Brian Riemer donne sa première grande interview pour Eleven: « Quand Wouter Vandenhaute m’a appelé, il m’a complètement convaincu »

Le nouvel entraîneur danois d’Anderlecht a donné sa première grande interview en Belgique à nos confrères d’Eleven Sport pour l’émission « The Bench ». Pendant une demi-heure, il est revenu sur divers sujets comme ses sources d’inspiration ou ce qu’il compte mettre en place pour le Sporting. « Je peux pas promettre des titres mais qu’on sera compétitifs dans les prochaines années en faisant les choses correctement. »

Pour commencer, Brian Riemer évoque Thomas Frank qu’il a quitté à Brentford pour voler de ses propres ailes dans un costume d’entraîneur principal à Anderlecht. Les deux hommes se sont connus à Hvidovre, un ancien grand club du championnat danois, trois fois champion et qui a hébergé des joueurs de la trempe de Peter Schmeichel ou de Kenneth Brylle, un ancien de la maison mauve. « C’est là que j’ai rencontré Frank pour la première fois. Il a été une grande source d’inspiration pour moi et une aide pour franchir les étapes suivantes. Dans mon premier emploi avec les U17 de Hvidovre, j’ai non seulement travaillé avec Frank mais aussi avec Kim Hallberg, devenu depuis lors le chef de la Fédération au Danemark. Je n’avais finalement travaillé qu’un an avec Thomas Frank mais nous sommes restés connectés. C’était fusionnel entre nous. Mais il aura fallu quinze ans pour que l’on se retrouve à Brentford », raconte l’entraîneur danois.

On en a déjà parlé, le nouveau guide du RSCA a connu l’un de ses prédecesseurs à Saint-Guidon, Ariël Jacobs, lorsque celui-ci avait été nommé à Copenhague. « Je savais qu’il venait d’Anderlecht et qu’il y avait gagné des titres de champion. Je me souviens m’être dit qu’il avait eu une solide carrière », raconte Riemer. C’est un vrai gentleman et un vrai manager. Il m’a permis de faire mes armes, de commettre beaucoup d’erreurs et d’apprendre beaucoup. Il m’a bien formé en me donnant beaucoup de responsabilités. J’ai pris mon envol comme coach assistant alors que je venais du département des jeunes. C’est Jacobs qui m’a donné ce coup de pouce. Je me souviens que l’année de notre dernier titre, quatre journées avant la fin, il vient me dire « Brian, demain tu fais le briefing tactique. » Il me formait déjà pour l’avenir, je ne m’en rendais pas encore compte. Mais en y repensant, il m’a beaucoup poussé. Donc je lui dois beaucoup », affirme le Danois.

Il se souvient aussi de son départ d’Angleterre et des négociations avec son nouvel employeur. « J’ai eu un peu de mal à partir de Brentford. Cela a été éprouvant pour moi. J’étais en vacances pendant la Coupe du monde. J’étais au Danemark et je recevais 25 appels par jour. Je me souviens du premier contact que j’ai eu avec d’autres personnes d’Anderlecht que Jesper Fredberg. Quand Wouter Vandenhaute m’a appelé, il m’a complètement convaincu. J’ai déjeuné quelques heures avec lui et j’étais encore plus excité par le défi », détaille Brian Riemer.

Après six semaines, le Danois se sent (très) bien dans son nouvel environnement. « A présent, j’ai l’impression d’avoir pu mettre en place mes propres idées en place chez tout le monde. J’ai l’impression que le club et les joueurs ont tout bien assimilé. Je sens qu’ils ont capté les choses et que la plupart des personnes aiment ça. Je sens aussi une envie de bien faire les choses », explique avec enthousiasme le successeur de Felice Mazzu sur le banc anderlechtois.

Pour l’instant, le bilan sportif est correct avec quatre unités engrangées sur neuf possibles et deux adversaires assez costauds rencontrés: l’Union et le FC Bruges. Mais le niveau de jeu laisse à désirer sur le plan offensif puisque deux des trois buts inscrits sous le règne de Riemer sont l’oeuvre d’adversaires. Anderlecht ne se procure que 0,50 expected goals par rencontre. Bien loin des ambitions d’un jeu dominant affichées par l’ancien T2 de Brentford à son arrivée.

Contrairement à Vincent Kompany, Brian Riemer n’est pas un adepte du mot process. Mais quand pense-t-il que l’on verra sa griffe dans le jeu de sa formation. « J’ai déjà eu l’impression de voir un peu de mon style contre Genk. Je sais qu’il y aura des creux et ce n’est pas pour rien que nous ne sommes que 10e, 11e ou 12e au classement. Cela va se construire progressivement quand nous prendrons la pleine mesure de ce que je veux mettre en place. Cela prendra sûrement quelques mois. Je dois être honnête et le dire car si je disais que tout ira bien, je mentirais. Mais nous n’allons pas nous asseoir et attendre. J’espère que nous serons en mesure d’observer la progression mais pour le résultat final. Je ne peux pas promettre que le RSC Anderlecht sera champion dans les trois prochaines saisons. Je peux juste promettre que l’on sera compétitif en faisant les choses correctement et nous ferons en sorte de maintenir le club à une position qui lui permettra d’être en course pour les lauriers chaque année. A nous de prendre dès maintenant les bonnes décisions pour que les choses aillent dans ce sens », estime Brian Riemer.

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