Vormer, Bayo, Vertessen, Baiye, Sor ou Dreyer : six façons de gérer son mercato d’hiver

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Toujours particulière, par sa proximité avec le sprint final, la fenêtre de janvier a désormais des ficelles bien établies. La preuve en six exemples.

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C’est une période où le temps est rare et les connaissances précieuses. En janvier, les transferts sont souvent des rectifications, parfois dans l’urgence, pour pallier une blessure ou corriger un début de saison décevant. À moins qu’il ne faille transférer quand on est victime des erreurs des autres. En six exemples belges, tous bouclés avant le deadline day, analyse d’un moment si particulier.

Le retour à la maison : Vakoun Bayo

En quête d’un buteur depuis l’été, sans doute lassé de voir la plupart des pistes devenir trop chères dans le sprint final de chaque négociation, Charleroi s’est finalement retourné vers une valeur sûre. Exfiltré vers Watford voici quelques mois pour remettre les comptes dans le vert, le buteur zébré Vakoun Bayo revient dans le Pays Noir pour dynamiter la course au top 8. Les équipiers sont presque les mêmes, le système aussi. Finalement, il n’y a que le coach qui a changé. L’alchimie entre l’Ivoirien et Felice Mazzù est la seule inconnue d’un remariage qui semble fait pour réussir. Qui connait-on mieux que les joueurs qu’on a déjà eus chez soi ? Hara au Stayen ou Hendry, de retour de prêt à Bruges, en sont d’autres exemples.

Vakoun Bayo revient à Charleroi. (Photo by Mike Jones/News Images) in Cardiff, United Kingdom on 11/2/2022. (Photo by Mike Jones/News Images/Sipa USA) © belga

Le coup de cœur du directeur sportif : Anders Dreyer

Arrivé à la tête du département sportif des Mauves voici quelques semaines à peine, Jesper Fredberg a forcément consulté ses notes danoises à l’heure de renforcer le secteur offensif d’Anderlecht. C’est là qu’il a pioché le nom d’Anders Dreyer, devenu une valeur sûre dans la création d’occasions au sein du championnat du Danemark. Décisif dès sa première titularisation, le nouveau gaucher du Sporting ne connait ni le club, ni le championnat, mais n’a aucun secret pour ses patrons. Une autre façon de penser sans trop risquer de se tromper, un peu comme quand la connexion batave de l’Antwerp s’agrandit avec Gyrano Kerk.

Anders Dreyer, le joli coup signé Jesper Fredberg. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR © Getty Images

Le vœu du coach : Brandon Baiye

Sans l’arrivée d’Edward Still à la tête des Pandas, les dirigeants d’Eupen n’auraient sans doute pas songé à Brandon Baiye. Peu utilisé à Clermont, le milieu de terrain n’est pas un inconnu pour son coach, qui avait travaillé avec le jeune Belge alors qu’il était adjoint d’Ivan Leko à Bruges. Un profil connu sur le bout des doigts, aucun doute sur son implication lors des entraînements et des atouts qui compensent les faiblesses défensives des Germanophones. Là aussi, l’idée est à la limitation du risque.

Le taulier du championnat : Ruud Vormer

En quête de métier et de ficelles au cœur du jeu, les dirigeants de Zulte Waregem se sont tournés vers un Ruud Vormer dont les meilleures années sont dans le rétroviseur. Le Néerlandais n’a plus les jambes d’antan, mais la grinta reste intacte et la qualité de pied peut encore rendre de fiers services. La même logique dirige l’arrivée de Christian Brüls, également un atout dans l’opération maintien du Essevee. Le risque, c’est que les beaux contrats offerts à de tels profils peuvent peser lourd sur la durée, au-delà du sauvetage à court terme.

Ruud Vormer, de l’expérience pour tenter de maintenir l’Essevee en D1A . BELGA PHOTO TOM GOYVAERTS © Belga

Le profil idéal : Yorbe Vertessen

Il arrive que le mercato d’hiver soit subi. L’Union aurait sans doute préféré ne pas devoir bouger en ce mois de janvier, mais l’offre new-yorkaise qui a convaincu Dante Vanzeir de tenter le rêve américain en a décidé autrement. En quête d’un profil similaire, capable de prendre la profondeur pour compléter idéalement le jeu de Victor Boniface ou de Gustaf Nilsson, les Saint-Gillois ont trouvé du Belge de l’autre côté de la frontière en s’offrant momentanément les services du jeune, rapide et puissant Yorbe Vertessen. Le clonage n’existe pas, mais le casting semble ne pas en être loin.

Le coup d’avance : Yira Sor

Il n’y a pas qu’au classement que Genk prend le large. Le mois de janvier n’avait même pas encore commence que les Limbourgeois annonçaient déjà la signature de Yira Sor, ailier façonné à la dynamite et appelé à gratter progressivement du temps de jeu dans l’ombre de tauliers qui pourraient s’envoler ailleurs l’été prochain. Une logique similaire, en plus de l’opportunité offerte par le marché, a amené le Racing à s’offrir les services d’Anouar Ait El Hadj, barré à court terme mais intéressant sur la durée. On appelle ça anticiper.

Avec Yira Sor, Genk prépare déjà l’avenir. (Photo by Maarten Straetemans/Isosport)

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