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« Je ne saute pas du bateau en plein milieu du trajet »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Enlisé dans une année 2018 difficile, Charleroi sort progressivement d’une série marécageuse. L’occasion de revenir avec Felice Mazzù sur ces longs mois en apnée. Extraits.

Felice Mazzù à propos…

…de son prix d’Entraîneur de l’année : « En fait, il y a trois modèles de gens autour de toi. Ceux qui t’aiment bien et ceux qui ne t’aiment pas, d’abord. Ça, ce sont les deux caractéristiques que tu dois respecter à 100%. Si ceux qui ne t’aiment pas te le montrent, ce sont des gens vrais, donc tu dois les respecter. Et puis, la troisième catégorie, ce sont les gens qui font semblant. Je pense que quand tu gagnes un prix, le pourcentage de gens qui font semblant devient énorme. J’ai peut-être, depuis lors, beaucoup de gens autour de moi qui font semblant. L’énergie qu’ils déploient est négative, et certainement que ça joue un rôle. Maintenant, ça ne veut pas dire que je ne me battrai plus pour être l’entraîneur de l’année. Bien au contraire. J’aimerais, par contre, que ce prix soit décerné autrement. Quand tu pratiques un sport collectif, pour moi ça ne doit pas être un prix individuel. Peut-être que ça arrangerait beaucoup de choses. »

…de sa relation avec Mehdi Bayat : « Le principal, entre deux personnes, c’est d’avoir du respect et de la confiance. Si on accepte les idées de l’autre, alors on peut avancer. C’est le cas entre Mehdi et moi. J’ai un énorme respect pour lui, parce que ça a été la première personne importante du monde du football à venir me chercher pour un club de D1. Ça ne veut pas dire qu’on est toujours d’accord, mais c’est une forme de respect que j’ai par rapport à lui, et je pense qu’il en a aussi pour moi. »

…des renseignements pris par Gand à son sujet, il y a quelques semaines : « Le projet de club, c’est 3-6-9. Mehdi a dit récemment qu’il allait le revoir, d’ailleurs. Moi, quand je parle de projet, je parle de projet de saison. Je commence une saison et si on veut toujours de moi, je ne suis pas dans l’optique de laisser tomber, de sauter du bateau en plein milieu du trajet pour monter dans celui d’à côté qui est plus gros. J’estime que c’est un peu trahir les gens qui ont confiance en toi. Quand ton bateau arrive à quai, que le trajet est fini, et que le gros bateau d’à côté te demande si tu veux monter à bord, alors je discute. »

Par Guillaume Gautier

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Felice Mazzù dans votre Sport/Foot Magazine

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