Une carrière exclusivement anglaise, un jeu conservateur et la gestion de Denis Odoi: que faut-il savoir sur Scott Parker le nouvel entraîneur du FC Bruges ?

Le FC Bruges a annoncé, en plein préparatifs pour le réveillon du Nouvel An, le nom de son nouvel entraîneur. Il s’agit de Scott Parker, un homme de 42 ans qui dirigera son troisième club, son premier à l’étranger. Mais que faut-il savoir sur le natif de Lambeth ?

Il n’y a pas vraiment eu de trêve des confiseurs dans la Venise du Nord où les dirigeants n’ont pas tourné au ralenti comme dans la grande majorité des entreprises de notre Royaume. La bûche de Noël louvaniste mal digérée par les Blauw en Zwart, qui avaient déjà avalé de travers les pommes trudonnaires en Coupe de Belgique, aura été fatale à Carl Hoefkens. Malgré la qualification historique pour les 1/8e de finale de la C1, le jeune technicien a payé les résultats décevants sur la scène belge et le niveau de jeu plutôt hasardeux de ses ouailles. Car malgré les millions à nouveau dépensés sur le marché des transferts cet été, le triple champion de Belgique peine à séduire et certains conflits internes semblaient s’intensifier dans le vestiaire du Jan Breydel stadion, entre un Roman Yaremchuk, transfert entrant le plus cher de l’histoire de notre compétition, toujours ronchon et un Andreas Skov Olsen qui n’a pas trop digéré son éviction au retour d’un Mondial, où il n’aura pas vraiment été aussi séduisant que lors des premières semaines de la saison.

Après avoir opté, en nommant Hoefkens comme entraîneur principal, dans la continuité d’un jeu direct et axial qui avait permis à Alfred Schreuder d’à nouveau ramener les lauriers nationaux dans la Venise du Nord, les dirigeants brugeois ont été confrontés aux limites de ces options de jeu. C’est désormais à Scott Parker, 42 ans, d’insuffler une nouvelle dynamique à des champions de Belgique à la peine, mais qui comptent bien encore puiser dans leur trésor de guerre pour renforcer leur noyau à plusieurs positions lors des prochaines semaines. Mais qui est vraiment l’entraîneur anglais ?

Premier Anglais sur le banc brugeois

Si la Belgique ou Anderlecht, pour ne citer qu’eux, ont déjà eu des techniciens anglais installés sur le petit banc, il s’agira d’une première au FC Bruges. Il y a bien eu un Ecossais, William Kennedy, entre 1950 et 1951, mais celui-ci n’a certainement pas laissé un grand souvenir puisque, sous sa direction, les Blauw en Zwart avaient terminé bons derniers et avaient été relégués. Pour la petite histoire, il avait ensuite pris la direction du voisin du Cercle sans y connaître beaucoup plus de succès.

Né à Lambeth, localité située dans le grand Londres, en 1980, Scott Parker n’a rangé les crampons qu’il y a cinq ans après 20 ans de carrière. Milieu de terrain plutôt complet, il a vécu la malédiction d’être né à une période où l’entrejeu des Three Lions était riche de joueurs de qualité dans ce secteur, entre les Frank Lampard, Gareth Barry et évidemment Steven Gerrard. Il compte cependant 18 sélections en équipe nationale au cours d’une carrière internationale qu’il arrêtera en 2013, quelques mois après avoir participé à son seul grand tournoi, l’Euro 2012.

Une carrière internationale plus active dans la trentaine

Il sera d’ailleurs titulaire lors des quatre rencontres disputées par les Anglais dont le parcours s’arrêtera en quarts de finale, contre une Italie téléguidée par les passes géniales de son distributeur Andrea Pirlo. Parker était aligné au coeur du jeu aux côtés de Gerrard et avait su convaincre Roy Hodgson grâce à ses belles performances à Tottenham, seul club proche du top anglais dans lequel il aura réussi. Le milieu de terrain avait aussi disputé une joute amicale contre une Belgique, reprise en main depuis peu de temps par Marc Wilmots. Face à lui ce jour-là, Eden Hazard en homme libre derrière Kevin Mirallas, mais aussi Mousa Dembélé qu’il n’épargnera pas à cette occasion et les double pivots chevelus Axel Witsel et Marouane Fellaini.

En juin 2012, juste avant l’Euro, Scott Parker avait affronté des Diables rouges à peine repris par Marc Wilmots (ici en duel avec Mousa Dembélé). (Photo by Michael Regan – The FA/The FA via Getty Images) © BELGAIMAGE/BENOIT DOPPAGNE

L’homme du milieu de classement

L’éclosion de Scott Parker à un certain haut niveau aura donc été plutôt tardive. Formé à Charlton, avant que celui-ci ne tombe dans les mains de Roland Duchâtelet, le milieu central y effectue ses débuts professionnels en 1997 et disputera 145 rencontres au cours de ses sept années passées sous la liquette des Addicks, qui seront juste entrecoupées par une courte location, et peu aboutie, du côté de Norwich. A 24 ans, c’est un joueur qui commence à s’affirmer qui va taper dans l’oeil d’un Chelsea à peine repris par Roman Abramovitch.

Les Londoniens, devenus nouveaux riches de la Premier League, sortent le chéquier à tour de bras pour se hisser au sommet et doivent un peu « angliciser » un noyau très internationalisé avec l’arrivée de Claudio Ranieri sur le banc. Parker débarque à Stamford Bridge pour 14,5 millions d’euros mais ne fait pas le poids face à la concurrence féroce. Ni le technicien italien ni José Mourinho, qui prendra ensuite place sur le banc des Blues, ne semblent compter sur lui. Après seulement 28 duels et 1 petit but, il est vendu au rabais à Newcastle pour 9,5 millions d’euros. Chez les Magpies, ses actions repartent à la hausse et après deux saisons couronnées par 73 rencontres et six réalisations, un autre club de milieu de classement, West Ham, met le grappin dessus pour une petite dizaine de millions d’euros.

Scott Parker sous les couleurs de Tottenham. (Photo credit should read IAN KINGTON/AFP via Getty Images)

Après un premier exercice moyen, il devient année après année, une pièce importante dans un club assez instable, où il s’affirmera principalement sous la direction de Gianfranco Zola. En 2011, alors qu’il est entré dans la trentaine, il reçoit enfin l’offre de sa vie. Grand fan des Spurs depuis sa jeunesse, ces derniers le veulent dans l’effectif, alors qu’ils sont dirigés par un Harry Redknapp, dont la carrière d’entraîneur est marquée au fer rouge par West Ham, mais qui n’y aura jamais entraîné Scott Parker.

Le joueur habitué des cercles de milieu de classement va s’affirmer dans une équipe ambitieuse et il sera un pion précieux de l’effectif, tant sous la houlette de Dirty Harry que sous celle d’André Villas Boas. Après avoir participé à l’Euro, le Londonien semble quelque peu en perte de vitesse à Tottenham et rebondit, toujours à Londres, du côté de Fulham. Il y enchaîne les matches mais disparaît des radars de la Premier League puisqu’après une seule saison, il conclut sa carrière à l’étage inférieur. Il range les crampons en juin 2017 après avoir échoué pour le troisième exercice consécutif à ramener les Cottagers au sein de la plus haute division du football anglais.

« La décision de prendre ma retraite n’a pas été facile à prendre pour moi, mais après y avoir longuement réfléchi et en avoir discuté avec mes proches, je pense que le moment est venu de passer à un nouveau chapitre de ma vie et de ma carrière. Lorsque j’ai commencé ma carrière au Charlton Athletic il y a tant d’années, je n’aurais pu que rêver de ce qui allait suivre au cours des deux décennies suivantes. Je me sens incroyablement honoré et fier d’avoir eu la carrière que j’ai eue et j’en ai aimé chaque moment », écrivait-il dans la lettre qui concluait le chapitre de sa vie passée à écumer les rectangles verts.

Du terrain au banc de Fulham en quelques semaines

Un peu comme un Steven Defour, qui n’a pas attendu très longtemps avant d’échanger les crampons pour le training, Scott Parker a entamé sa nouvelle vie dans le club où il avait terminé sa précédente. D’abord en charge des moins de 18 ans de Fulham, il est ensuite intégré au staff de l’équipe première seulement 12 mois plus tard. Il devient l’un des adjoints du Serbe Slavisa Jokanovic. Ce dernier est rapidement démis de ses fonctions, alors que les Cottagers ont retrouvé la Premier League. Ironie de l’histoire, il retrouve un Claudio Ranieri qui ne lui avait pas fait confiance comme joueur quand il officiait du côté de Chelsea. Mais il n’était pas question de rancoeur et le jeune technicien a essayé d’apprendre du vieux sage italien, même si les résultats n’étaient pas vraiment au rendez-vous à l’ombre de Craven Cottage. Les potions du miraculeux champion d’Angleterre à Leicester City semblaient un peu périmées pour un Fulham qui va lancer Parker dans le grand bain en février 2019. Les Cottagers n’occupent alors que l’avant-dernière place, autant dire que le cadeau est empoisonné. Il ne sera pas question de miracle mais de relégation. Cependant, les dirigeants décident de conserver leur confiance au jeune coach pour tenter de revenir le plus rapidement possible en Premier League. Parker paraphe un contrat de deux ans.

Un choix gagnant puisqu’après une phase classique de Championship conclue à la quatrième place, les Cottagers réalisent des Play-offs parfaits et retrouvent la plus haute division du foot anglais après leur victoire en finale contre Brentford. En Premier League, la chanson est complètement différente. Fulham est englué dans la zone rouge et malgré le soutien de sa direction, Scott Parker et ses hommes échouent à la 18e place. Retour dans le Championship et exit l’entraîneur principal.

Scott Parker a ramené Bournemouth en Premier League la saison dernière. (Photo by Robin Jones – AFC Bournemouth/AFC Bournemouth via Getty Images)

C’est à Bournemouth, relégué en deuxième division douze mois plus tôt, qu’il rebondit. Scott Parker semble maîtriser les ficelles de cette série où il a conclu sa carrière sur les terrains. Tout au long de la saison, il lutte pour le titre contre son ancien employeur, qui raflera les lauriers grâce aux roses à répétition plantées par un Aleksandar Mitrovic, pourtant snobé en son temps par Parker à Craven Cottage. Les Cherries doivent se contenter de la deuxième place, mais retrouvent l’élite anglaise malgré tout. Humilié par Liverpool (9-0) à la fin du mois d’août dernier, Bournemouth ne pardonne pas cet affront au coach qui l’a ramené en Premier League. Il reçoit son C4 et devra maintenant se relancer dans un tout autre contexte.

Au FC Bruges, Scott Parker devra apprendre une culture footballistique différente. Si un Vincent Kompany réalise des prouesses à Burnley, dans un Championship bien connu par le nouveau guide des Blauw en Zwart, il connaissait au moins certaines spécificités du foot d’outre-Manche. Même si la série bien particulière de l’antichambre de l’élite anglaise nécessitait un certain apprentissage. Dans sa carrière de joueur, Scott Parker n’a jamais quitté la Perfide Albion et ses expériences internationales sont limitées. Il n’a ainsi disputé que 18 rencontres avec les Three Lions et seulement 26 en Coupe d’Europe lors de sa carrière en club, dont neuf de Ligue des Champions, mais voici quasiment 20 ans. Saura-t-il adapter ses méthodes au contexte belge et surtout à la plus prestigieuse des compétitions du continent, dans laquelle les Brugeois n’entendent pas joueur les faire-valoir de Benfica, leur prochain obstacle en 1/8e de finale ? Des questions qui restent encore en suspens.

Adepte du 4-2-3-1 et du double pivot

Mais justement quel type d’entraîneur est Scott Parker ? Quelles sont ses lignes directrices et ses principes de jeu ? Il serait plutôt flexible, même si l’on retrouve certaines constantes dans ses formations alignées. Ses systèmes préférés seraient plutôt le 4-3-3 ou le 4-2-3-1 avec un double pivot, c’est à dire l’association de deux joueurs devant la défense qui ne sont pas uniquement cantonnés à des tâches défensives ou offensives mais doivent les accomplir chacun à tour de rôle en fonction de la physionomie du match. S’il a parfois aligné des 4-4-2 ou des 3-4-2-1 (ou 5-2-3 selon les visions), le double pivot est à chaque fois resté la constante de ses schémas. On pourrait donc tout à fait imaginer voir Raphael Onyedika et Casper Nielsen dans ces rôles au vu de leurs qualités. Un Mats Rits, de retour sur les prés après sa longue blessure, est certainement aussi un joueur qui pourrait s’affirmer dans ce schéma de jeu.

Les ailiers dans les équipes entraînées jusqu’ici par Parker doivent souvent jouer le plus possible dans la largeur et ne rentrent pas souvent dans le jeu. Les défenseurs centraux sont aussi importants dans la construction du jeu. C’est souvent eux qui cherchent la première ouverture, en prenant le temps avant de passer le ballon vers l’avant. Ce qui rend le football du nouvel entraîneur brugeois assez proche de celui d’un Roberto Martinez par exemple. Pas toujours le style qui emballe le public local.

Car à l’instar de l’ancien guide diabolique, Scott Parker n’aime pas les passes risquées. Le jeu de son équipe est patient et donc lent à la construction. Mais c’est certainement une optique de contrôle du jeu qui devrait permettre de combler l’une des lacunes dans le Bruges d’Hoefkens qui concédait trop d’occasions à ses adversaires. Et sans un Simon Mignolet, longtemps sur un nuage, le bilan aurait sans doute été beaucoup plus négatif.

Quand on regarde les rencontres des équipes de l’entraîneur anglais, il apparaît donc évident qu’il a une philosophie de jeu très marquée, avec une possession importante du cuir. Il s’appuie clairement sur les qualités individuelles de ses éléments clés pour gagner un match plus que sur l’efficacité du collectif. De ce fait, son jeu était souvent perçu comme négatif outre-Manche.

Une vision que détaillait d’ailleurs l’an dernier, pour Eleven Sports, Denis Odoi, ancien joueur de Fulham, juste avant de rejoindre la Venise du Nord. « La philosophie de Scott Parker, notre précédent entraîneur, était basée sur la possession du ballon. Quand on récupère le ballon, on le garde d’abord dans l’équipe. Et quand l’équipe adverse est concentrée d’un côté du terrain, on essaie d’ouvrir sur l’autre côté. Il y avait différents chemins pour aller à Rome« , expliquait-il.

Scott Parker n’est pas un adepte des passes risquées. (Photo by Robin Jones – AFC Bournemouth/AFC Bournemouth via Getty Images) © Belga

Sur le plan « managérial », la direction brugeoise espère qu’il pourra ressouder un groupe brugeois que l’on dit fissuré depuis un petit temps. L’Anglais est connu pour être très exigeant avec ses joueurs et s’est aussi brouillé publiquement avec son président chez les Cherries. A Fulham ou à Bournemouth, on lui reconnaît aussi la qualité d’avoir fait progresser pas mal de jeunes joueurs et de leur avoir permis de faire leur trou en équipe première. Un espoir pour certaines jeunes promesses brugeoises comme Cisse Sandra, Noah Mbamba et d’autres ayant déjà montré quelques échantillons de leurs talents avec le Club NXT ? Malgré les qualités de sa formation, le FC Bruges peine à avoir un jeune du cru qui devient une valeur sûre de l’équipe première. Ce sera aussi l’un des défis de Scott Parker dans sa nouvelle fonction.

Elégant dans ses tenues, le technicien anglais était souvent considéré comme un gentleman au cours de sa carrière ainsi qu’un joueur qui était tout sauf un mercenaire. Cela c’est pour le côté face. Pour le côté pile, certains soulignent une certaine arrogance d’un homme, qui aime mourir avec ses idées, et aura parfois tendance à rejeter sa responsabilité sur les autres. Après la déroute 9-0 contre Liverpool en août dernier, il semble que plusieurs membres de l’effectif de Bournemouth se soient offusqués des commentaires d’après-match de leur coach. Ils trouvaient qu’il s’agissait d’une étrange façon de les motiver et ne comprenaient pas son attitude. Celle-ci était jugée comme étant en contraste avec son approche de la saison dernière, où on le décrivait comme un entraîneur attentif et proche de son groupe et exceptionnel sur le plan tactique.

Ces propos sont d’ailleurs similaires à ceux que l’on avait entendus dans la bouche de certains joueurs de Fulham vers la fin de son règne à Craven Cottage. Après la promotion en 2020, certains cadres évincés, après le mauvais départ en Premier League et l’arrivée de nouvelles recrues, ont eu l’impression que le dialogue était rompu par la suite.

Autant dire qu’avec ce choix, la direction brugeoise effectue un certain virage serré. Reste à voir si Scott Parker saura prendre les risques qu’il faut pour en sortir avec plus de vitesse afin de dépasser tous ses adversaires. Sans quoi l’expérience risque de se terminer dans le bac à sable.

Mitrovic snobé, Odoi souvent utilisé

L’un des grands reproches adressé à Parker lors de son mandat à Fulham est la gestion du cas d’Aleksandar Mitrovic. En feu depuis deux saisons, l’ancien buteur serbe d’Anderlecht enquille les buts aussi bien en Championship qu’en Premier League. Auteur de 53 buts lors de ses 60 dernières sorties sous le maillot de Fulham, Mitrogoal était snobé par le nouvel entraîneur brugeois, qui lui préférait souvent le Portugais Ivan Cavaleiro. Cela n’avait pas empêché le Serbe de secouer 31 fois les filets en 81 apparitions sous la houlette de Parker, mais on était évidemment bien loin du rendement qu’il affiche désormais au cours du mandat de Marco Silva. Pendant ce temps, Cavaleiro est parti en exil en Turquie au sein du modeste Alanyaspor et n’avait jamais marqué que 9 fois en 83 matches disputés pour le compte de Scott Parker… L’Anglais aimait les qualités techniques du Portugais, ses capacités dos au but et dans la profondeur ainsi que son sens du collectif.

Dominic Solanke, qui était son numéro 9 du côté des Cherries, a trouvé 30 fois la faille au cours des 50 duels sous sa direction. Lui non plus n’est pas vraiment un buteur pur jus. Reste à voir qui de Ferran Jutgla ou de Roman Yaremchuk aura la préférence du nouveau guide blauw en zwart. Un Solanke était athlétiquement plus proche de l’Ukrainien et Cavaleiro se rapprocherait nettement plus de Jutgla. Les jeux sont donc ouverts.

Denis Odoi va retrouver Scott Parker comme entraîneur. Les deux hommes s’étaient connus à Fulham avec des bons et de moins bons moments. (Photo by Harry Trump/Getty Images)

Un joueur du FC Bruges connaît parfaitement bien le nouvel arrivant sur le banc du stade Jan Breydel: Denis Odoi. Le Louvaniste a d’ailleurs joué avec lui lors de la dernière année de sa carrière et l’a évidemment connu comme entraîneur lors de la saison qui verra Fulham retourner en Premier League. Au sein de cette dernière, l’aventure tournera au vinaigre pour l’international ghanéen, titulaire lors des trois premières sorties, mais qui fera les frais d’une prestation ratée contre Aston Villa. Après cela, il n’entrera plus en action.

Pourtant, Odoi avait été l’un des artisans de l’équipe de Parker qui avait assuré la promotion quelques mois plus tôt. Il avait été régulièrement titularisé au poste d’arrière droit pendant cette période, alors qu’il avait été replacé au coeur d’un trio défensif lors du retour parmi l’élite. Le couteau suisse évoluait parfois à cette position sous Carl Hoefkens, après avoir souvent joué en position de numéro 6 la saison dernière sous Alfred Schreuder. Les arrivées d’Onyedika et de Nielsen l’ont fait reculer dans le jeu et il a profité de la longue absence de Clinton Mata pour reprendre les rôles occupés par ce dernier à droite dans un trio défensif ou au back lorsqu’une arrière garde à quatre était alignée.

Dans un live sur Tik Tok voici deux ans, le Louvaniste affirmait avoir eu une bonne relation avec son nouvel entraîneur. « L’équipe aime la façon dont il veut jouer. Certains d’entre nous ont joué avec Scott, nous comprenons la façon dont il aborde le football et nous respectons cela. Le groupe est derrière lui et veut faire du bon travail, pas seulement pour nous mais aussi pour Scott en tant qu’entraîneur. Ce n’est pas comme avec les deux autres entraîneurs [Ranieri et Slavisa Jokanovic] où nous ne voulions pas gagner les matchs ou donner le maximum », expliquait le joueur aussi passé par Lokeren et Anderlecht.

Après son éviction à Fulham, l’international ghanéen affirmera avoir vécu la saison la plus difficile de sa carrière. Reste à voir si de l’eau aura coulé sous les ponts entre les deux hommes et s’ils sauront mettre leurs différents de côté pour retravailler ensemble.

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