De Luciano D’Onofrio à Radja Nainggolan : comment la crise du coronavirus est devenue un tournant pour l’Antwerp

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Après un départ parfait, l’Antwerp s’est imposé comme l’un des grands prétendants au titre national cette saison. Mais comment le matricule 1 est revenu au premier plan du football belge après des années de galère ? Sport/Foot Magazine a retracé le parcours du Great Old vers le sommet. Et la crise du coronavirus fut certainement un moment charnière.

Lassés par le jeu trop défensif et les méthodes datées de Laszlo Bölöni, les proches de Paul Gheysens demandent son changement. Occupé à faire la guerre à Mehdi Bayat par médias interposés pour obtenir sa finale de Coupe (repoussée en raison de la crise sanitaire) et sa place en Europa League, Lucien D’Onofrio ne parvient pas à faire jouer son carnet d’adresses pour trouver le successeur de Bölöni. C’est Ivan Leko, champion avec le grand rival brugeois deux ans plus tôt, qui fait son retour sur un banc belge, préférant l’ambition des sommets de la Pro League au banc de Bordeaux, en Ligue 1.

Fin stratège, soucieux de reprendre le pouvoir perdu au profit d’un Leko qui bat Bruges en finale de la Coupe, puis Tottenham en poules de l’Europa League, D’Onofrio joue la relation refroidie quand son coach lui apprend qu’il a des contacts avec plusieurs clubs chinois. Frank Vercauteren prend en charge la succession dans une atmosphère délétère: indispensable sportivement, mais ingérable hors du terrain avec ses retards à répétition, ses arrivées au club avec un maillot d’Anderlecht et ses entraînements passés à jouer à la PlayStation plutôt qu’à monter sur la pelouse, Didier Lamkel Zé divise le vestiaire. Lior Refaelov est privé de matches quand il signe à Anderlecht, tout juste auréolé de son Soulier d’or mais pas rencontré par Lucien pour prolonger son contrat. Pour couronner le tout, des révélations dans la Gazet van Antwerpen exposent les erreurs de Frédéric Leidgens, bras droit de D’Onofrio. Le divorce, espéré par une bonne partie du clan Gheysens, est acté au cœur du mois de mai 2021, avec une troisième place qui reste anecdotique au vu des espoirs générés par les matches de l’automne et la pauvreté du jeu proposé par les hommes de Vercauteren.

Luciano D’Onofrio (à droite) avec Paul Gheysens, le propriétaire de l’Antwerp (Photo credit should read VIRGINIE LEFOUR/AFP via Getty Images)

«Nous n’avons pas besoin de directeur sportif», entend-on alors dans les travées de la Métropole. Dénué de carnet d’adresses, mené par un Sven Jaecques qui cumule la fonction avec celle déjà chronophage de directeur général, le mercato de l’Antwerp se fait désormais à coups de millions. Loin d’attendre les bonnes affaires du dernier jour des soldes, le Great Old fait tourner la planche à billets d’entrée de jeu. D’abord pour convaincre le prometteur Brian Priske, déjà dragué par Genk et le Standard par le passé, de poser ses valises et ses idées de jeu au Bosuil.

Ensuite, pour lui offrir un noyau majuscule, facturé à près de trente millions d’indemnités de transfert sans même évoquer le salaire royal offert à Radja Nainggolan, nouvelle figure de proue du projet anversois. L’Antwerp s’est engagé dans une nouvelle voie, qui en fait à nouveau un véritable prétendant au titre.

Lisez cet article complet sur le retour au sommet de l’Antwerp dans le Sport/Foot Magazine du mois de septembre.

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