Senne Lynen, l’homme qui a permis d’oublier Casper Nielsen à l’Union Saint-Gilloise

Jules Monnier Jules Monnier est rédacteur pour Sport/Foot Magazine

Indéboulonnable depuis l’entame de la saison dans l’entrejeu de l’Union, qui affronte Gand ce jeudi en Coupe de Belgique, Senne Lynen est parvenu sans faire de bruit à faire oublier Casper Nielsen. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance.

Anderlecht – Union 1-1, 85e minute : Loïc Lapoussin pénètre dans le rectangle mauve, fixe Michael Murillo, puis tente de le déborder. Le Panaméen résiste bien, mais plutôt que de finir hors des limites du terrain, le ballon est sauvé in extremis par le Malgache et termine dans les pieds de Cameron Puertas. L’Espagnol lève rapidement les yeux, aperçoit un coéquipier esseulé à l’entrée du grand rectangle et lui glisse le cuir. Senne Lynen, déjà auteur de l’assist sur l’égalisation de Puertas, ne se fait pas prier et décoche une frappe du droit, légèrement déviée par Francis Amuzu, qui finit dans la lucarne du méritant Bart Verbruggen. Quelques minutes plus tard, Simon Adingra salera encore un peu plus l’addition pour sceller la sixième victoire consécutive des Saint-Gillois face à leur voisin de la capitale. Un constat chiffré qui fera dire à Lynen après la rencontre que « oui, on peut dire qu’on est actuellement le premier club bruxellois ». Avant de nuancer humblement, à son image : « Même si ça peut changer très rapidement ».

Le numéro 20 saint-gillois n’est pas du genre à verser dans l’euphorie. Et pour cause, de ces six succès contre Anderlecht, l’Anversois en loupé trois, la faute à une vilaine blessure qui l’a longtemps tenu écarté des terrains. C’était début octobre 2021, l’Union se déplaçait au Cercle. Entré au jeu à la mi-temps, Lynen ne restera que treize minutes sur la pelouse, avant qu’un contact anodin avec Dino Hotic ne mette fin à sa saison. « Mon genou a tourné vers l’intérieur et j’ai directement compris que la blessure était grave. » En effet, le verdict ne tarde pas à lui donner raison : déchirure du ligament croisé antérieur. Un brusque coup d’arrêt pour celui qui totalisait sept titularisations en dix rencontres à ce moment-là. D’autant que l’Union n’a pas eu besoin de lui pour briller, le trio médian Teddy TeumaCasper NielsenLazare Amani enchaînant les performances de haut vol, menant les Bruxellois à une deuxième place finale à un cheveu du champion brugeois.

Senne Lynen contre La Gantoise. (Photo by VIRGINIE LEFOUR / BELGA MAG / Belga via AFP) (Photo by VIRGINIE LEFOUR/BELGA MAG/AFP via Getty Images) © belga

Passé par les équipes d’âge de l’Antwerp, de Westerlo, du Lierse et du Club Bruges, c’est en D2 néerlandaise, à Telstar, que le milieu de terrain, aujourd’hui âgé de 23 ans, a effectué ses débuts pro et que l’Union est allée le chercher en 2020. Pas toujours dans le onze de départ de Felice Mazzù lors de l’année du titre en D1B, Lynen ne faisait sans doute donc pas figure d’incontournable aux yeux des supporters saint-gillois en ce début de saison. Pourtant, débarrassé de ses soucis physiques après une longue revalidation de huit mois, l’homme est l’une des bonnes surprises de la saison 2022-2023 unioniste. Figurant dans le top 5 des Saint-Gillois en termes de temps de jeu, Lynen s’est érigé en véritable incontournable de l’entrejeu où, sans faire de bruit, il est parvenu à faire oublier son prédécesseur danois. Toujours à l’affut et bien positionné, il ne manque que des stats plus conséquentes à celui qui facturait un but et deux passe décisive avant le week-end dernier. Alors que 2023 a commencé en fanfare, Lynen compte bien poursuivre sur cette voie et pourquoi pas dès ce jeudi face à Gand en quart de finale de la Coupe de Belgique.

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