Pro League: la grande analyse du premier tour de La Gantoise, Westerlo, OHL, Saint-Trond, le Cercle, Malines, Ostende, Zulte Waregem et Courtrai

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Avec une stat’ décryptée par club, tour d’horizon de la première moitié du championnat belge. Aujourd’hui, on se concentre sur les clubs flamands. Genk, l’Antwerp et le FC Bruges seront évoqués demain dans notre analyse du top 4.

La Gantoise : 12,53 ballons touchés par l’adversaire dans la surface par match

Si la blessure de Tarik Tissoudali a rapidement privé les Buffalos de leur principale ressource offensive, obligeant Hein Vanhaezebrouck à revoir ses plans d’attaque sans dynamiteur, la défense gantoise est toujours aussi efficace pour protéger sa surface. Avec seulement 12,53 opportunités d’entrer dans la surface concédées par rencontre, Michael Ngadeu et les siens brillent dans la protection de leur zone de vérité, prouvant qu’un trio défensif bien rôdé et une possession toujours sécurisée à l’arrière restent des ingrédients fiables pour gérer les velléités adverses.

Michael Ngadeu et les siens brillent dans la protection de leur zone de vérité. (Photo By Stephen McCarthy/Sportsfile via Getty Images) © belga

Westerlo : 7 buts sur contre-attaque

Bien organisée, dans son 4-4-2 très dynamique et porté par des attaquants explosifs (Lyle Foster est l’un des hommes forts du début de saison), l’équipe de Westerlo adore piquer les adversaires qui l’attaquent un peu trop franchement. À sept reprises, déjà, les hommes de Jonas De Roeck ont fait trembler les filets adverses au terme d’une contre-attaque, généralement menée à toute allure par les jambes électriques qui composent son secteur offensif. L’école anderlechtoise n’a visiblement pas été la source d’inspiration principale d’un coach qui berce ses joueurs aux transitions efficaces.

Westerlo peut compter sur des garçons comme Maxim De Cuyper ou Nacer Chadli pour briller en reconversion offensive. (Photo by TOM GOYVAERTS/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

OHL : 9,78 through passes

Parti pour la Hongrie, Xavier Mercier en était le spécialiste national. Même sans leur maestro français, les Louvanistes continuent néanmoins à rechercher sans cesse le dos de la défense adverse. Les through passes, ce sont ces ballons qui transpercent la défense à destination d’un joueur parti conquérir la profondeur. Et sur le sol belge, personne n’en fait plus qu’OHL. La conséquence logique d’une équipe qui se déploie en 4-2-4 quand elle attaque, histoire de mobiliser au mieux la défense adverse et de la surprendre par des infiltrations imaginées par les schémas de Marc Brys.

Louis Patris, un défenseur capable d’amener le danger offensivement. (Photo by Plumb Images/Getty Images)

Cercle : 15,9 ballons récupérés par match dans le tiers offensif

Que ce soit avec Dominik Thalhammer, puis avec son ancien adjoint Miron Muslic, le Cercle n’a pas changé de recette. Un pressing de tous les instants, l’un des plus impressionnants d’Europe dans les chiffres (dans les 5 grands championnats, personne ne fait mieux que leur PPDA – passes autorisées à l’adversaire par action défensive – de 6,12), et une chasse au deuxième ballon lancée dès les longs coups de botte du gardien ou de sa défense. Des ingrédients qui font du Cercle l’équipe qui récupère le plus de ballons à proximité du but adverse. Et depuis le changement d’entraîneur, ils commencent à les mettre au fond. La différence entre un candidat à la relégation et un aspirant au top 8.

Le Cercle est l’équipe qui récupère le plus de ballons à proximité du but adverse. Et l’efficacité s’est améliorée depuis que Miron Muslic est l’entraîneur principal. (Photo by KURT DESPLENTER/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Saint-Trond : 18,4 expected goals concedes

Si vous voulez voir des occasions, évitez le Stayen. Le collectif bien huilé mis en place par Bernd Hollerbach laisse peu de places à l’improvisation et aux espaces. Un parti pris qui fait de ses Canaris l’une des équipes les plus difficiles à manœuvrer de l’élite, se découvrant très rarement pour ne pas risquer d’offrir des ouvertures à son adversaire. Avec son milieu polymorphe, qui s’adapte à la structure adverse pour annihiler ses idées, le coach allemand a placé son équipe sur le podium de celles qui concèdent le moins d’occasions cette saison.

Avec son milieu polymorphe, qui s’adapte à la structure adverse pour annihiler ses idées, Bernd Hollerbach a placé son équipe sur le podium de celles qui concèdent le moins d’occasions cette saison. (Photo by KURT DESPLENTER/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Malines : 15,12 centres par match

Privé de son gourou tactique depuis l’été dernier, le KaVé a vite quitté ses expériences bataves pour confier ses rênes à Steven Defour, chargé de raviver les idées de Vrancken. En attendant, pendant que Genk centre moins que jamais, personne en Belgique ne centre plus souvent que le Malinwa. Sans grand succès, au vu des profils offensifs loin d’être des prédateurs des surfaces. Résultat : Malines centre beaucoup, mais est dans le bottom 5 des équipes qui se créent le plus d’occasions sur les prés nationaux.

Julien Ngoy ne conclut pas tellement de centres de ses partenaires. (Photo by DAVID STOCKMAN/BELGA MAG/AFP via Getty Images) © Reuters

Ostende : aucun but marqué sur phase arrêtée

Quand Alexander Blessin faisait vivre aux Côtiers l’une des plus belles saisons de leur histoire, inespérée après le départ de Marc Coucke, le KVO se distinguait énormément sur les phases arrêtées. Souvent travaillées à l’entrainement, comme préconisé par le gourou historique des écuries RedBull Ralf Rangnick, elles étaient ravageuses grâce au jeu de tête d’Arthur Theate et Jack Hendry, souvent servis par Andrew Hjulsager et Maxime D’Arpino. Tous sont partis, sauf le Français, cantonné à l’infirmerie, et personne n’a pris la relève dans une équipe bien engluée dans la lutte pour son maintien.

Le nouvel entraîneur d’Ostende, Dominik Thalhammer, ne peut pas compter sur la qualité des phases arrêtées de son équipe pour prendre beaucoup de points. (Photo by KURT DESPLENTER/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Zulte Waregem : 50,16 passes longues par match

Longtemps écarté suite à un froid avec Mbaye Leye, le géant Zinho Gano semble être devenu la bouée de sauvetage du Essevee. Très fébrile défensivement, laissant l’adversaire arriver facilement jusqu’à sa surface, le club flandrien se soulage souvent en cherchant le front de son attaquant pour tenter de s’installer dans le camp adverse. Une recette qui passe souvent par les airs, mais ne fait pas décoller au classement pour autant. Malgré des idées qui peinent à trouver écho sur le terrain, Leye est le seul coach du bas de tableau à être en place depuis le début de saison.

Le pivot Zinho Gano appelle les longs ballons. (Photo by KURT DESPLENTER/BELGA MAG/AFP via Getty Images) © belga

Courtrai : 16,04 tirs concédés par match

Contrairement à un voisin plutôt fidèle, le KVK s’apprête à voir un troisième coach différent s’installer sur son banc cette saison. Adnan Custovic n’a pas pu faire mieux que Karim Belhocine avec une équipe construite à l’envers, sans logique ni fil conducteur. À quatre ou à cinq derrière, avec des talents inconstants et des défenseurs fragiles, les Kerels peinent à protéger leurs filets, et font passer Marko Ilic pour Superman en lui offrant bien trop de ballons à négocier. Avec seize tirs concédés par match, Courtrai fait largement pire que tous ses concurrents, tous sous les treize tirs concédés.

Marko Ilic n’a jamais les gants propres à la fin d’un match à Courtrai. (Photo by DAVID PINTENS/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire