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Et Gillet, on en fait quoi ?

Stephane Vande Velde

Apprécié en France, on ne sait pas quoi en faire en Belgique. C’est le paradoxe de Guillaume Gillet.

On pensait que son statut allait changer à Anderlecht. Après un an d’exil corse réussi, il était revenu en transit. Mais les dirigeants bruxellois ont finalement bloqué les portes du départ. Et Guillaume Gillet est resté à Bruxelles.

Le joueur fait contre mauvaise fortune bon coeur. Dans la presse, il lâche :  » Les choses se passent très bien à Anderlecht pour l’instant. Si je dois rester, ce serait avec plaisir.  » Oui mais entre fin juillet et début septembre, de l’eau a encore coulé sous les ponts. Anderlecht n’a pas transféré Dennis Praet, ni Youri Tielemans. Et ce week-end, Gillet est retourné sur le banc…alors qu’un mois plus tôt, il faisait figure de leader et donc d’incontournable.

Le revoilà plongé dans les doutes qui l’assaillaient encore il y a un peu plus d’un an. Comment expliquer ce traitement ? Comment expliquer que ce joueur plaise autant à un championnat plus huppé que le nôtre mais qu’Anderlecht ne sache plus à quelle sauce le mettre ?  » Je pense que c’est naturel « , explique Alex Teklak.  » Quand tu pars à l’étranger, tu arrives vierge de préjugés. Tu peux recommencer d’une page blanche. Et puis, il disposait du crédit que tout transfert étranger a.  »

A Bastia, on ne posait pas mille questions sur sa position : il était médian défensif. Point à la ligne. A Anderlecht, on se demande s’il est médian défensif, infiltreur, back droit.  » La maxime Nul n’est prophète en son pays lui convient à merveille « , ajoute Teklak.  » Et son adaptation en France, il la doit aussi au profil de son équipe. A Bastia, il évoluait dans une équipe qui jouait la descente, et donc qui était disposée très bas sur le terrain.

Dans ce type d’équipes, il faut avoir quelqu’un capable de se projeter très rapidement. C’est ce que fait parfaitement Gillet. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si toutes les équipes qui se sont renseignées sont de cet acabit-là. A Anderlecht, il joue dans une formation dominante, plus haut sur le terrain.  »

Cela ne signifie pas que ses qualités ne peuvent pas s’exprimer dans ce contexte : son sens de l’infiltration peut très bien débloquer une rencontre fermée.  » C’est pour lui que le losange a été mis en place dans l’entrejeu anderlechtois. Mais je trouve que Besnik Hasi aurait dû faire preuve d’un minimum d’honnêteté. Car, on veut en faire le premier relanceur. Très bien, mais on place à ses côtés un Steven Defour à qui on confie la même mission.

C’est pour cette raison que le losange n’a jamais fonctionné. Defour et Gillet ne sont pas forcément complémentaires car tous les deux veulent donner la première impulsion. La clarté des rôles n’existait pas dans ce losange. « 

Par Stéphane Vande Velde

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