Steven Defour se confie « The Bench »: « Je pense qu’il y aurait des conflits de temps en temps si j’avais un Steven Defour dans mon équipe »

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Eleven s’est entretenu avec Steven Defour, l’entraîneur du FC Malines, dans le cadre d’une nouvelle série d’entretiens avec les grands noms du football belge. Dans « The Bench », il évoquera comment il se définit comme entraîneur, un métier qu’il vient de découvrir récemment après avoir rangé définitivement ses crampons en 2021. Dans les mois à venir, les équipes d’Eleven visiteront différents stades du pays pour des entretiens encore plus approfondis sur le football.

Le 7 mai 2021, c’est non sans une certaine émotion que Steven Defour refermait le chapitre de sa carrière de joueur au FC Malines, club dans lequel il avait commencé chez les jeunes. Il a ensuite directement intégré le staff de Wouter Vrancken la saison dernière avant de rester dans son rôle d’adjoint quand Danny Buijs a pris le relais de l’actuel entraîneur de Genk. Au début octobre, le technicien néerlandais du KaVé était remercié et c’est finalement à Defour qu’était confiée le costume de T1. Pour l’émission The Bench d’Eleven, il est d’ailleurs revenu sur ses débuts sur le petit banc. « Les résultats sont positifs. C’est toujours important de bien commencer », juge-t-il après deux mois de mission.

En si peu de temps, l’ancien Diable rouge n’a pas encore vraiment connu de moment difficile, mais regrette « la perte de points stupide contre Zulte Waregem. » Le meilleur moment est évidemment cette victoire inaugurale contre le Standard. « C’était la première rencontre et il était important de bien commencer car nous étions dans une situation où l’on devait déjà gagner des matches. »

L’idée de devenir entraîneur est venu progressivement pour le Malinois qui par son rôle de capitaine dans certains clubs où il a joué était parfois le prolongement de l’entraîneur. « Je l’étais car en plus j’évoluais dans une position centrale. Beaucoup de gens ont dit que j’avais une bonne vision et que je me débrouillais bien tactiquement, donc forcément vous finissez par y penser. Ensuite lorsque vous passez à l’étape suivante, vous vous demandez si vous êtes faits pour ça. »

L’idée de devenir entraîneur m’est venue progressivement

Steven Defour

Mais qu’est-ce qui fait que Steven Defour puisse être potentiellement un bon entraîneur ? « Je sais m’exprimer, je vois et je regarde du football et je peux le mettre en pratique. Il faut s’assurer que le message soit aussi bien transmis aux joueurs », estime le jeune T1 du Malinwa. Son bagage de joueur, où il a connu différentes cultures footballistiques peut aussi s’avérer un atout. Tout comme d’avoir travaillé avec des entraîneurs très différents. « J’ai travaillé pendant une courte période avec Wouter Vrancken. Je suis allé voir à Burnley comment les choses se déroulaient en coulisses. Tous ces éléments vous permettent de créer une méthode de travail. »

Malines était une opportunité de se lancer dans le métier de coach qui était parfaite. Il a beaucoup appris au contact de Vrancken, même au contact de Danny Buijs, malgré la moins grande réussite de son mandat. « Il n’y a pas énormément de pression à Malines. Bien sûr, vous voulez toujours faire aussi bien que possible. Mais nous n’avons pas la pression d’atteindre les Playoffs pour les Champions ou de remporter impérativement un prix. »

En janvier 2021, Defour avait indiqué à sa direction son intention de ranger les crampons. « Je préférais arrêter immédiatement, mais Wouter Vrancken m’avait dit: « Je préférerais que tu restes encore un peu sur le terrain. » J’ai donc joué pas mal pendant deux mois supplémentaires, mais une petite blessure est réapparue et je n’ai pas pu jouer les Playoffs. Après cela c’était fini. »

Le nouvel entraîneur revient sur son passage dans ce nouveau rôle d’ajoint dans un premier temps. « Je me souviens des joueurs qui me demandaient comment ils devaient m’appeler lors des deux, trois premiers jours. « Steven ou coach ? » Geoffry Hairemans (un des joueurs) vit à une rue de chez moi et m’appellait donc « voisin » lorsque j’étais assistant. Je lui ai alors dit : » Maintenant, ce sera coach » (rires). Mais c’est finalement quelque chose qui est venue de manière assez automatique », explique l’ancien Diable rouge.

Je veux bien un profil comme Steven Defour dans mon équipe car je sais qu’il fera tout pour qu’on gagne

Steven Defour

Steven Defour évoque aussi l’importance de respecter l’ADN quand on arrive dans un club. « Il faut toujours créer l’identité du club,chercher à la préserver et à ainsi maintenir l’identité du club. » Il faut d’ailleurs s’adapter à son environnement car toutes les recettes ne réussissent pas partout. « Si j’allais dans une autre équipe, j’emporterais avec moi la méthode qui a bien fonctionné dans mon ancien club. On ne peut pas toujours savoir si cette méthode va pour autant fonctionner aussi bien dans cet autre environnement. C’est toujours la question. Il faut croire en ses propres idées », pense Steven Defour.

Et comment ce dernier se serait-il comporté s’il avait affaire à un joueur tel qu’il était. « Je pense qu’il y aurait des conflits de temps en temps. Et il le faut. Vous avez deux gagnants: l’entraîneur qui voit les choses qui ne vont pas bien. En tant que joueur, vous pouvez évidemment aussi mal jouer et ensuite il faut lui permettre d’avoir le déclic. Mais vous avez aussi le joueur qui dit: « Ca ne marche pas, j’essaye, j’essaye, j’essaye. Et puis, il y a un clash, mais c’est parfois positif car vous créez ainsi un déclic que le joueur se dise, l’entraîneur est derrière moi et je dois faire mieux », explique Defour.

Il ne serait donc pas contre un joueur Defour dans son équipe. « Oui, bien sûr parce que je sais qu’il fera tout pour gagner le match. »

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