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Hazard capitaine contre la France

Stephane Vande Velde

Pour le sélectionneur, Marc Wilmots, il est temps de donner des responsabilités au joueur de Chelsea.

Le soleil ne perce qu’à midi sur le sol du Haillan, le complexe des Girondins de Bordeaux, situé à quelques kilomètres de la capitale aquitaine, où s’entraînent les Diables Rouges tout au long de la semaine. L’atmosphère est bizarre : est-ce le temps nuageux pour quelques heures, ce complexe vide, ou le mystère entourant la présence de Marc Wilmots en équipe nationale au-delà du 12 juin ? Chacun guette le moindre geste, la moindre parole du sélectionneur national.

Sur le terrain, l’ambiance est toujours aussi bon enfant. Il n’en a jamais été autrement publiquement depuis que cette génération a pris le pouvoir. Ce mercredi, les Diables ont rafraichi leur automatismes offensifs. Lignes de passes, combinaisons : tout cela au vu et au su de toute la presse.

En conférence de presse, un confrère anglais tente la question Schalke mais se heurte à un No Comment. Wilmots garde une ligne claire et préface déjà le match avec une surprise à la clé : Eden Hazard sera capitaine face à la France. « Cela fait trois ans que je suis à la tête des Diables Rouges et j’ai décidé de revoir la hiérarchie du capitaine : 1. Kompany, 2. Hazard, 3. Vertonghen, 4. Witsel. », explique Wilmots. En gros, dans le jeu du hit-parade, Hazard fait une entrée fracassante et prend la place de Thomas Vermaelen. Celui-ci, absent souvent ces deux dernières années, paie donc le tribut des blessures. Mais il ne disparait pas complètement des radars. Simplement, Wilmots lui laisse le temps de penser à retrouver son football et à se faire une place à Barcelone. « Pour Vertonghen, il n’y a ni recul, ni avancée. Il reste à sa place », affirme Wilmots. Certes, mais alors qu’il pouvait s’attendre à revêtir le brassard contre la France, il devra le céder à Hazard.

Est-ce une bonne idée de nommer Hazard vice-capitaine ? « Il est temps de lui donner de nouvelles responsabilités », affirme Wilmots. Certes, le brassard revient souvent à ceux qui ont de l’emprise sur le jeu (et Hazard en a !). Cependant, il n’a pas cette capacité de leadership. Et pourquoi forcer le trait alors que le groupe ne manque pas de leaders ?

Par Stéphane Vande Velde, à Bordeaux

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