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Et le Diable des qualifs est…

Quel Diable Rouge s’est particulièrement distingué durant cette campagne de qualification pour l’EURO 2016 ? Nous nous sommes posé la question au sein de la rédaction de Sport/Foot Magazine. Et les résultats sont parfois surprenants.

Le choix de Christian Vandenabeele : Jason Denayer

Une véritable découverte. Ses débuts, cette année, avant même ses 20 ans, en Israël (après l’exclusion de Kompany), en France et au Pays de Galles ont été prometteurs. Un nouveau potentiel joueur de classe mondial et un nouvel exposant de cette Belgique multicolore.

Le choix de Peter Mangelschot : Divock Origi

Pour sa brève entrée au jeu contre la Bosnie. Parce que si vous décidez, pour une fois, de ne pas suivre un match depuis la tribune de presse mais dans les travées avec votre famille. Parce que si les jeunes enfants ne sont en rien attiré par le mauvais football mais profitent du 3-1 et de la Ola. Parce que si votre neveu de 10 ans n’a toujours pas quitté son maillot d’Origi depuis la Coupe du Monde et qu’il est enchanté à l’idée de voir entrer au jeu son idole pour les 8 dernières minutes. Alors ces 8 minutes peuvent être le point culminant d’une campagne où vous avez souvent baillé à vous décrocher la mâchoire.

Le choix de Peter T’Kint : Radja Nainggolan

Il y a quelques années, j’étais dans le bus pour un restaurant avec un des directeurs de l’ URBSFA. Il me confiait que selon lui, les temps seraient durs pour les milieux de terrain belges à venir. Dembélé, Chadli, Witsel, Defour, De Bruyne, Fellaini… Il faudrait avoir énormément de talent pour venir s’insérer parmi ces joueurs, tous dans la force de l’âge.

Et bien, Radja Nainggolan y est parvenu. Ces derniers temps, le débat concerne plutôt la présence ou non d’Axel Witsel. Voire de Marouane Fellaini. La place de titulaire de Nainggolan, elle, n’est jamais remise en question. Après Courtois, Vertonghen, De Bruyne et Alderweireld, il est celui qui a bénéficié du plus grand temps de jeu. Nainggolan apporte de la force dans les duels, de la vitesse, de la verticalité et du dynamisme. Même un but de temps en temps comme contre la Bosnie. Cerise sur le gâteau, il est performant à la fois défensivement, à la récupération et à l’impulsion de nouvelles attaques. Il a toujours besoin de Witsel et/ou Fellaini autour de lui pour le jeu aérien mais il est là. Top.

Le choix de Jules Monnier : Radja Nainggolan

Parce qu’il est le seul joueur absent de la Coupe du Monde à s’être imposé durant les qualifications.

Parce qu’au vu de son niveau et de son profil, il est incontournable dans l’entrejeu des Diables.

Parce que ses cheveux.

Le choix de Guillaume Gautier : Radja Nainggolan

Oublié du voyage au Brésil, Radja a fini par se faire une place au milieu de terrain. Son apparition dans l’équipe a été le seul bouleversement dans le jeu rigide et sans surprise des Diables. Sans le ballon, son pressing passionné lui permet de récupérer le ballon très haut sur le terrain. Et en possession, il est le seul joueur du milieu de terrain dont les passes sont données avec inspiration. Il ne passe pas seulement le ballon, il dessine le jeu. Même si ce n’est pas sa qualité première, il remplit cette tâche mieux que n’importe quel autre Diable.

Le choix de Geert Foutré : Marouane Fellaini

Malgré les huées, je vais opter pour le contesté Marouane Fellaini qui désespère tous les amateurs de tiki taka. Même la plupart des Diables Rouges, il y a 6 grosses années d’ici, ne s’attendaient pas à le voir aller aussi loin. Pas le meilleur footballeur mais un véritable guerrier. Il ne sait pas ce que le mot stress signifie et a opté pour notre équipe nationale à une époque où les Diables n’étaient pas aussi sexy que maintenant, malgré les protestations venues du pays d’origine de ses parents. Il est toujours là quand les solutions « footbalistiques » ne fonctionnent pas et ne se plaint jamais. Il a gagné sa place dans mon coeur.

Le choix de Steve Van Herpe : Radja Nainggolan

De nombreux observateurs estimaient qu’il aurait dû être présent à la Coupe du Monde et il leur a donné raison. Il a un profil unique chez les Diables : un lapin Duracell, un compresseur qui a néanmoins du foot dans les pieds. En bref, un must sur le terrain au côté du flegmatique Axel Witsel.

Le choix de Frédéric Vanheule : Radja Nainggolan

Longtemps méconnu si ce n’est pour sa grande gueule typiquement anversoise, notamment parce que Marc Wilmots préfère les joueurs qui ne sortent pas trop des rangs. Il en a eu gros sur la patate après son absence à la Coupe du Monde mais il s’est repris magistralement. Plus avec les mots mais avec des faits comme l’ont montré ses exploits sportifs dans l’entrejeu de l’AS Roma. Le Ninja ajoute un plus au talent indéniable de nos Diables Rouges : de la grinta, des tackles, un excellent tir, un fanatisme et une passion du sport. L’exemple-type de l’expression ‘No sweat, no glory’.

Le choix de Pierre Danvoye : Nicolas Lombaerts

C’est la bonne surprise des éliminatoires. Il a été obligé de vivre la Coupe du Monde en touriste (un seul match joué) parce qu’il n’était que le quatrième choix en défense centrale derrière Vincent Kompany, Thomas Vermaelen et Daniel Van Buyten. Il fonçait alors sur la trentaine et on avait toutes les raisons de croire que sa carrière internationale était derrière lui. Parce qu’il y avait toujours Vermalen et Kompany, parce que des jeunes arrières axiaux frappaient (et frappent toujours) à la porte des Diables, parce qu’on peut toujours rapatrier nos backs vers l’axe, parce qu’il ne joue ni en Angleterre ni dans un autre tout grand championnat. Au final, il a presque 100% de temps de jeu dans ces éliminatoires et il n’a jamais commis d’erreur. On est curieux de voir s’il restera dans l’équipe quand Marc Wilmots disposera du duo Kompany – Vermaelen en pleine possession de ses moyens. Si ce n’est pas le cas, Lombaerts devra dire, l’été prochain, « J’aurai au moins vu la France » comme il avait dit « J’aurai au moins vu le Brésil » l’année passée. Toujours avec le sourire.

Le choix de Matthias Stockmans : Kevin De Bruyne

Pour ses statistiques (3 buts et 2 assists) bien qu’il n’ait pas été aussi décisif que dans les qualifications pour la Coupe du Monde mais aussi pour son comportement en-dehors du terrain. Ses prestations époustouflantes à Wolfsburg (meilleur joueur de Bundesliga) et son transfert-record à Manchester City (le plus gros achat de l’histoire des Mancuniens) l’ont naturellement mené jusqu’à la plus haute marche dans la hiérarchie du vestiaire des Diables. Avec comme récompense, sa position favorite, celle de numéro 10. Il sera peut-être le joueur-clé de Marc Wilmots en France et a été le seul à oser parler dans la presse des problèmes tactiques de l’équipe. King Kevin.

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