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Abdoulay Diaby évoque le FC Bruges, son club de coeur: « Je fais partie des joueurs qui ont contribué au retour du Club au sommet »

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Le Franco-Malien a passé trois saisons en Venise du Nord, lui qui s’était révélé dans notre compétition du côté de Mouscron. Désormais exilé aux Emirats arabes unis à Al Jazira, il a accepté de revenir sur sa période Blauw en Zwart pour Eleven Sports.

Né à Nanterre, formé à Sedan, Abdoulay Diaby rejoint Lille en 2013 sans parvenir à y faire son trou. A l’époque, les Nordistes sont étroitement liés avec l’Excelsior Mouscron (encore appelé Royal Mouscron Pérulwez ou RMP pour les intimes) où il est envoyé en prêt, en janvier 2013, alors que les Hurlus militent encore dans l’antichambre de l’élite.

Mais pour sa première saison en Pro League, Diaby fait étalage de ses qualités et plante 12 roses en 21 apparitions pour un club qui ne joue pas vraiment le haut du tableau. Il reviendra ensuite pendant l’été au stade Pierre Mauroy mais n’y recevra pas sa chance. Michel Preud’homme, séduit par ses qualités, essaie de l’embrigader à Bruges. Ce sera chose faite le 1er juillet 2015 puisque l’attaquant et ailier droit enfile le tricot blauw en zwart en échange de deux millions d’euros versés sur le compte bancaire du LOSC. C’est le début d’une belle aventure qui sera couronné de nombreux succès.

« Le FC Bruges reste un club de coeur », lance d’emblée Abdoulay Diaby. « J’y ai gagné deux titres de champion de Belgique en deux ans et j’ai été meilleur buteur du club à deux reprises. C’est une grande fierté. J’y ai été très heureux », poursuit l’international malien. « Quand je suis venu en Venise du Nord, le Club était en quête d’un titre depuis de nombreuses années (2005 ndlr), donc cela a été incroyable quand nous y sommes parvenus en 2016. Je pense avoir fait partie des joueurs qui ont contribué au retour du FC Bruges au premier plan dans le championnat belge », estime l’attaquant évoluant à Al Jazira. « Aujourd’hui, le Club est encore meilleur qu’à mon époque et on le voit avec leurs résultats en Ligue des Champions. »

Abdoulaye Diaby en duel avec l’Anderlechtois Andy Najar lors des Playoffs de la saison 2017-2018

« On ne souligne pas toujours assez le travail de l’ombre de Vincent Mannaert »

Comment explique-t-il l’évolution des pensionnaires de la Venise du Nord. « Le Club était structuré à mon arrivée, il est l’est simplement encore plus. On ne souligne pas assez de tout le travail accompli dans l’ombre par Vincent Mannaert (le CEO du FC Bruges). C’est quelqu’un de juste. Le président Bart Verhaeghe investit aussi énormément dans le club », détaille Diaby. « On laisse aussi la chance et le temps aux joueurs de s’exprimer. Les supporters nous poussent aussi beaucoup et quand on jouait à domicile, on savait qu’on allait gagner le match. Même si nous étions menés 2-0 à la mi-temps, on savait qu’on allait revenir au score ensuite. En en parlant, je ressens encore cette énergie », raconte Abdoulaye Diaby. « On avait des joueurs de qualité qui étaient décisifs dans les moments importants. »

Trois saisons couronnées de titres ont forcément laissé beaucoup de souvenirs à celui qui a aussi porté les couleurs d’Anderlecht avec moins de succès lors des six premiers mois de 2021. Et c’est justement cette dernière équipe qui est liée à son meilleur moment sous la vareuse blauw en zwart. « Le dernier match du premier titre (en 2016) est clairement mon meilleur souvenir à Bruges. Peut-être même le meilleur de ma carrière car toute ma famille était présente au Jan Breydel », affirme le Franco-Malien. « On s’impose 4-0 contre Anderlecht, le grand rival, qui n’a pas vu le jour cette fois là. En plus, je marque un doublé. L’énergie, l’atmosphère dans le stade, c’était incroyable. Et puis, c’était aussi une belle réussite pour Michel Preud’homme qui s’était beaucoup investi pour qu’on y parvienne. C’est lui qui m’avait contacté en décembre de l’année précédente (en 2014). Je n’avais pas pu venir de Lille (il était aussi loué à Mouscron) à l’époque, mais il a retenté le coup quelques mois plus tard et le transfert s’est réalisé. Quand un entraîneur de cette dimension vous veut dans son équipe et qu’il vous accorde toute sa confiance, vous lui rendez tout en retour », juge Diaby.

Hans Vanaken et Victor Vazquez, ses coups de coeur brugeois

En trois saisons, il aura connu quelques partenaires à Bruges. Quels sont ceux qui l’ont le plus marqué. D’emblée, un nom lui vient à l’esprit : Hans Vanaken. « Il possède ce calme, cette aisance technique qui en fait un joueur spécial. Il voit tout avant tout le monde et Il fait la différence. Il suffit de regarder ses statistiques année après année. C’est souvent des 10-15 buts et assists par saison. Il est très régulier aussi », affirme l’international malien qui évoque aussi deux autres joueurs. « Victor Vazquez, avec qui je n’ai pourtant pas joué très longtemps m’a aussi épaté. il était vraiment incroyable aussi, surtout techniquement. Et puis, difficile de ne pas citer aussi un Ruud Vormer.« 

Lié à Al Jazira jusqu’en 2023, Abdoulaye Diaby envisage-t-il de revenir un jour dans notre compétition ? « Tout est possible en football même si ce n’est pas d’actualité. Je ne ferme en totu cas pas la porte, mais pour l’instant je suis bien ici », affirme l’attaquant. Dans quel club si c’était le cas ? le FC Bruges ou Anderlecht ? « Je ne sais pas » conclut-il en riant.

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