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Edmilson Junior aurait-il manqué le wagon des Diables ?

Son transfert vers le Qatar n’a visiblement pas encore convaincu Roberto Martinez de lui offrir sa chance.

Ce lundi 17 septembre, Edmilson Junior (24 ans) se rendra à Téhéran (Iran) pour y disputer contre le FC Persepolis un quart de finale retour de la Ligue des Champions asiatique. Une mise au vert à quelque 2000 kilomètres de la vertigineuse Doha qui résume bien le changement de vie encore récent d’Edmilson.

Officialisé le 2 août dernier – alors même que le joueur avait déjà participé et perdu la Supercoupe du Qatar, la veille, avec ses nouveaux coéquipiers – le départ du Liégeois du Standard n’avait alors plus rien d’une surprise.

Vexé de ne pas avoir été prolongé en janvier dernier, le joueur avait visiblement eu tout le loisir du monde de mûrir sa décision dès l’hiver. Ses excellents PO1 (7 buts, 3 passes décisives) finissant de convaincre le principal intéressé que son avenir ne se situait plus en principauté.

Et si son départ ne faisait plus beaucoup de doute, l’annonce de sa destination finale au soir de la défaite du Standard contre Bruges en Supercoupe de Belgique, le 22 juillet dernier, avait, elle, bien plus secoué le landernau du football belge.

Le joueur justifiant le choix de l’exode qatari selon un classique du genre, déjà éprouvé par la jurisprudence Axel Witsel : « J’ai accepté le contrat offert par cette formation, tout simplement parce qu’il était impossible de la refuser. Je sais que la Real Sociedad, Porto et la Fiorentina me suivaient de près, mais j’ai fait le choix de mettre ma famille à l’abri ».

Suffisant pour agiter tout ce que la Belgique du foot compte de bien-pensant et remettre en question un choix de carrière peu en phase avec la progression récente du joueur. Pisté par la Fiorentina où il aurait pu toucher quelque 1,7 million d’euros annuels, il en touchera finalement prêt du double (3 millions) du côté d’Al-Duhail SC, double tenant du titre au Qatar. Un club qu’Éric Gerets avait déjà rejoint entre 2012 et 2014.

Une préférence pour la péninsule arabique qui permettra dans la foulée à Kevin Mirallas de rebondir du côté Florence, mais qui quelques jours après la sélection de Leandro Trossard avec les Diables et les grands débuts de Hans Vanaken et Birger Verstraete en Écosse pose malgré tout question. Robert Martinez n’étant pas resté sourd à la fin de saison tonitruante du Belgo-Brésilien, tout portait à croire qu’Edmilson aurait été du diptyque islando-écossais s’il n’avait pas choisi de migrer loin des écrans de radar du sélectionneur.

Pourtant, en tête du championnat qatari, titulaire indiscutable dans le onze de Nabil Maâloul et déjà auteur de deux buts cette saison, ses statistiques plaident en effet sa cause à l’heure où le sélectionneur national semble attacher un intérêt tout privilégié à  » la forme du moment  » pour accélérer le renouvellement de ses cadres.

S’il venait à être durablement oublié par Martinez, Edmilson aurait toutes les raisons du monde de reconsidérer l’intérêt, qu’on nous rapporte majuscule, de la direction anderlechtoise pour ses soins. De là à céder dès l’hiver aux sirènes mauve et blanc, il n’y a peut-être plus qu’une cap.

Par Martin Grimberghs

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