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Footgate: la cour se prononcera dans les 8 jours sur la demande de récusation du juge d’instruction

La cour d’appel d’Anvers a pris en délibéré la demande de récusation du juge d’instruction Joris Raskin dans le cadre de l’enquête pour blanchiment, corruption et organisation criminelle dans le milieu du football belge. Cette demande émanait de la défense de l’arbitre Bart Vertenten, inculpé dans cette affaire.

La cour se prononcera dans les huit jours. On saura alors si elle estime qu’il faut retirer l’enquête des mains du juge d’instruction de Tongres Joris Raskin, ou qu’il n’y a pas lieu de le récuser.

La défense de l’arbitre Vertenten reproche à Joris Raskin d’avoir lui-même un intérêt dans cette affaire, car il faisait partie jusqu’à la mi-mars – et donc au début de l’enquête – de la commission des licences de l’Union belge.

Me Hans Rieder estime que Joris Raskin aurait dû se retirer de lui-même lorsqu’il a été mis au courant de l’enquête, car ces deux casquettes ne sont pas compatibles.

L’avocat affirme que l’absence de perquisition et d’écoute téléphonique à l’URBSFA, ainsi que le fait que personne en son sein n’ait été auditionné, sont des preuves de « partialité structurelle » du juge d’instruction. « Car comment pourrait-il mener une enquête objective sur une institution dont il a fait partie jusqu’au 17 mars 2018? »

La défense de l’arbitre Vertenten estime aussi que Joris Raskin a manqué à ses obligations envers l’UB. « En tant que membre de la commission des licences, c’est son devoir de rapporter les potentiels faits de corruption à l’URBSFA. En tant que juge d’instruction il est tenu au secret de l’enquête. C’est un autre exemple de son conflit d’intérêts. »

L’avocat conteste également l’argument avancé par le ministère public selon lequel sa demande de récusation a été faite trop tardivement.

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