Ces matches sous le maillot des Diables rouges qui ont marqué la carrière internationale d’Eden Hazard

Le capitaine des Diables rouges a annoncé ce mercredi son retrait de l’équipe nationale après 126 matches et 33 buts. Il incarne peut-être le mieux cette génération la plus aboutie du football belge qui aura procuré de nombreux grands moments sans parvenir à mettre la main sur un trophée international. La rédaction s’est plongée dans ses souvenirs pour vous conter les matches marquants du Brainois sous le maillot diabolique.

Belgique- Kazakhstan 4-1 (7 octobre 2011, match de qualification pour l’Euro 2012)

« Il a quitté le Heysel comme un roi « , écrivait De Standaard au lendemain de ce match de qualification pour le championnat d’Europe 2012. L’ovation du public à l’issue de la rencontre montrait clairement que le meilleur joueur du championnat de France avait conquis le cœur de nombreux Belges à ce moment. À l’époque, Hazard ne prenait pas encore en charge les pénaltys et c’est le vétéran Timmy Simons qui lançait les Diables sur la voie du succès contre les Kazakhs. Peu après, une accélération typique d’Hazard perforait la défense adverse et une feinte de dribble plus tard, le Brainois effaçait le gardien pour porter le score à 2-0. Son premier but en 23 apparitions en équipe nationale. Au final, la Belgique ne se qualifiera pas pour ce Championnat d’Europe disputé en Ukraine et en Pologne. On aura du patienter encore un moment avant de voir le vrai Eden Hazard éclore sous les couleurs noire-jaune et rouge. Ce premier but, tout en maîtrise, illustrait déjà toute sa classe. Sa première apparition avec les Diables rouges remontait déjà à 2008, quand il avait pris le relais de Stijn De Smet, blessé au dos, pour une joute amicale contre le Luxembourg. Preuve que la carrière d’un footballeur peut parfois prendre des tournures étranges.

Eden Hazard a marqué son premier but en équipe nationale à l’occasion de sa 23e apparition, contre le Kazakhstan, en 2011. (Photo credit should read JOHN THYS/AFP via Getty Images)
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Belgique – Macédoine du Nord 1-0 (26 mars 2013, match de qualification pour la Coupe du monde 2014)

Considéré très jeune comme un énorme talent à l’échelle mondiale, Eden Hazard peine pourtant à avoir un réel impact avec les Diables rouges lors de ses premières années. Il n’était dès lors pas toujours épargné par les critiques dans la presse, celle-ci, comme les supporters, attendant bien plus du nouveau joyau de la couronne. Quand allait-on enfin pouvoir admirer le vrai Hazard sous les couleurs nationales ? C’est toujours trop faible, trop fade. Alors qu’il brille sous le maillot lillois, le Brainois ne parvient pas à prendre en main la sélection et ne laisse que trop rarement son empreinte sur les rencontres diaboliques.

Jusqu’à cette campagne qualificative pour la Coupe du monde 2014 et un duel a priori anodin contre la modeste Macédoine du Nord. Après avoir obtenu un penalty qu’il a converti lors du match à l’extérieur, il dépose sa carte de visite à l’occasion du retour disputé au stade roi Baudouin. C’est Hazard qui réussi à sortir les Diables d’une ornière dans laquelle ils avaient été conduits par le bloc macédonien. Après avoir récupéré une balle perdue par l’adversaire, l’ailier belge a effectué son dribble typique avant d’envoyer le ballon au fond des filets de son pied gauche. Ce match semble avoir été la vraie ligne de départ d’Eden Hazard sous le maillot de l’équipe nationale belge.

Eden a commencé à devenir le joueur décisif que l’on a connu par la suite à l’occasion de cette rencontre compliquée face à la Macédoine du Nord. (Photo credit should read BRUNO FAHY/AFP via Getty Images)

Hongrie – Belgique 0-4 (26 juin 2016, 1/8e de finale de l’Euro 2016)

« Oh, qu’il est grand, ce petit ! » Rodrigo Beenkens est aux anges après qu’Eden Hazard ait marqué le troisième but belge à Gabor Kiraly, le gardien de but au pantalon de survêtement gris. Le petit est désormais un grand garçon ! De petites jambes rapides, des accélérations foudroyantes, des dribbles déroutants… Eden Hazard a montré tout son arsenal dans ce 1/8e de finale du championnat d’Europe. Avant son but, il avait également lancé Michy Batshuayi sur la voie du 0-2 avec son style inimitable. Chaque fois qu’Eden entrait en contact ballon, vous commenciez automatiquement à vous lever de votre siège. Ce soir-là, au stade municipal de Toulouse, il y avait de l’électricité dans l’air, générée par un Belge de 25 ans originaire de Braine-Le-Comte.

Une glissade sur les genoux au stade de Toulouse qui est restée dans les mémoires. (Photo by Dean Mouhtaropoulos/Getty Images) © GettyImages
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Belgique – Égypte 3-0 (6 juin 2018, match de préparation pour la Coupe du monde 2018)

45 petites minutes suivi d’un retour au vestiaire. C’est tout ce qu’il a fallu à Eden Hazard pour démontrer qu’il était fin prêt pour la Coupe du monde russe qui se profilait. Non pas qu’on en doutait : deux semaines plus tôt, le Brainois avait déjà offert la FA Cup à Chelsea en inscrivant l’unique but de la finale face à Manchester United sur penalty. Mais ce mercredi, à douze jours du coup d’envoi du Mondial diabolique, le capitaine est de tous les bons coups. Le ballon véritablement collé aux pieds, il enchaîne les slaloms au cœur d’une défense égyptienne qui en a plein les pattes. Peu avant la demi-heure, il pénètre une nouvelle fois l’axe des Pharaons et sa frappe repoussée par le gardien finit dans les filets par l’entremise de Lukaku. Peu avant la pause, on le retrouve à la réception d’un centre en retrait de Carrasco et d’une subtile pichenette du gauche, il double la mise. Suffisant pour reposer ses jambes si précieuses en seconde période. Cinq jours plus tard, il offre un nouveau récital face au Costa Rica. La tournée durera jusqu’à la fin de l’été russe.

Comme une impression que cette Belgique portée par ce Hazard là pouvait réaliser quelque chose de grand en Russie. (Photo by Erwin Spek/Soccrates/Getty Images)

Brésil – Belgique 1-2 (6 juillet 2018, quart de finale de la Coupe du monde)

« C’était tellement dur. J’ai eu des crampes, j’avais tout donné. C’était la performance des Diables rouges que tout le monde attendait depuis un moment. La génération dorée a montré à quel point elle pouvait jouer au foot« . Dans la nuit étouffante de Kazan, la Belgique suffoque après avoir d’abord refroidi les ardeurs brésiliennes en une demi-heure grâce à un auto-but de Fernandinho et une frappe violente de Kevin De Bruyne, lancé par un Romelu Lukaku qui avait perforé le milieu de terrain auriverde.

Neymar et les siens tentent de recoller au score en repoussant le bloc belge le plus près de la cage de Thibaut Courtois dont les doigts sauveront le pays en toute fin de match. Les rares moments de respiration lors du deuxième acte proviennent des pieds et des cuisses de feu du capitaine, capable de résister aux charges adverses, de gratter des fautes et de se propulser vers l’avant en cassant des reins. Lors de ce jour de grâce, sans doute son chef-d’oeuvre sous le maillot rouge, Hazard réussira les 10 dribbles qu’il tentera. Une performance qui n’avait jamais été réussie dans l’histoire de la compétition et encore moins à ce stade. Eden n’avait pourtant ni marqué ni donné d’assist, ce qui ne l’a pas empêché d’être récompensé du titre d’homme du match pour ce qui a été considéré comme l’une des prestations individuelles les plus impressionnantes de l’histoire récente du Mondial. Des images qu’on aurait aimé revoir les années suivantes, mais qu’importe. Le récital de Kazan restera jamais gravé dans nos mémoires de supporters.

Eden do Brazil. (Photo by Simon Stacpoole/Offside/Getty Images)

Belgique – France 2-3 (7 octobre 2021, demi-finale du Final Four de la Ligue des Champions)

Trois ans sont passés. Tant de choses ont changé. L’ambianceur du Mondial russe est devenu un très cher accessoire du noyau pléthorique du Real Madrid. Les dribbles semblent rester coincés dans le sac à dos des attentes, toujours plus lourd à porter. Oxygène des débuts, la sélection devient peu à peu une prolongation de la souffrance quand l’automne 2021 pointe le bout de son nez après un EURO conclu sur les rotules. Alors que la Belgique s’apprête à faire le deuil d’un Eden Hazard dominant, la Ligue des Nations fait renaître l’espoir d’un crépuscule. L’accélération a disparu, mais le flair est toujours là pour renifler l’odeur du sang dans le 3-5-2 de Didier Deschamps à Turin. Parce que la France défend à cinq de peur d’offrir son dos, Hazard se promène sur le côté pour échapper au double pivot bleu et fait pencher le match entre ses pieds. Eden reçoit sous pression, pivote comme une ballerine et distribue comme un croupier. Un football tous azimuts qui finit par fatiguer les offensifs français, et transforme le troisième quart d’heure en siège du camp hexagonal, avec deux buts de Yannick Carrasco et Romelu Lukaku à la clé. L’histoire se finit mal, mais la première période restera comme la dernière masterclass diabolique du capitaine.

Eden Hazard n’est déjà plus le joueur que l’on a connu trois ans plus tôt, mais il offre un dernier récital à l’occasion du premier acte de ce match contre la France en Ligue des Nations. (Photo by David S. Bustamante/Soccrates/Getty Images)
La condamnation d’Assange pour violation de sa liberté provisoire « disproportionnée »
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