Quatre points de travail pour les Diables rouges avant leur duel contre le Maroc

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Après sa prestation contre le Canada, la Belgique va devoir montrer un autre visage contre le Maroc.

1. Renforcer la mentalité de dépassement de soi

Ça commence dès les hymnes nationaux. À chaque fois, il est frappant de voir à quel point les Diables Rouges sont apathiques, comme s’ils avaient été invités à une fête dont ils n’aimaient pas la musique.

Souvenons-nous des images des Italiens lors du dernier EURO. Ils chantaient à tue-tête avant chaque rencontre. Les Canadiens ont également montré leur savoir-faire mercredi soir. Même s’ils sont jeunes, ils sont fiers de leur pays.

Chanter un hymne, aussi banal soit-il, est l’impulsion idéale pour un bon état d’esprit. (Photo by Marvin Ibo Guengoer – GES Sportfoto/Getty Images)

On ne semble pas avoir cette fierté. Ce n’est peut-être pas indispensable, mais utiliser ce moment avant le match pour attiser la flamme n’est certainement pas inutile. Une sorte de rituel pour se mettre dans le bon état d’esprit. Chanter un hymne, aussi banal soit-il, est l’impulsion idéale pour ça.

Cette mentalité, cette grinta manque à certains Diables. L’attitude « ça va aller » doit disparaître.

2. Faire preuve de plus de cran sur et en dehors du terrain

“On est la Belgique, on ne doit craindre personne », déclarait récemment Amadou Onana dans Sport/Foot Magazine. On ne demande qu’à voir ça. Du courage et de la bravoure, à l’image des Canadiens contre la Belgique. Si ça doit se faire avec des joueurs plus jeunes, comme Onana, Jérémy Doku, Charles De Ketelaere ou Loïs Openda, qu’on leur donne leur chance dès le coup d’envoi.

L’Espagne a affronté le Costa Rica avec un milieu de terrain et une attaque dont l’âge moyen était de 23,8 ans. La Roja est dirigée par un jeune de 19 ans et a tout simplement laissé son joueur le plus capé, Sergio Ramos, à la maison.

Du courage et de la bravoure, à l’image des Canadiens contre la Belgique. Si ça doit se faire avec des joueurs plus jeunes, comme Onana, Jérémy Doku, Charles De Ketelaere ou Loïs Openda, qu’on leur donne leur chance dès le coup d’envoi. (Photo by Robbie Jay Barratt – AMA/Getty Images)

À la Coupe du monde 1986, le sélectionneur national Guy Thys, habituellement plutôt conservateur, a intégré plusieurs jeunes dans l’équipe après la défaite 1-2 lors du premier match contre le Mexique : Stéphane Demol (20 ans à l’époque), Georges Grün (24 ans), Patrick Vervoort (23 ans) et Nico Claesen (23 ans). 

À cet égard, on pourrait presque dire que c’est dommage que les Diables ont gagné contre le Canada. S’ils avaient perdu, Roberto Martínez aurait eu une raison d’intervenir de manière drastique. Maintenant, il est entre deux feux.

Pourtant, le moment semble idéal pour lancer différents joueurs contre le Maroc. Martínez a déjà donné le ton en laissant Youri Tielemans et Yannick Carrasco au vestiaire en seconde période contre le Canada et en apportant du sang neuf avec Thomas Meunier et surtout Amadou Onana. Cette stratégie se poursuivra-t-elle contre le Maroc ?

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3. Maintenir l’attention de KDB sur le ballon

Pep Guardiola avait raison. Après le match du 22 octobre contre Brighton, l’entraîneur de Manchester City a laissé entendre que Kevin De Bruyne ne jouait pas encore à son meilleur niveau. Surprenant à un moment où KDB avait déjà deux buts et neuf passes décisives à son actif pour City.

Une semaine plus tard, l’entraîneur catalan est revenu sur ses propos et a vanté le qualités de De Bruyne, mais la déclaration est restée. Guardiola a encore expliqué : « Kevin peut donner des passes décisives et tirer des coups francs fantastiques. On le sait. Mais c’est aussi un joueur qui a besoin d’une certaine dynamique. Un joueur qui, lorsqu’il reste dans une position, n’est pas au mieux. »

Un KDB qui s’énerve, ce n’est jamais bon pour l’équipe. (Photo by Clive Brunskill/Getty Images) © belga

En d’autres termes, il a besoin d’espace. Espace qui existaient contre le Canada, analysait KDB après le match, mais ses coéquipiers ne les prenaient pas. Ça a énormément agacé De Bruyne, d’où la discussion avec Roberto Martínez et Toby Alderweireld

Un KDB qui s’énerve, ce n’est jamais bon pour l’équipe. Après tout, cette contrariété lui occupe l’esprit et affecte inévitablement son jeu, déclarait Hein Vanhaezebrouck, qui a brièvement travaillé avec De Bruyne au KRC Genk, à Villa Sporza. En bref, la tâche de l’entraîneur national est d’éliminer la contrariété de son meneur de jeu et de rétablir l’harmonie dans l’équipe.

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4. Trouver des solutions tactiques

Presque tous les adversaires savent comment mettre les Diables en difficulté, car – comme l’a également souligné Louis van Gaal – la Belgique joue toujours de la même manière. Le Canada l’a encore montré. Mettez les Diables Rouges sous une pression haute et ils trouvent rarement des solutions.

On se rend alors compte que la Belgique n’est pas le Real Madrid, qui a élevé les combinaisons sous pression au rang d’art, mais qui emprunte aussi parfois d’autres voies. Au lieu de faire glisser le ballon vers l’arrière jusqu’à ce que l’adversaire soit éliminé, Thibaut Courtois lance de temps en temps Vinícius jr en profondeur avec un long ballon. Une tactique qui a fait ses preuves à plusieurs reprises.

Bien sûr, il faut un ailier rapide à l’avant. En dispose-t-on dans la sélection ? La réponse est oui. Avec Jérémy Doku, les Diables rouges ont ce profil. Seulement il n’est pas sur le terrain…

Est-ce l’heure de lancer Jérémy Doku dans le grand bain pour proposer d’autres solutions ? (Photo by Shaun Botterill – FIFA/FIFA via Getty Images)
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