Thomas Meunier: « Je n’ai jamais vu le foot comme un travail »

/ /

Thomas Meunier connaît une carrière pas comme les autres. De facteur à titulaire du Borussia Dortmund en passant par les Diables Rouges. Entretien en toute franchise avec le plus atypique des Diables rouges.

PAR MATTHIAS DERSCH

Si on te consacre un jour une biographie, quel en serait le titre idéal?

MEUNIER: Peut-être Living the Dream. Du moins si je revenais sur la pé- riode où je rêvais de devenir footballeur professionnel. L’envie est venue quand j’avais 19 ans. Mais l’idéal, le top du top, ce serait de pouvoir faire ce métier en menant une vie tout à fait normale.

Pourquoi?

MEUNIER: Parce que je suis très introverti. Au fil des années, j’ai dû apprendre à m’ouvrir aux autres, mais ça n’a pas été simple. Ça m’a pris une énergie dingue. Avant, j’avais beaucoup de mal à parler aux gens que je croisais. Et les exposés devant toute la classe à l’école, je n’en parle même pas. C’était chaque fois un cauchemar. Je préférais être seul. Et ça n’a pas changé entre-temps. Si je dois passer une semaine entière sans voir personne, ça ne me pose aucun problème. Je trouverai toujours quelque chose à faire. Mais je comprends évidemment qu’on ne peut pas rester tout le temps dans son coin, que les contacts sociaux sont importants, qu’ils font partie de la vie. Combiner ma vie simple d’autrefois avec mon boulot de footballeur, ce serait un excellent compromis.

À trente ans, tu as déjà eu plusieurs vies complètement différentes: tu as été renvoyé du Standard, tu as bossé comme facteur et dans une usine, tu as joué au futsal, puis tu es finalement devenu pro. On peut dire que ta trajectoire est une espèce de conte de fée?

MEUNIER: Le foot a toujours été une passion et je ne l’ai jamais vu comme un travail. Je regardais des vidéos sur YouTube puis j’allais dans le jardin pour essayer d’imiter les gestes de mes idoles. Pendant des heures et des heures. Aujourd’hui, je comprends que c’était une sorte de boulot et que ça m’a aidé à poser les jalons de ma carrière. Je dois tout à ce passé.

On peut donc parler d’un conte de fée!

MEUNIER: Je viens d’une famille très croyante. J’ai un oncle qui est prêtre, il m’a marié il y a quelques mois. Quand j’analyse mon parcours, je ne peux que croire en Dieu. J’ai vécu tellement de choses positives que je me dis que c’était inscrit dans mon destin. J’ai tout fait pour que ça marche, mais je ne suis pas le seul à avoir essayé. Et pour moi, ça a marché. Donc, il doit y avoir quelque chose. Appelez ça le karma ou comme vous voulez. Si ce n’est pas ça, je ne vois pas d’autre explication.

Lire cet entretien complet avec Thomas Meunier dans votre mensuel Sport/Foot Magazine du mois de septembre

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire