Sporting a forcé le respect. « Leur image a changé surtout depuis l’année passée suite à leurs bonnes performances en championnat avec des joueurs de bonne qualité. Là ils ont montré que ce n’était plus le Charleroi d’il y a quatre ans. »

Et la bonne tenue du Sporting a également une influence sur la réputation de la ville, qui n’a pas toujours été au- dessus de l’échelle touristique des Flamands. « Le football est très important dans le city marketing », considère Vincent Mannaert, directeur général de Bruges. « Si le bourgmestre de Bruges va à l’étranger, il va certainement parler de la ville, mais dans la même phrase il va citer le Club Bruges. Les prestations et l’image du Sporting peuvent donc vraiment faire vivre la réputation de Charleroi. Je sais bien qu’il y a d’autres initiatives qui existent, mais le football possède cette force de réunir les gens, de les rendre fiers et de donner une bonne image de leur ville. »

Soutien flamand

« La saison passée, je connais beaucoup de gens en Flandre qui disaient : « On espère que Charleroi va aller en PO1. » Non content d’avoir perdu sa réputation de club d’emmerdeurs, le Sporting Charleroi a complètement réussi à charmer les gens du Nord. « En Flandre, on se dit que c’est bien que ce ne soit pas toujours les mêmes équipes qui se qualifient en PO1 », renseigne le directeur général, Michel Louwagie. « C’est intéressant pour tous les suiveurs du football. C’est également important pour l’équilibre linguistique du pays. »

Bien évidemment, le regain d’intérêt pour le Sporting Charleroi ne va pas jusqu’à déplacer les foules au Mambourg. « En Campine, beaucoup de gens ont un abonnement au Standard, expose Herman Wijnants. C’est par contre un peu difficile pour des supporters d’aller jusqu’à Charleroi, à 120 km de là. Même s’ils arrivent que certains suivent un joueur du coin qui a signé dans un autre club de D1. »

Retrouvez l’intégralité de « Charleroi vu de Flandre » dans votre Sport/Foot Magazine.

PAR ÉMILIEN HOFMAN

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