« C’est dans la salle d’attente de mon dentiste que j’ai demandé à mon agent comment faire pour avoir le job »: les premiers mots Domenico Tedesco comme sélectionneur des Diables rouges

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Le 10e sélectionneur étranger à prendre en charge les Diables rouges a été présenté ce mercredi après-midi à Tubize.

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C’est avec une anecdote cocasse que Domenico Tedesco a entamé sa conférence de presse de présentation, mercredi à Tubize depuis le centre du football national. Le technicien de 37 ans a raconté qu’il avait pointé ce rôle de sélectionneur national belge dès l’annonce du départ de Roberto Martinez dans la foulée de l’élimination en phase de groupes de la Belgique lors de la Coupe du monde au Qatar.

« J’étais dans la salle d’attente chez le dentiste quand j’ai appris que Roberto Martinez quittait son poste. J’ai fait une capture d’écran et je l’ai envoyée à mon agent pour savoir ce qu’il fallait faire pour avoir le job. J’ai désormais l’énorme plaisir d’être là », a raconté Tedesco en guise d’introduction. Si son objectif est évidemment de qualifier les Diables Rouges pour l’Euro 2024 en Allemagne, il estime que la tâche ne sera pas aisée, la Belgique devant notamment affronter la Suède et l’Autriche dans son groupe. « C’est mon but mais les matchs s’annoncent compliqués car il s’agit d’adversaires coriaces. Mais nous avons une équipe complète, nous pouvons y parvenir. Je suis en tout cas très motivé et impatient de m’y mettre. »

Tedesco ne bénéficiera visiblement que de deux sessions d’entraînement avant de défier la Suède, à Solna le 24 mars, lors de la première journée des qualifications pour l’Euro. « On devra tout bien préparer et planifier », a dit le sélectionneur, qui a évoqué des conférences en ligne avec ses joueurs pour présenter sa philosophie. « Il y a énormément de qualités au sein de ce groupe, cela ne fait aucun doute. Il faudra inculquer quelques principes à l’équipe, comme jouer de manière compacte et synchronisée, tant en possession qu’en perte de balle », a expliqué Tedesco, qui n’a pas encore de préférence entre une défense à 3 ou 4. « Cela dépendra des joueurs et du système dans lequel ils se sentent le plus à l’aise. »

. BELGA PHOTO ERIC LALMAND

Entraîneur précoce, propulsé sur le devant de la scène de manière un peu inattendue selon ses mots, Tedesco va occuper son premier poste de sélectionneur, lui qui a été entraîneur, notamment à Schalke 04, au Spartak Moscou ou encore à Leipzig. « Je me suis posé la question de savoir si le travail au quotidien allait me manquer. Je pense que devenir sélectionneur est simplement une nouvelle manière de travailler. Je vais continuer à penser football tous les jours, et c’est le plus important pour moi », a-t-il expliqué. Surnommé ‘laptop coach’ par certains, notamment pour son amour des données, Tedesco n’a pas voulu se présenter comme tel. « Je n’utiliserai jamais ce surnom pour me présenter. Oui j’utilise un ordinateur quotidiennement pour travailler mais cela ne signifie pas que c’est le plus important. Pour moi, la connexion avec les gens est primordiale. »

Sans passé de joueur professionnel pour avoir privilégié des études d’ingénieur, Domenico Tedesco ne bénéficie pas de l’aura de certains. Il était d’ailleurs inconnu de Toby Alderweireld. « Je suis habitué à ça, tout le monde ne regarde pas forcément la Bundesliga ou le championnat russe », a-t-il souri.

Domenico Tedesco, officialisé mercredi matin à la tête des Diables Rouges, a été présenté à la presse dans le courant de la journée au centre du football national de Tubize. Le technicien italo-allemand de 37 ans, qui succède à Roberto Martinez, a balayé d’un revers de la main les questions relatives à l’âge des joueurs, un sujet souvent revenu sur la table lors de la dernière Coupe du monde.

De mon point de vue, il ne s’agit pas de jeunes ou de vieux mais bien d’avoir les bonnes qualités sur le terrain

Domenico Tedesco

« On a évoqué ce sujet dès le départ avec Frank Vercauteren (nouveau directeur technique, ndlr) et Peter Bossaert (CEO de l’Union belge, ndlr). De mon point de vue, il ne s’agit pas de jeunes ou de vieux mais bien d’avoir les bonnes qualités sur le terrain. C’est ça l’aspect crucial », a lancé celui qui a signé un contrat jusqu’à l’issue de l’Euro 2024. « Nous n’avons pas spécialement le temps de faire des expériences, il faudra mettre la meilleure équipe sur le terrain. La moyenne d’âge peut être de 24, 25 ou 29 ans. Cette question n’est pas vraiment importante. Les joueurs plus âgés peuvent avoir un impact significatif sur l’équipe. Les meilleurs joueront », a affirmé Tedesco, 10e sélectionneur étranger à la tête des Diables.

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Interrogé sur Kevin De Bruyne, apparu souvent fermé au Qatar, Tedesco a évoqué l’un de ses principaux objectifs : « rendre les joueurs heureux et motivés ». « Il y a sûrement une raison à son apparence malheureuse à la Coupe du monde. Le principal sera de lui parler et de comprendre pourquoi. Je lui parlerai à lui mais aussi à tous les autres. »

Si Tedesco, ingénieur de formation, a regardé « beaucoup de matchs des Diables », notamment ceux avant et au Qatar, il n’a pas voulu pointer les principales pistes d’amélioration de l’équipe nationale, par respect pour Martinez. « Tout ce que je vais dire sera automatiquement négatif pour l’ancien sélectionneur. Ce n’est pas mon style de faire ça, je sais combien c’est compliqué d’être coach, de préparer une équipe. »

Les Diables Rouges joueront leur prochain match le vendredi 24 mars à Stockholm face à la Suède, première étape de la campagne de qualifications pour l’Euro 2024 en Allemagne.

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