Plusieurs associations de supporters d’Anderlecht réclament la tête du président Wouter Vandenhaute

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Entre les résultats sportifs décevants, l’échec de Felice Mazzu et les rumeurs d’un prochain renvoi de Jean Kindermans, artisan de la formation mauve, les supporters d’Anderlecht en ont ras-le-bol. Et celui qui a remplacé Marc Coucke à la présidence du club le plus titré du pays cristallise toutes les frustrations.

Dans un communiqué commun, plusieurs associations de supporters du RSC Anderlecht ont demandé la démission du président Wouter Vandenhaute. « C’est simple : si vous êtes un supporter de notre club, démissionnez de votre poste de président », ont-ils écrit ce mercredi, après plusieurs jours mouvementés à l’ombre de Saint-Guidon.

Avant même la défaite dans le derby bruxelloiscontre l’Union dimanche (1-3), il avait été annoncé que le gardien et capitaine Hendrik Van Crombrugge devait soudainement quitter le club. Non pas parce que ses performances ne sont pas assez bonnes, mais parce que son contrat pèse trop lourd. Pour les mêmes raisons, l’ ancien Soulier d’Or Lior Refaelov et l’expérimenté Adrien Trebel semblent également contraints à devoir quitter le navire mauve et blanc au terme de la saison. Le temps des restrictions budgétaires et des économies est bien enclenché au Parc Astrid puisque plusieurs médias ont révélé en début de semaine que le jacuzzi des joueurs ne fonctionnait plus et que certaines primes de match n’avaient pas encore été payées. Le départ programmé de Jean Kindermans, le responsable de la formation des jeunes à l’origine des éclosions de talents comme Romelu Lukaku, Youri Tielemans ou Jérémy Doku apparaît comme la fin d’une époque. L’homme est perçu comme le dernier vestige de l' »ancien » Anderlecht, celui qui gagnait tout sur son passage. Des jeunes joueurs très talentueux menacent aussi de quitter le club dans les prochains mois.

L’aspect sportif ne répond pas non plus aux attentes. La défaite contre l’Union était déjà la dixième de la saison. Avec seulement 23 points au compteur et une 11e place, l’équipe 34 fois championne de Belgique n’a plus que six unités d’avance sur la première formation relégable. Et les équipes de bas de tableau commencent aussi à prendre des points. Trois des quatre derniers ont d’ailleurs gagné leur duel du week-end écoulé. Un appel du collectif de supporters Mauveside a été suivi ce mercredi par une lettre ouverte des principales associations de supporters. Ils s’opposent à la nouvelle politique de leur club et craignent tout simplement pour sa survie.

« Au bout de trois ans, la confiance a complètement disparu. Une succession de décisions, au mieux incomprises, au pire destructrices, couplées à un manque flagrant de légitimité et de charisme, nous ont contraints à agir dans l’intérêt de la survie de notre club », peut-on lire. « Vandenhaute ne s’est pas contenté de dire adieu à une légende du club, qui était peut-être l’un des derniers éléments qui maintenaient notre club en vie. Il a remplacé Vincent Kompany par une erreur de casting grandiose en la personne de Felice Mazzu, une autre victime de cette décision incompréhensible. Nous sommes tous tombés de notre chaise récemment en apprenant le renvoi scandaleux de Jean Kindermans, l’un des derniers Mohicans bruxellois à représenter l’ADN mauve et blanc. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder un vase qui était déjà bien rempli. Le point de non-retour. Vous avez enfoncé un autre clou dans le cercueil de notre club légendaire. Les dates sont sacrées pour vous, mais les chiffres ne mentent pas : votre bilan est insuffisant et il n’y a pas de signe d’amélioration à venir alors que nous sommes plus proches de la relégation que des play-offs 2…. », écrivent les fervents supporters de l’équipe bruxelloise.

« La situation est simple : si vous êtes un supporter de notre club, démissionnez de votre poste de président. Aux autres membres du conseil : considérez ceci comme un dernier avertissement. Personne n’est en sécurité et nous ne vous laisserons pas continuer à détruire notre club. Personne n’est plus grand que l’institution ». Une conclusion menacante qui augure des prochaines semaines difficiles pour les têtes dirigeantes d’Anderlecht.

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