Teddy Teuma, le capitaine naturel de l’Union Saint-Gilloise

Bart Aerts

Remarquable encore hier contre Anvers. Mister Union Teddy Teuma fait partie intégrante de l’équipe qui ne cesse de surprendre. Dans le livre « Allez l’Union ! », vous pouvez lire tout sur la remarquable renaissance du club de Bruxelles. 232 pages, 80 histoires, racontées en 4 langues (néerlandais, français, anglais et bruxellois). L’une de ces histoires est celle du capitaine français. Un goût…

Teddy Teuma aurait pu arrêter son parcours de footballeur pro bien avant de l’avoir commencé. Il a quitté l’université à ses 18 ans et à cette époque, il défend les couleurs du FC Hyères, club de quatrième division française. Ce n’est pas avec les revenus qu’il touche là-bas qu’il peut vivre dignement. Pour arrondir ses fins de mois, Teuma va travailler comme livreur de viande pour des restaurants. « Mon père avait une entreprise de viande », raconte-t-il. « J’avais déjà connu quelques revers au cours de ma carrière et je voulais arrêter de jouer au football. Juste après, j’ai pu aller à Boulogne-sur-Mer en troisième division. C’était le vrai début de ma vie de footballeur », poursuit Teuma.

Après un déménagement dans la capitale française, du côté du Red Star FC, il décide de tenter sa chance à l’étranger et rejoint la capitale belge et le Parc Duden en janvier 2019. « Quoi qu’il arrive, je n’oublierai jamais ce que j’ai vécu ici. J’ai eu la chance de devenir champion en D1B, d’être capitaine et de jouer le titre national en D1A. L’Union m’a ouvert beaucoup de portes, elle m’a aussi donné la chance de devenir un international », explique-t-il.

Le Français est né à Toulon, mais possède également la nationalité maltaise. Cependant, il ne s’est jamais rendu sur l’île lorsque le sélectionneur local le convoque pour la première fois en 2020. « C’est une histoire atypique », explique Teddy Teuma. « Je ne savais pas que j’avais des racines maltaises. Ils m’ont appelé pour me l’apprendre et mon grand-père me l’a confirmé. C’est ainsi que je suis devenu un international. Je suis fier de jouer pour Malte, même si c’est un petit pays. Je ne pourrai peut-être jamais participer à un grand tournoi. Bien que cela reste mon grand rêve », confie encore le capitaine Unioniste.


Des discours exaltants

Avec son brassard autour du biceps gauche, Teuma s’adresse toujours à ses troupes dans le vestiaire, quelques minutes avant le coup d’envoi. « Je prépare mon discours pendant la semaine, en fonction des événements des matches précédents. C’est ma façon d’évaluer l’enjeu du match », explique-t-il.

Lors de la deuxième journée de la saison 2021-2022, le FC Bruges était l’invité du stade Joseph Marien. Teuma a alors déclaré : « Le plus important aujourd’hui est de continuer sur la même lancée que contre Anderlecht. C’était bien, on a gagné, c’était une belle étape, mais ce n’est pas fini, les gars. Nous avons encore quelque chose à prouver aujourd’hui. Notre niveau de jeu doit être encore plus élevé, ok ? Si je peux dire quelque chose, les gars : ils ne sont pas satisfaits. Ils ne sont pas satisfaits de ce vestiaire de merde, de ce stade de merde. Mais nous allons leur montrer que nous sommes chez nous ici. Et nous allons les vaincre. C’est pour ça qu’on joue. Nous avons une double prime à gagner aujourd’hui. Ok ?Allez ! » Le plus hilarant ou révélateur après ce discours enflammé reste la réaction de son coéquipier néerlandais Bart Nieuwkoop : « Je ne comprends rien à ce que Teddy dit avant le match, mais il donne envie de se donner à fond. »

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Teddy Teuma veut remplir son rôle de capitaine à fond. Il est très soucieux de la bonne atmosphère qui doit régner dans l’équipe. « Nous avons la chance d’avoir un bon groupe malgré les différences de chacun. Il y a beaucoup d’amour dans l’équipe. Vous pourriez penser qu’il existe des clans, mais ce n’est pas le cas. Tout le monde rit avec tout le monde. Tout le monde parle avec tout le monde et on travaille tous les uns pour les autres. C’était la touche de Felice Mazzù. Il nous a inculqué ces valeurs. Je suis d’accord avec lui pour dire que nous avons besoin d’amour pour réaliser quelque chose de grand. Si je suis fatigué pendant le match, mon collègue doit se battre pour moi. S’il n’y a pas d’amour entre nous, nous ne pouvons pas nous entraider quand c’est plus difficile dans une rencontre. Le lien que le coach a créé par son humour, son approche et ses activités fonctionne. Et maintenant, Karel Geraerts poursuit dans cette voie », raconte Teddy Teuma.

L’international maltais est le capitaine naturel de cette Union Saint-Gilloise. Métronome au milieu de terrain, il est constamment impliqué dans les phases aussi bien défensives qu’offensives. En dehors du terrain également, il joue son rôle de manière naturelle. « Cela a toujours été ancrédans mon caractère », explique-t-il. « Même quand j’étais jeune, c’était dans ma nature. Je ne l’ai pas cherché. C’était toujours comme ça. Je suis heureux de l’être. C’est une force et c’est important dans une équipe. J’en suis fier.« 

« Allez l’Union ! Tout sur la fierté du football bruxellois », Bart Aerts, 232 pages, 39,99 euros, éditions Lannoo.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire