Challenger Pro League: que se passera-t-il après les quatre dernières rencontres de la phase classique ?

Après une pause d’un peu plus d’un mois, la Challenger Pro League va reprendre ses droits ce week-end. Il ne reste plus que quatre journées (ou quatre pour les équipes ayant vu leur dernier match en décembre être reporté) dans la phase classique de la compétition. Mais que se passera-t-il alors après le 12 février ? Explications de ce qui pourrait être un fameux bordel made in Belgium.

Ce week-end, la Challenger Pro League va retrouver ses droits après une trêve hivernale d’un gros mois. Hasard du calendrier, un choc entre les deux premières équipes du classement figure au programme de la journée de ce dimanche. Le SK Beveren, deuxième en raison d’un nombre de victoires moins important, reçoit le Beerschot au Freethiel. Ce dernier compte le même nombre de points que les Waeslandiens. Ce duel au sommet sera l’occasion pour l’une de ces deux formations de faire un premier break, alors qu’il ne restera plus que trois journées à disputer après cela.

Les Rats devront encore recevoir le Jong Genk avant de se déplacer au Lierse et d’accueillir le RWDM au Kiel, tandis que Beveren se déplacera au Standard SL16 puis à Jong Genk avant de recevoir Dender. A priori, ce sont les Waeslandiens qui auront le calendrier le plus abordable après le choc de ce dimanche et une victoire contre le Beerschot pourrait être déterminante. Même si le RWDM reste en embuscade.

Mais ce n’est pas parce qu’il virera en tête le 12 février que Beveren va forcément être le nouveau promu parmi l’élite lors de l’exercice 2023-24. Au début de cette saison, 12 équipes ont commencé le championnat et quatre équipes espoirs ont été intégrées pour au moins deux saisons. Lorsque les 22 journées de phase dite régulière auront été disputées, les six premiers vont s’affronter pour des Playoffs pour la promotion, alors que les six derniers vont eux se disputer des Playoffs pour éviter la rétrogradation en D1 amateurs.

L’intégration de ces équipes espoirs à l’antichambre de l’élite a pour conséquence que ces dernières ne peuvent pas monter. Ce n’est techniquement pas la formation qui serait en tête après les 10 matches pour la promotion qui serait celle qui aurait le droit d’évoluer en Jupiler Pro League la saison prochaine. Anderlecht Futures ou le Club NXT auraient pu jouer les trouble-fêtes après leur bon début de campagne, mais fort heureusement les clubs dits classiques ont depuis lors repris les devants et devraient se disputer le billet qualificatif pour la D1A.

A l’heure actuelle, le Beerschot et Beveren comptent 35 unités et seulement 1 d’avance sur le RWDM, troisième. Ces trois formations semblaient sur le papier les mieux armées pour viser le titre en début de saison. Il est logique de les retrouver sur le podium. Après un gros creux en milieu de saison, Lommel est revenu à la quatrième place avec 30 points. Le Lierse, parti sur les chapeaux de roue, marque le pas depuis lors et n’occupe plus que la cinquième place, avec 5 unités de retard sur le duo Beerschot-Beveren. Enfin, la sixième et dernière place donnant accès aux Playoffs de promotion se disputera entre le Club NXT et les Anderlecht Futures, qui se trouvent à égalité avec 26 points. A moins que Deinze, 8e avec 24 unités, ne parvienne à dépasser sur la ligne les deux formations espoirs d’ici le 12 mars.

A noter que contrairement à la règle en vigueur pour les Champions Playoffs avec la division par deux du total obtenu lors de la phase régulière, les six premières équipes du championnat régulier conserveront le nombre de points qu’elles auront acquis pendant les 22 premières journées de championnat.

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Et si Anderlecht descendait ?

Ce sera plus ou moins le même scénario pour les six équipes qui lutteront pour leur survie en Challenger Pro League. Sauf que celle qui remportera ces Playoffs de relégation n’aura rien à gagner. Seule la dernière formation classée au terme de ces dix joutes décisives sera renvoyée en D1 amateurs. Et là contrairement aux Playoffs pour la promotion, peu importe que cela soit une équipe « classique » ou espoir: le statut de lanterne rouge sera fatal.

A l’heure actuelle, le Club NXT, Anderlecht ou Deinze comptent respectivement 15 (pour les deux premiers cités) et 13 points d’avance sur la dernière formation actuelle du championnat, l’Excelsior Virton. Les Gaumais accusent une unité de retard sur le Jong Genk et cinq sur le Standard SL16. Dender n’est pas pas totalement en sécurité, même s’il compte déjà 7 points de plus que la lanterne rouge virtonnaise.

Assuré de son avenir en D1B, le RSCA Futures (ici contre le RWDM) pourrait-il tout perdre en cas de relégation de l’équipe première ?. BELGA PHOTO JOHN THYS © belga

Notons qu’il existe aussi un cas de figure qui pourrait chambouler tout ce joli scénario imaginé par les têtes pensantes du football belge. En intégrant les quatre meilleures formations espoirs à la Challenger Pro League, personne n’imaginait de voir l’une de leurs maisons-mères être en difficulté à l’étage supérieur. C’est pourtant le cas d’Anderlecht, qui n’occupe que la treizième place du championnat et flirte dangereusement avec la zone rouge. Imaginons que le club le plus titré du pays vive un scénario catastrophe et soit contraint à évoluer en D1B la saison prochaine. Dans ce cas, le RSCA Futures, alors qu’il pourrait avoir terminé dans le top 6 de la Challenger Pro League et avoir assuré son avenir dans cette division, devrait redescendre en Nationale 1 (la D1 amateurs). Un cas de figure qui a été prévu par un article du règlement. Les U23 mauves seraient alors considérés comme la lanterne rouge de la D1B et seraient renvoyés à l’étage inférieur. Tout profit pour l’équipe qui aura terminé à la dernière place de manière régulière.

Préparer le nouveau format de compétition de la saison prochaine

La mouture actuelle du championnat sera d’ailleurs évaluée en mars prochain afin d’effectuer les ajustements nécessaires. Car à partir de la saison 2023-2024, la Challenger Pro League rassemblera 16 clubs, soit quatre de plus qu’aujourd’hui. Pour arriver à ce chiffre, trois formations clubs de D1A seront reléguées à la fin de cet exercice et il n’y aura qu’un seul montant de D1B vers la Jupiler Pro League. Cela fait donc un total de 14 formations. Pour trouver les deux dernières et arriver à seize, l’on ne sait pas encore trop bien ce qui se passera. Soit l’on ajoutera deux équipes U23 aux quatre actuelles (pour autant qu’aucune ne descende), soit on fera de la place pour deux équipes amateurs disposant de la licence pro. A l’heure actuelle, en Nationale 1, le Patro Eisden et le FC Liège mènent la danse. La Louvière, l’Olympic Charleroi, Heist et l’équipe espoir de La Gantoise sont les quatre autres qui se trouvent à moins de dix points de la première place et peuvent toujours rêver de promotion.

La saison prochaine ces 16 équipes disputeront alors une compétition régulière de 30 journées. Le champion et son dauphin seront promus à l’étage supérieur tandis que les équipes classées de la troisième à la sixième place disputeront des barrages à élimination directe. Le vainqueur de ceux-ci rencontrera alors la 14e formation de Jupiler Pro League pour disputer un barrage de promotion à l’image de ce qui se fait en Allemagne entre le 16e de Bundesliga et le 3e de Bundesliga 2. Le vainqueur de ce duel montera ou restera parmi la plus haute division du football belge. A noter que les équipes espoirs (qui ne pourront toujours pas monter) qui termineraient dans le top 6 seraient remplacées par celles qui les suivent directement au classement.

Il y aurait aussi deux descendants vers la Nationale 1, afin de garantir aux clubs amateurs disposant de la licence pro de pouvoir intégrer le football professionnel.

Bref, encore un scénario bien compliqué comme la Belgique aime nous en produire.

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