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Gigot : « La boxe m’a apporté le sens du combat »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Chabal a posé son sac à Gand, où il fait la meilleure saison de sa vie. Le rugby, Cannavaro, la culpabilité et la boxe se mêlent à la conversation. Rencontre avec un rocher.

Samuel Gigot à propos…

…de son enfance : « Quand j’étais gosse, on jouait au rugby tout le temps. Dans la région d’Avignon, c’est plus populaire que le foot. On se castagnait pas mal, j’ai des souvenirs très forts des petits matches qu’on jouait dans le quartier. On se plaquait sur le goudron, ça faisait parfois très mal mais on adorait ça. Si je voulais m’amuser avec mes potes, j’étais obligé de me mettre au rugby. Puis, progressivement, le foot a pris le dessus. Mon frère Tony est resté dans le rugby. Il joue pour un gros club français, les Dragons Catalans. Cette équipe est reprise dans le championnat d’Angleterre de première division, c’est très populaire là-bas, les matches sont télévisés. Et Tony joue en équipe de France. C’est le rugby à 13. »

…du début de saison raté de Gand : « Ça a été une période très difficile mais elle nous a fait grandir. On ne comprenait pas trop pourquoi ça ne marchait pas. Mais on comprenait qu’on n’avait pas intérêt à lâcher. Il y avait une grosse panne de confiance. Et un manque de chance à certains moments. Dans certains matches, on avait l’impression que même si on tirait douze fois au but, ça ne rentrerait pas. Par contre, l’adversaire tirait une fois et ça rentrait. On se crispait, on n’osait plus faire des choses qu’on a réappris à faire entre-temps. »

…du déclic Vanderhaeghe : « Le départ de Vanhaezebrouck, ça a été un électrochoc pour nous. On savait tous qu’il avait réussi des trucs fantastiques ici, puis du jour au lendemain, il est parti. Là, on s’est dit : C’est peut-être notre faute s’il n’est plus là. Il y a eu une réaction naturelle par rapport à ça. Et on a eu la chance que l’alchimie se fasse directement avec Vanderhaeghe. Il a aussi su trouver les mots justes pour nous remettre très vite en confiance. Il a mis l’accent sur le côté humain, on en avait besoin. »

…de Fabio Cannavaro : « J’étais fan de lui, de sa posture. Il se tenait toujours très droit, c’était le leader incontesté de la défense italienne. Il mettait toute sa hargne, toute son envie dans les duels. Après la finale de la Coupe du Monde en 2006, j’étais déçu que la France ait perdu. Mais j’étais content que Cannavaro ait levé le trophée. Il avait un charisme incroyable. Et un style élégant. »

…de la boxe : « Je n’en ai pas fait énormément parce que c’était compliqué de combiner boxe, rugby et football. Mais la boxe m’a apporté certaines choses, comme le sens du combat. Quand tu es défenseur, tu combats contre les attaquants. C’est une succession de duels, de luttes. Tu dois les gagner pour sortir vainqueur de ton match. Tout donner pour quitter le terrain avec la victoire, tu apprends très bien ça sur un ring. »

Par Pierre Danvoye et Frédéric Vanheule

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